Nice Girl, Dangerous Boy III

16. She's sad without him.

Musique en medias➡️Ain't nobody/ Jasmine Thompson

« Elle est triste sans lui. »

Cara PDV

-Incroyable. Tout simplement incroyable. Chuchote Gloria, la directrice de l'exposition d'art installé à New York depuis peu mais déjà très réputé.

Voulant se faire pardonner, Ric a parlé de mes photos à une des ses amies : Gloria. Gloria a immédiatement voulu voir mon travail et apparemment elle aime. C'est plutôt cool, mais je n'arrive pas à sauter de joie. Je suis blasée ces derniers temps et je ne sais pas pourquoi. Ma carrière décolle enfin, mon père a réussi à éviter la prison à son client alias « monsieur accusé à tord pour le meurtre de sa copine » et je me suis enfin acheté une nouvelle paire de baskets. Alors pourquoi diable ne suis-je pas heureuse ? Je me sens...vide...pourquoi ?

-Richard n'avait pas menti, tes photos sont...captivantes. Que dirais-tu de les exposer dans ma galerie ? On pourrait les vendre et tu empocherais-

-Avec plaisir, la coupais-je sans hésiter et sans émotions.

À quoi bon afficher un sourire de facade ? Au final, elle se rendra compte que ce n'est pas un vrai sourire. Et puis on est pas là pour être pote.
Après avoir signé quelques documents que j'ai pris le soin de lire et d'analyser -une habitude chez les Stone, avocat de père en fils- nous avons fixé une date pour l'exposition et avons échangez nos numéros.

Une fois que Gloria a enfin quitté les lieux, je me replonge dans mon travail, je nettoie mon appareil, fait quelques ajustements, puis le repose. J'analyse les photos que j'ai prise aujourd'hui au parc. Celle-ci est naze, celle-ci est floue et celle-ci....de la pure merde.
Je suis très exigeante envers moi-même, je dirais même perfectionniste. Alors pas la peine de s'attarder avec des photos de merde, je veux vraiment que tout soit parfait.

Sans le vouloir, je me dirige vers la fenêtre de mon appartement et constate que Stalker n'est pas là. Voilà une semaine qu'il ne fait plus acte de presence. Je sais, il a sans doute autre chose à faire mais sa présence commençait à me rassurer...

J'espérais qu'il soit là. Je suis complètement folle.

Flashback

-Et un jour, je t'épouserai à Cuba, sous les yeux colériques de ton cher père, me dit-il en caressant mon ventre alors que je souris bêtement.

Oui le mariage...quelle beau rêve...plein de promesses et de bonheur. Après le décès de ma mère, je pensais que c'était complètement débile d'épouser quelqu'un qu'on risquait de perdre à cause d'une foutue maladie. Mais depuis que j'ai rencontré Carter, toutes ces craintes ce sont envolées. J'avais peur de l'abandon...

Bon, ok, j'ai encore peur de l'abandon mais moins qu'avant.

-Ça va ? T'as l'air pensive. Remarque-t-il en se redressant.

Je ne sais pas quoi dire. J'ai pas envie de paraitre lourde ou de l'énerver avec mes craintes mais...je l'aime tellement, si je le perds lui, j'aurais tout perdu.

-J'ai peur de te perdre, encore...chuchotais-je alors que je le vois froncer les sourcils.

Sa mine incompréhensive laisse ensuite place à un petit sourire en coin, avant que le beau brun ne vienne écraser ses lèvres sur les miennes.

-Crois-moi, je te parlerai pas de mariage si c'est pour disparaitre dans la nature quelques mois après, me rassure-t-il en se rallongeant à mes cotés tout en caressant mon ventre.

-J'en ai pas fini avec toi Cara, et je compte bien finir mes jours à tes côtés. Avec ou sans ton accords. J'ai bien l'intention de t'épouser et de fonder une famille avec toi et dans le pire des scénarios, je veillerai sur toi en souhaitant du plus profond de mon âme que le connard qui te servira de copain meurt dans un accident.

Je ris mais lui donne tout de même une tape sur l'épaule.

-Ça va pas de dire des choses pareilles ?

-Bah quoi ? Je vais pas t'applaudir si je me rends compte que tu m'as déjà remplacé et-

-Mais non idiot. Ça va pas de penser que je vais un jour te remplacer ? M'indignais-je sans perdre ce fichu sourire.

Il se contente d'hausser les épaules tout en me prenant dans ses bras.

-Je te l'ai déjà dit, si c'est pour te rendre heureuse, j'accepte de te laisser partir loin de moi, même si je sais que ça me tuera intérieurement.

Fin flashback

-Putain, chuchotais-je en essuyant rageusement la larme qui coule sur ma joue.

Je n'ai même pas remarqué que je pleurais. Pffff j'suis idiote de pleurer pour si peu. Ça fait partit du passé. Carter fait partit du passé. Il faut que j'avance.

Je me dirige vers ma fenêtre mais toujours rien, pas de Stalker. Je ressens au fond de moi qu'il vienne me parler, se présente à moi et m'avoue qu'il s'agit en fait de Carter. Qu'on s'embrasse, et qu'on ne se quitte plus jamais.

Alors oui, je sais que je ne devrais pas lui pardonner. Il m'a trompé mais bordel je l'aime...

Je l'aimais...oui voilà, je l'aimais. Maintenant on avance.

On avance...sans lui.

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