Assouvir...

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Djibril*

Je sors en claquant la porte. J'imagine parfaitement dans quel état doit être Elia. Je suis dans le même, voir pire. Dans tout mon corps se propage une envie incontrôlable que je ne pense pas retenir très longtemps.
Je descend rapidement les escaliers, arrivé en bas, je n'arrive pas à me résoudre à ouvrir la porte.

J'essaye de réfléchir... J'y arrive encore moins. J'écoute finalement ce qu'il y a de plus fort en moi à cet instant: mon désir pour elle.

Je remonte, j'ai gardé les clés dans mes poches. Je les récupère, les insèrent dans la serrure et j'ouvre la porte.

Je sais qu'elle n'a pas bougé, je vais droit vers sa chambre.
Je l'ouvre, elle n'est pas là. Elle a bougé ! Mais où est-elle allée ? Je sort de la chambre et commence à la chercher. Je ne la trouve pas.
Puis un son retentit, c'est le jet de douche. Je me dirige vers le son. Une fois devant la porte, j'hésite à entrer. Je souffle et presse la poignée. La porte est fermée. Je frappe doucement puis un peu plus fort. Elle dit.

- C'est qui? J'ai pas fini...

Je sens comme un sanglot dans sa voix... Ça me trouble mais je dois assumer les conséquences de mes actes.

- C'est moi, Elia ouvre moi s'il te plaît.
- Tu veux quoi, j'ai cru comprendre que tu voulais pas de moi. Qu'est ce que tu fais encore là? Si tu as oublié quelque chose prend-le et barre-toi !
- Je te veux toi, je ne veux rien d'autre, ouvre moi, pour que je t'explique pourquoi j'ai fais ça.

Le bruit s'arrête... je pense qu'elle est prête. Je le suis autant qu'elle. Je veux qu'on mette les choses au clair.
Je poursuis tout de même.

- Je tiens à toi Elia, je veux qu'on parle, je t'aime, ouvre...

Elle cède, elle ouvre doucement la porte. J'ouvre plus grand.
Elle est devant moi, elle est en serviette...
Elle garde la tête haute et n'a pas un regard pour moi. Je m'approche d'elle, elle ne lève même pas la tête.
Je la prend dans mes bras, ce contact me semble glacial, pour la détendre je lui caresse les cheveux.
Je sens son corps se décrisper. Puis une chaleur se dégage de mon épaule. Elle pleure silencieusement...
Ça me brise le cœur...

J'ai été idiot, je sais pertinemment que ce Lucas est un provocateur, je l'ai vu à l'œuvre, malgré cela, j'ai laissé la colère gagné et j'ai blessée la seule que j'aime.

Elle se calme peu à peu. Ses battements se font plus régulier. Enfin elle me parle.

- Pourquoi tu m'as fait ça ?
- Je ne vais pas te mentir, je voulais te punir. J'imagine bien que tu ne le pas fais venir mais ça m'énerve qu'il ose s'approcher de toi... Je ne t'ai pas vu le repousser, ça m'a rendu dingue. Par contre, sache que j'avais vraiment envie de toi... depuis ce matin, je ne pense qu'à ça pour être vraiment sincère avec toi. Mais la scène avec Lucas m'a mis les nerfs.
- Je vois, mais je suis pas un jouet Djibril, je sais que je te cherche beaucoup moi aussi mais ça s'arrête aux phrases et aux photos. Tu es allé beaucoup trop loin...J'avais autant envie de toi...Mais...

Je ne lui laisse pas le temps de finir.

- Maintenant t'as plus envie ?
- Djibril...
- Répond moi, je veux savoir.
- Si... mais c'est pas pareil.

Je m'approche beaucoup plus d'elle, jusqu'à ce qu'elle atteigne le mur face à moi.

- Djibril...arrête...
- Je ne peux pas, j'ai envie de toi. Je sais que c'est aussi ton cas. Arrête, toi, de résister.

Ses lèvres effleurent les miennes. Elle retire mon polo, beaucoup plus rapidement que tout à l'heure. Je m'occupe très vite du reste. Je me retrouve en boxeur devant elle...
Elle me caresse, je me raidît.
Elle me tire par le devant du boxeur et m'amène vers la douche.
Une fois dedans, elle prend les choses en main...
Elle allume le jet d'eau à forte température. La buée ne tarde pas à nous envelopper.
Elle jette sa serviette à terre.

Je ne sais même pas quoi vous dire sur son corps...

Elle m'embrasse plusieurs fois, je fais pareil. Elle me caresse le torse et descend plus bas. Une fois ses mains posées au niveau de mon bas ventre, elle me regarde, son regard me charme, elle a un sourire en coin.
Je revois la malice qu'elle avait dans les yeux, le premier jour...

Elle se baisse et m'enlève mon dernier vêtements.
Elle me le caresse du bout des doigts, ce contact me fais sévir... Je la relève, la colle à la paroi et enfin nous assouvissons le désir qui nous lie depuis les prémices.

Je l'entends gémir à plusieurs reprises, je sens que je vais aimer entendre ce bruit...

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Il est 11h46 quand je me lève de mon lit. J'ai tellement bien dormi. Hier je suis rentrée très tard. Elia et moi, on s'est beaucoup parlés et câlinés, une fois notre "douche" terminée.

Vers 22h00, sa mère est rentrée. On nous a présenté et j'ai un peu discuté avec eux. Whitney, si je me souviens bien n'avais pas vraiment l'air de m'apprécier. En revanche, elle s'entendait à merveille avec mon bébé.

Je me suis rendu compte qu'il était tard quand Elia m'a demander si je voulais dormir là. Il était 1h15 du matin. J'ai choisi de rentrer. Je suis arrivé chez moi vers 2h00 et je me suis couché.

Me voilà réveillé , je repense à Elia, son corps, cette nuit... J'ai envie qu'elle soit là avec moi. Je ne termine pas ma rêverie parce que j'entends Habiba crier mon nom.
Je sors rapidement de mon lit et j'ouvre la porte pour crier à travers les escaliers.

- Oui, qu'est ce qu'il y a ?
- Maman elle a besoin de toi !
- Bah il est où Hamza ? Je viens de me lever moi !
- Il est sorti.

Je soupire.

- Ok.. J'arrive!

J'enfile un jogging et un sweat à capuche.
Je vais à la cuisine. Ma mère y est tout le temps.

- Bonjour maman.
- Bonjour mon ange.
- Comment tu vas ?
- Ça va , ça va...
- Tu as besoin de moi ?
- Oui il faut que tu aille à la gare récupérer ton père. Il veut nous voir. Et il a besoin d'aide pour marcher maintenant, tu comprend ?
- Oui maman, il arrive quand ?
- Bah là maintenant, il vient de m'appeler pour me dire qu'il est plus qu'à un arrêt d'ici.
- D'accord, j'y vais.

Je mets mes chaussures et je me faufile hors du domicile.
J'arrive à la gare, je regarde un peu partout sans voir de visage familier.

Mon esprit semble avoir capter un détail. Je relève la tête, c'est Andrew... Il est un peu loin mais je remarque qu'il est accompagné. Cette silhouette me dit qu'elle chose, mais bizarrement pas les vêtements qu'elle porte. Andrew me montre du doigt. La fille se retourne d'un seul coup.

Je n'ai pas le temps de réaliser. C'est Elia... Je n'en reviens pas...
Mon père vient se poster devant moi et je perd le contact visuel avec cette femme que je pensais être mienne pas plus tard qu'hier...

Caprice❣️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant