Jeon Jungkook

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Commande de chlo2266

Dire des mots que nous ne pensions pas pendant une dispute, c'était notre caractéristique mais lors de la dernière que nous avions eu, Jungkook et moi nous étions échangés des insultes -puisque tel était le mot employé pour ces délicatesses- et nous étions mutuellement blessés par fierté. C'était vraiment naze de notre part mais ce qui était fait était fait.

Finalement, la conséquence était que j'avais fait mes affaires en lui répondant en criant, soit son exact même ton, et j'étais partie en claquant la porte. J'avais prit ma voiture et avais roulé toute la nuit jusqu'à chez mes parents à Séoul.

J'appréciais vraiment Busan. C'était ma ville natale, j'y avais grandi, j'y avais rencontré Jungkook, mon copain depuis trois ans avec qui j'avais même emménagé, mais pendant ces moments-ci, cette magnifique cité urbaine m'étouffait lourdement, me bloquant les poumons dans une cage en acier douloureuse.

J'étais arrivée vers quatre heures du matin et le moins que l'on puisse dire c'était que la culpabilité me rongeait. Que ce soit envers Jungkook et les mots blessants que je lui avais craché à la figure ou le fait de débarquer en plein milieu de la nuit chez mes parents qui dormaient encore.

Évidemment, je savais que ma mère m'ouvrirait la porte en souriant, quand même inquiète de voir mes traces de maquillage qui avaient faites leurs marques de mes larmes puis elle m'aurait réconfortée avec son si bon chocolat chaud avant de me faire mon lit pour que j'y dorme mais c'était plus fort que moi : je détestais déranger mes parents en plein milieu de la nuit.

J'avais éteint la voiture et je m'étais calée entre mes bras sur le volant. Je soufflai péniblement. Pourquoi diable fallait-il que nous puissions être aussi vexants ?

Quelques petits trucs à la fenêtre et je relevai la tête, croisant le regard de mon père en robe de chambre à peine réveillé derrière la vitre. Je sortis de la voiture et sans même lui dire "bonjour" ou "désolée" et me jetai dans ses bras, dans le besoin de réconfort et d'amour, sans la force de retenir mes larmes qui coulèrent encore.

Il répondit à l'étreinte fermement et me fit entrer à la maison; me fit asseoir sur le canapé et me donna un plaid en velours gris et noir. Les lumières allumées durent interpeller ma mère qui descendit quelques instants après, la mine encore endormie. Elle sembla se réveiller instantanément en me voyant ainsi et s'approcha de moi en vitesse pour m'enlacer.

Elle me câlina un long moment, comme lorsque enfant, je trébuchais et m'égratignais les genoux. Elle partit me faire mon fameux chocolat chaud quand je vis mon père débarquer avec une batte de baseball, celle que mon frère utilisait quand il en faisait en club.

— Bon, où est ce petit con ? me demanda t-il d'un air beauf en remontant ses manches.

Je pouffais de rire, ce qui était d'ailleurs son but principal, et il me suivit ensuite. Ma mère arriva puis me tendit la tasse encore fumante dont je me délectais du gout parfumé et délicat du liquide qu'elle contenait. Nous discutâmes une bonne heure, en plein milieu de la nuit, pour me changer les idées avant que claqués, nous repartîmes dormir.

Au réveil, vers deux heures de l'après-midi, j'arrivai dans le salon avec la ferme intention de rentrer à la maison aujourd'hui, pour m'excuser de mes méchancetés et de mon immaturité et régler cette engueulade qui n'avait nul raison de perdurer de la sorte. La nuit portait conseil, surtout après un bon chocolat chaud et un câlin réconfortant de ses deux parents.

Ma mère m'avait préparée un sorte de brunch délicieux selon mes goûts puis m'avait conseillée de retourner le voir pour s'expliquer et je comptais bien le faire.

BTS ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant