Min Yoongi

7.2K 329 44
                                        

Commande de 2304Kagome

Les allées semblaient désespérément sombres sous le règne indéfectible de la nuit. Les eaux se troublaient en une couleur fade tandis que les animaux cachaient leurs yeux luisants dans les feuillages noirs d'un règne forestier par d'étranges créatures qui effrayaient aussi bien l'Homme que la Nature dans leurs capacités.

Min Yoongi faisait partie de ces êtres peu communs, rejetés lorsqu'on apprenait qui ils étaient réellement. Aucun d'entre eux ne voulaient du mal à personne, en réalité, ils étaient comme vous et moi avec une option malédiction très désagréable qui les faisaient devenir de véritables "monstruosités" les soirs de pleine Lune. Sous une certaine intensité de sentiments tels que l'excitation, la joie, la colère, la tristesse, leurs yeux viraient à la couleur jaune orangé, les rendant inaptes à garder pour eux un surplus de ressentiments.

En fait, pas du tout. Ce n'était pas particulièrement une malédiction, bien que pour les premiers, oui. C'était quelque chose d'héréditaire, d'inné. Les soirs de pleine Lune, ils avaient certaines pulsions difficilement contrôlables mais rien de terrible qui causerait la mort de quiconque ici bas.

Je fermai le livre de légendes urbaines que je déposai dans un coin de mon bureau. J'étais rêveuse et pensive. Je m'appuyai sur mes coudes et mordillai ma lèvre inférieure, habitude que j'avais quand je réfléchissais.

D'un certain côté, les légendes urbaines étaient appelés ainsi parce qu'elles étaient des légendes, des histoires inventées que personne n'avait jamais su dire vraies avec de réelles preuves à l'appui mais en même temps, d'où pouvait nous venir, à nous, Humains, de telles histoires si jamais cela était arrivé ?

J'attrapai dans un tiroir de mon bureau une poche de bonbons que je cachais à mes parents et en mangeai quelques uns.

Je voulais voir si c'était basé de sur de vraies choses, si ces êtres monstrueux étaient réellement démoniaques, si ces êtres étaient aussi incroyable qu'on le disait.

J'avais peur de noir. J'avais peur de la forêt. Voici les deux points négatifs de mon esprit qui faisaient que jamais je n'avais eu le courage de tenter l'aventure et de me balader en forêt -qui savait les psychopathes qui pouvaient y traîner?-.

C'était la pleine Lune dehors. Je jetai un regard dehors, à travers ma fenêtre, envieuse. Peut-être que certains étaient sortis dehors, intéressés et suffisamment courageux pour tenter l'aventure. Je maudissais ma peur et mon incapacité à sortir dehors la nuit.

Le lendemain, j'arrivai près du petit commerçant dans lequel j'exerçais le métier de conseillère et caissière. Ce fut avec horreur que je découvris un homme entre assis et allongé au sol, fortement ouvert en bas du ventre. Il se tenait fermement la plaie pour stopper le sang qui arrêtait peu à peu de couler tout en lâchant des grognements.

Je me précipitai à ses côtés en courant puis m'accroupis. Je vérifiai sa température puis attrapai mon téléphone pour appeler une ambulance mais son autre main vint s'appuyer sur la mienne pour m'en empêcher.

- N'appelez pas.

On entendait dans sa voix une grosse douleur et une sincérité débordante.

- Ça risque de s'infecter, Monsieur, lui dis-je. Ce n'est pas raisonnable !
- De l'alcool à quatre-vingt-dix degrés devrait suffire pour désinfecter.

Je fronçai les sourcils. Pendant qu'il se reposerait tout à l'heure, je choisirais d'appeler l'ambulance à cet instant-ci pour qu'il soit pris en charge correctement.

BTS ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant