CHAPITRE 6

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PDV LIVAÏ
Je suivis Erwin, les mains dans les poches. Il avait l’air furieux. Je sais ce qu’il allait me reprocher : ma relation avec Alice est trop proche. Mais il ne pouvait pas comprendre. Il ne l’avait pas vu tuer ce Titan. Elle m’avait vraiment épaté. Je n’en revenais pas… Je suis toujours aussi surpris par sa technique, sa manière de tenir ses sabres...
Nous arrivâmes dans le bureau d’Erwin. Tout était bien rangé ; sa décoration était faite de plantes vertes, de photos et de médailles. Il me demanda de prendre place devant lui. Je m’exécutai en prenant une position décontractée. Je n’avais rien à me reprocher. Il posa ses coudes sur la table avant de se prendre les mains et d’y poser sa tête. Il me fixa longuement. Je lui rendis son regard d’une façon boucoup plus lourde. Il commença :
« Tu vas m’expliquer ? »
Je voulais à tout prix éviter cette question. Je la contournai donc dans l’espoir qu’il n’y revienne pas :
« Le fait qu’on ait deux heures de retard ? Je suis désolé, c’était plus difficile que prévu…
- Livaï ! Me coupa-t-il. Je ne parle pas de ça ! As-tu au moins remarqué quel regard tu as posé sur Alice ? Tu as vu comment tu la tenais ?
- Je n’ai rien fait de mal.
- Mais oui, laisse moi te croire. Ça fait 3 ans que tu es là, tu es quand même sensé savoir que les supérieurs ne doivent pas s’approprier les « petites soldates ».
- Je ne m’approprierais jamais de « petites soldates » comme tu dis, Alice est un soldat qui as de nombreuse qualités. J’aimerais t’en parler mais comme tu penses que je suis attiré par elle, je ne pense pas que tu puisses m’écouter. »
Mon supérieur n’osa rien dire. Je poursuivis :
« Alice s’était portée volontaire durant l’attaque de Trost pour aider Eren à reboucher le trou. Elle s’est précipitée sur un Titan de 5m sans se poser de questions et l’a achevé. C’était son premier combat. Hélas un Titan de 15m a faillit l’engloutir. Je suis arrivé a temps pour la sauver. Et aujourd’hui elle a encore manqué de mourir parce que des Titans nous ont attaqué. Cette « petite soldate» est à moitié traumatisé. »
J’étais toujours dans ma position, et je regardais mes ongles. Histoire de l’impressionner et qu’il arrête de me sous estimer.
« Et elle en a encore tué un à elle seule ce matin. »
Le chef n’osait trop rien dire. Il restait assis sans expression, à me fixer. Je me levai et me dirigeai vers la porte
« Si vous voulez tout entendre : je ne suis dans aucun cas attiré par elle. Elle m’a juste impressionné. »
Je sortis en claquant la porte derrière moi.

PDV ALICE :
Après un repas où nous racontâmes avec Armin les exploits de la matinée, nous fûmes appelé pour les entraînements. Nous nous retrouvâmes dehors, dans un pré. Les ordres étaient séparés et chaque chef de chaque ordre dirigeait son groupe. Pour le Bataillon d’Exploration, ce fut Erwin Smith et Livaï qui s’occupèrent de nous, comme d’habitude. Mais il y avait comme un léger malaise entre eux : Erwin tenait ses feuilles de façon très intense tandis que Livaï regardait dans le vide, les bras croisés. Erwin prit la parole :
« Nous allons voir de quoi vous êtes capables. Livaï va vous remettre votre cheval. Nous allons nous rendre dans la forêt pour que vous puissiez vous entraîner sur les Titans en bois. Comme ça, nous verrons votre potentiel. »
Livaï se dirigea vers les étables et en ramena plusieurs chevaux, tous de la même espèce. Il en tendit à chaque personne présente dans notre partie du pré. Erwin continua :
« Je ne vais pas vous cacher que nous avons eu le terrains avant les autres ordres parce que dans deux jour nous devons faire une expédition très risqué et nous devons avoir le plus de soldats possible. Nous prendrons les 5 meilleurs de ce groupe.»
Livaï tendit un cheval à Aki qui rougis sur le coup, eu un sourire trop forcé et sorti un petit « Merci… » gêné. Il ne fit presque pas attention à elle et fit de même avec Armin avant de s’occuper de moi. Il m’offrit un cheval noir, c’était celui qu’on avait utilisé pour revenir du district de Trost. Je souris en le reconnaissant et regardai Livaï au plus profond de ses yeux. Il m’évita du regard et chuchota :
« Tâche de ne pas t’endormir cette fois-ci »
J’entraperçus un léger sourire moqueur apparaître dans le coin de ses fines lèvres avant de passer à Mikasa.
Quand tout le monde eut reçu son cheval, nous nous élançâmes vers la forêt. Hélas, mon cheval n’avait pas l’aire de m’aimer. Il ne voulait pas vraiment partir et n’allait pas à la bonne vitesse ni dans la bonne direction. J’essayai tant bien que mal de le ramener vers le groupe mais rien à faire, il n’en faisait qu’à sa tête. Livaï, qui fermait le groupe, se positionna à côté de moi. Mon cheval commença à prendre de la vitesse mais celui du caporal le suivait de près. Livaï attrapa ma lanière et arrêta le cheval d’un coup sec. Il me retendit les filets :
« Charbon à un caractère de cochon. Je pensais que notre « petite balade » l’aurait fait t’accepter… je ne sais pas comment Armin à fait ce matin pour aller à Trost.
- Charbon… C’est son nom ? Demandai-je
- Oui, ça ce voit à sa couleur. Mais bon ce n’est pas la question. Il faut y aller doucement avec lui. D’abord tu vas au trot, tout en le caressant derrière l’oreille droite et après 5 minutes seulement tu peux tenter le galop. Je reste à côté de toi au cas où il ne t’accepte pas, dans ce nous échangerons nos chevaux. »
J’écoutai ces conseils avec attention et tentai de les mettre en place. En 10 minutes, Charbon avait réussi à m’accepter. Nous rattrapâmes le groupes juste avant qu’ils ne rentrent dans la forêt. Personne n’avait vu ma mésaventure.
Nous abritâmes nos chevaux avant d’enfiler nos équipements tridimensionnel. Nous entrâmes dans le camps d’entraînement. Erwin Smith expliqua les règles de sécurité puis nous nous mîmes en deux groupes. Ceux-ci n’avait pas changé des chambres. J’étais donc avec mes amis. Le premier groupe passa. On pouvait apercevoir les structures de bois surgir de nulle part, mais personne ne se laissait broncher : ils étaient forts. C’était comme à l’entraînement. Il y avait juste un enjeux en plus. Nos deux chefs regardaient les jeunes soldats se débattre avec les Titans de bois. Quand les jeunes soldats arrivèrent à la fin du parcours, Erwin et Livaï ne firent qu’un mouvement de tête pour montrer leur avis.
C’était notre tour.
Nous nous plaçâmes devant le début du parcours. J’étais entouré par Armin et Ken qui étaient tout les deux stressés. Nous nous élançâmes à travers les arbres et les feuilles en recherche de la reproduction de nos pire ennemis.

PDV ERWIN :
Alice volait entre les arbres, sans utiliser trop de gaz. Elle s’accrochait aux arbres et esquivait sans aucune difficulté ceux qui ne lui était d’aucune aide. Elle arriva la première sur le premier Titan de bois. Elle prit ses sabres d’une façon peu ordinaire et trancha la mousse au niveau de la nuque. Elle l’avait tranché si profond qu’elle avait touché le bois, sans avoir brisé ses lames.
Elle fit cela sur toute la longueur du parcours. Je n’en revenais pas, Livaï avait bien raison…
« Alors ? Me demanda-t-il, un sourire mesquin et satisfait aux lèvres.
- Juste extraordinaire…
- Elle ne te fait pas penser à quelqu’un, sa façon de tenir ses sabres ? Ça ne te rappelle rien ?»
Je le regardai de travers, ne voyant pas où il voulait en venir. Et soudain.. Le déclic :
« Livaï, dis-je d’un ton surpris, ce sont tes techniques ! »
Il sourit.
« Tu comprends maintenant pour quoi je fais gaffe à elle ?
- Oui… »
La jeune fille apparut dans notre champs de vision. Ses cheveux virevoltaient dans le vent. Elle portait un sourire de satisfaction, elle était la plus forte et la plus mystérieuse de tous les nouveaux du Bataillon d’Exploration. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu cela… Très longtemps…

Alice, Livaï Et Les TitansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant