BTS Imagines

Kim Taehyung

Commande de xiu_zuro

Déjà que l'idée de faire du ménage vingt-quatre heures sur vingt-quatre ne me faisait psychologiquement pas le plus grand bien; mais le faire dans un manoir immense sombre jusqu'à en cauchemarder de jour -quoique j'avais du mal à faire la différence entre le jour et la nuit là-bas- avec plein de magnifiques hommes dans ma tranche d'âge, chose qui pourrait être agréable, c'était vrai; qui n'étaient pas humains et qui semblaient très désireux de mon sang, ne me rendait pas folle amoureuse des ustensiles ménagers, je me devais de l'accorder.

Se trouvait-il que ces pervers se délectaient de me voir astiquer le plumeau entre les objets poussiéreux à quatre mètres du sol, depuis une échelle, effrayée et vêtue d'une tenue de domestique bien trop courte pour être réglementaire. Enfin bon, je n'avais pas vraiment le choix.

En plus d'être la bonne à tout faire, voilà que je servais de nourriture privatisée pour Kim Taehyung, le maître du manoir. Je ne le faisais pas de bonne grâce mais ça ne me dérangeait pas non plus. Il m'avait sauvée la vie et c'était quelque chose que je ne lui enlèverais jamais.

J'avais dix-sept ans à ce moment-là. Je rentrais du lycée comme d'habitude et passais par la même rue habituelle. Elle n'était pas particulièrement petite mais n'était pas non plus la plus passante du quartier. Il y avait toujours du monde donc je ne risquais rien à passer par là, du moins, c'était ce que je pensais.

Sans entendre les bruits aux alentours à cause de mes écouteurs et de la musique qu'ils propageaient dans mes oreilles, je traçais mon chemin en souriant : j'avais hâte de montrer à mes parents mon bulletin du deuxième trimestre qui était excellent, comme les autres.

Avant que je ne puisse faire quoique ce soit, une main qui tenait un mouchoir se déposa violemment contre mon nez et ma bouche et je sombrais dans un profond sommeil.

En me réveillant, l'horreur. J'étais vêtue d'une robe noire, comme si j'étais morte ou à l'enterrement de quelqu'un et j'étais accrochée à une croix, liée par les mains et les chevilles. À mes côtés, une vingtaine d'entre filles dans la même situation que moi. Certaines comme moi étaient réveillées et d'autres étaient encore dans les vapes complètes. On était toutes paniquées. Que nous était-il arrivés ? Qu'allait-il nous arriver ?

Face à nous s'étendaient des assemblées complètes sur plusieurs étages de personnes masquées et vêtues de longues capes noires, comme pour cacher leur apparence. Je comprenais rapidement qu'il s'agissait d'enchères et que j'étais l'un des derniers lots, l'un des plus chers et convoités.

J'entendais les prix augmenter encore en encore et j'en devenais malade. Il y avait vraiment des personnes pour en acheter des êtres humains à des prix aussi exorbitants ? Ne pouvait-il pas employer des personnes au lieu de détruire la vie d'innocents ? Ils n'en avaient plus grand chose à faire.

J'avais atteint les quatre millions de dollars, un prix que je compris être rare au vu des réactions du commissaire priseur. Finalement, « 10 millions » fut annoncé au dernier étage, plongeant l'immense salle dans un silence de mort avant que le commissaire priseur ne me déclare vendue. Je voulais tellement pleurer mais sous le choc de ce qu'il m'arrivait, j'en étais incapable.

Taehyung, puisque c'était lui mon acheteur, m'avait ramenée chez lui sans sentiment particulier. Il m'avait nourrie, logée et blanchie mais pour que ce soit équitable, je devais faire le ménage. Néanmoins, je n'avais pas prévu de me coltiner six autres garçons aux penchants pas hyper attirants. Cependant, force est de remarquer que me faire acheter par un vampire n'était pas particulièrement dans mes plans non plus.

Monsieur Kim, ou employeur Kim -que j'appelais fichu Taehyung quand j'étais agacée- m'avait appelée dans sa chambre de la superficie d'un appartement à elle seul; ,ainsi, je m'y étais rendue en traînant des pieds, évitant de donner une quelconque attention à Jimin, le meilleur ami de mon acheteur qui me sifflait à chaque fois qu'il me voyait passer devant lui.