BTS Imagines

Kim Taehyung

Je pensais que la situation était simplement confuse. J'aimais Taehyung, je le haïssais, mais je n'avais aucune idée de comment appréhender les choses. Je n'avais jamais aimé personne auparavant, alors avoir des sentiments qui me rendaient aussi confuse pour quelqu'un que j'avais toujours considéré comme un frère, c'était pour le moins étrange.

C'était un frère, mais comme un vrai frère, du genre avec lequel on grandit en se haïssant, se frappant, se mordant, se tirant les cheveux et même s'insultant. Quand ma mère trouvait le moyen de le trouver suffisamment mignon pour l'inviter à jouer dans la piscine avec moi, on se noyait. C'était comme ça, et pas autrement. Il n'y avait jamais rien eu d'autre d'envisageable.

Environ douze ans se sont écoulés ainsi, de nos deux ans, où on commençait déjà à se comporter ainsi, jusqu'à nos quatorze ans, jusqu'à la fin du collège, pour faire plus précis.

On ne s'était pas vus des grandes vacances et ça m'allait très bien de la sorte. On ne se voyait que parce qu'on était voisins et que nos mères étaient les « meilleures copines du monde ». À l'école, il n'y avait aucun contact. Et même dans la même classe, on ne discutait jamais.

Un jour, probablement deux ou trois jours avant la rentrée au lycée qui m'effrayait, maman avait invité à la maison Taehyung, et ses parents; et un autre couple d'amis à eux, ainsi que leur fils, qui avait notre âge.

Il s'appelait Jimin, était magnifique, et très charmant, du genre très bien élevé. Je n'avais pas besoin de vous faire de dessin pour vous avouer que j'étais complètement sous le charme. Taehyung n'avait fait que me pousser et m'insulter à la piscine tandis que Jimin tempérait les choses en s'inquiétant pour moi. J'étais aux anges.

En y repensant bien, Taehyung avait été terriblement mauvais avec moi ce jour-là, je me souviens bien avoir pleuré, des heures après, dans ma chambre, toute seule, en l'insultant d'être aussi méchant avec moi alors que, cette fois-ci, je n'avais rien fait.

Il y avait eu la rentrée et, pour la première fois, nous n'étions pas dans la même classe. Je l'avais vécu comme une sorte de soulagement. J'étais toujours tendue quand il était là. Jimin était dans sa classe, mais j'avais bien compris que outre cette attirance, il n'y aurait jamais plus. Quelque chose me bloquait.

Nos emplois du temps étaient très différents, jamais je ne le voyais au bus, ni le matin, ni le soir.

Le premier jour où je l'ai croisé, je portais une jupe en jean avec un col roulé et un gros manteau parce qu'il faisait un peu froid. Il était quatre heures et ma professeurs d'espagnol était absente avec Hoseok, un ami de ma classe devenu proche et moi, étions sortis, tout excité, vers les arrêts, pour rentrer chez nous. Il n'habitait pas très loin de ma maison, alors il faisait toujours un petit détour de quelques minutes pour le déposer à ma maison.

Nous étions en fou-rire après avoir critiqué notre professeur de maths dont l'autorité frôlait le niveau zéro. Il eut le malheur de déposer sa main sur mon épaule, puisque, soudainement, une main l'en retira. Lui comme moi étions sous le choc, mais j'avais surtout été en colère de voir Taehyung devant moi, se mêler de choses qui ne le regardaient pas.

Jimin tempérait les choses, et je me surpris à nouveau à le trouver ennuyant, à toujours vouloir la paix. S'énerver était humain après tout. Je me souviens m'être excusée auprès d'Hoseok avant de prendre à part l'autre garçon, furieuse.

Je l'avais engueulé et insulté de tous les noms d'oiseaux, le critiquant, et lui demandant de quoi il se mêlait, et de depuis quand il intervenait dans ma vie. Le prie était qu'il ne semblait même pas pris par le remord, et, en effet, il m'avoua avoir agi en ayant fait « ce qui lui semblait juste ».