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Une heure et demi depuis la révélation.

Elle a été rythmée entre pleurs de douleur, cris de haine et désespoir.

18H.

C'est l'heure de rentrer. Je m'inquiète. Moi vivant, elle n'approchera plus ce fou !

"(elle) - Tu fais quoi ce soir ?

Elle me regarde.

Je sais très bien ce qui lui passe par la tête.

Je passe ma main sur sa joue, comme pour tout effacer d'un geste de la main.

- Je ne te laisserai pas seule. Si tu pars...

Je viens aussi."


On marche. Loin. Partir. C'est tout ce qu'on veut. Elle. Mais moi je la suis.

Je la regarde. Elle est faible. Fatiguée. Je m'arrête un instant pour la laisser se reposer, elle s'assoit par terre.

Au moment de repartir je la regarde. Elle s'endort.

Je lui hôte des épaules le sac à dos rempli de quelques maigres ravitaillements que je laisse tout le temps caché sous un rocher de ma colline, au cas où, puis je la prends dans mes bras et soulève délicatement son corps frêle, de peur de la briser en mille.

Elle entrouvre les yeux, apeurée.

-Je suis là ... Dors... Je sais ou on va.

Elle me regarde et sourit.

Et confiante, elle ferme les yeux.

Je la regarde s'endormir dans mes bras, tout en essayant d'oublier son œil au beur noir.

Malgré tout, elle reste la plus belle.


On est presque arrivés, je la porterai dans mes bras comme si elle était mienne, comme pour qu'elle oublie.

Je la retiens au chaud.

Là-bas, nous serons en sécurité.

ELLE.

C'est tout ce qui m'importe.

En fuite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant