Jung Hoseok

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Mots : 1882

Le supérieur de tes parents venait dîner chez toi ce soir pour une raison qui t'était inconnue et l'idée de te coltiner un vieux de soixante-dix-huit ans toute la soirée ne te faisait pas le plus grand bien. Tu soufflas péniblement en attrapant une robe que ta mère avait choisie pour l'occasion.

— Pourquoi je suis censée m'habiller comme si mon potentiel gars que je n'ai pas m'emmener au restaurant ?
— Il est jeune.

Quoi ?

— Notre supérieur. Il est à peine plus âgé que toi et il est riche.

Tu lâchas un rictus d'agacement. Tes parents étaient clairement en train de vous préparer un petit rendez-vous arrangé en espérant que ça déboule sur quelque chose qui serait positif à la famille.

Tu lui jetas la robe dessus en lui crachant au visage :

— Je ne suis pas un jouet.

Sur ce, tu partis dans ta chambre étudier tes derniers cours de médecine de la journée. Tu avais donc décidé en petite vengeance, quand même gentille, pour ne pas risquer l'emploi de tes géniteurs qui te foutraient littéralement dehors.

Pourquoi pas passer à côté en pull assez large et un short de sport qui s'avérait être un short d'enfant ? Ça ne te coûtait rien, qu'un peu de courage mais la réaction de tes parents en vaudrait la chandelle. Et puis ce n'était pas comme si leur supérieur était mannequin. Les riches d'une vingtaine d'années étaient aussi moches qu'ils étaient hautains, c'était pour dire le niveau de laideur dont leurs visages savaient faire preuve.

Tu l'entendis entrer mais n'y fis attention. Débarquer maintenant ne servirait à rien. Il n'était même pas encore installé.

Tu continuas d'étudier les différents mots de vocabulaire. Vingt minutes avaient passé et tu avais terriblement faim, n'ayant pas goûter à l'heure propice. Tu ignorais où ils en étaient mais tu n'en pouvais plus.

Tu sortis de ta chambre puis t'approchas du salon/salle à manger et découvris face à toi tes parents qui se retinrent de s'étouffer en te voyant dans une telle tenue et dos à toi, leur dit supérieur.

Alors de dos, il était vraiment canon, belles épaules bien carrées, cheveux décolorés bien arrangés. Nickel. Maintenant à voir de face.

— Maman, tu as rangé où les chips ? J'ai faim, dis-tu d'un ton enfantin.

Tu vis leur mine de renfrogner et tu souris, satisfaite, jusqu'à ce que leur supérieur se retourna pour te faire face. Tu manquas de t'étouffer avec ta propre salive en remarquant un tel visage.

Dites-moi que c'est une blague...

Ces yeux, ces lèvres pleines, ce nez parfaitement sculpté, tu les connaissais bien. Monsieur avait été ton coup d'un soir, enfin, coup de plusieurs soirs sans pour autant appeler ça un « plan-cul » et il était bien fait, le garçon.

Tu voulais te moquer de tes parents mais tu regrettais ton choix. Te montrer ainsi face à ton ancien coup d'un soir que tu avais « largué » parce que tu commençais à beaucoup trop t'y accrocher dans une tenue un peu révélatrice n'était pas la meilleure idée du siècle mais tu n'y pouvais pas grand chose.

— Bonsoir, dit-il de la même voix grave qu'il employait quand il venait susurrer à ton oreille lors de vos parties de jambes en l'air, si vous avez faim, rejoignez-nous.

Tu ne pouvais pas refuser. Tu t'étais faite prendre à ton propre piège par la personne que tu attendais le moins au monde.

Il te fit signe de s'asseoir à côté de toi. Tu affichas un sourire, battue, et ta mère se leva pour aller te chercher des couverts. C'était bon à savoir, elle était particulièrement docile en face de son supérieur.

BTS ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant