CHAPITRE 21

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Je regardais Livaï tout en serrant le bout de papier dans mes mains. Je me posais milles questions à la fois. Livaï me prit le papier des mains et lu à voix haute :
« Alice, j’espère que tu es en vie. Ce papier vous est destiné à Ken, Aki et toi. Eren a eu des problèmes et nous avons fuit cet endroit l’après midi avant que vous ne deviez revenir. Si tu veux nous rendre visite, va à l’endroit où tu avais passer une bonne partie d’une nuit avec un personne que tu aimes, enfin je suppose. Après tu n’auras qu’à suivre les instructions. »
Livaï leva la tête et me fixa dans les yeux. J’étais plus que perdue.
« Il faut que j’y aille !
- On vient de revenir !
- Ce sont mes amis… »
Livaï baissa les yeux et se replia très vite.
« D’accord… Mais cette nuit. Sinon ça fera plus que suspect auprès d’Erwin. »
J’adressai un doux sourire à la personne que j’aimais et me levai.
« Il faut qu’on aille manger ! Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas bu quelque chose de potable et mangé quelque chose de vraiment comestible !
- Tu as raison… j’avais raté la cuisson de mes écureuils »
Je rigolai et me dirigeai vers la porte. Livaï prit ma main et me retînt dans ma chambre.
« Alice, je dois te dire quelque chose…
- Quoi donc ? »
Il m’assit de force sur lui et me serra dans ses bras. Je rougis de plaisir face à cette action inattendue.
« Je voulais que ce soir soit exceptionnel pour nous »
J’ai tout de suite compris ce qu’il voulait entendre et ressentis un frisson au niveau du bas-ventre.
« Livaï… Ce n’est pas parce que je pars cette nuit que… ça ne va pas se passer… »
Je me retournai sur l’homme de ma vie, j’étais comme à genou sur lui, mes jambes de chaque côtés des siennes, et je tenais sa tête entre mes mains. Il souriait, moi aussi.
« Mais j’ai faim, avouai-je, il va falloir être patient encore un peu… »
Je me redressai et ouvris la porte. On se rendit dans au réfectoire et le découvrîmes totalement vide, il n’y avait que quelques morceaux de pain sur le buffet. Je regardai l’horloge qui pendait au dessus des fenêtre et vis les aiguilles montrer qu’il était exactement 8h20.
« Personne n’est encore réveillé ? Demandai-je.
- Tout est servit à partir de 30. »
Nous nous installâmes au bout d’une grande table de bois et vîmes trois cuisinières commencer à apporter toute sorte de nourriture : de la confiture, des fruits, du chocolat, du pain, des viennoiseries, du thé, du café, du lait, du jus d’orange… Tout, absolument tout me donnait envie. Une cuisinière s’approcha de nous et me fixa méchamment dans les yeux :
« Vous n’êtes pas censé être là.
- Désolé, nous venons de rentrer d’une expédition. Nous avons très faim mais ne vous inquiétez pas, nous attendront que les autres arrivent. S’excusa Livaï. »
La femme se tourna vers Livaï et le fixa avec de grands yeux et ses joues commencèrent à rosir.
« Oh… C’est vous Caporal ? Je comprends… Excusez moi… Je ne vous ai pas reconnu de loin… Vous… Vous pouvez déjà vous servir… Ça a du être dur… Euh… Je… Je suis contente que vous vous en soyez sortit vivant… Je… Je dois y aller… Excusez-moi encore… Bon appétit ! »
La cuisinière s’éloigna à une vitesse extraordinaire. Livaï me sourit
« Ne sois pas jalouse, je fais de l’effet à beaucoup de monde, et pas seulement parce que je suis ‘caporal’ si tu vois ce que je veux dire…
- C’est que tu prends la grosse tête toi ! Dis-je en rigolant. »
Nous nous levâmes et nous dirigeâmes vers le buffet et remplîmes nos assiettes avant de revenir sagement à nos place, pleins d’étoiles dans les yeux, comme des enfants découvrant leurs cadeaux de noël.
« Alice, il faut qu’on soit discret. Personne ne doit savoir qu’on est ensemble, et ne parle pas des dégâts de l’expédition. Ça ne créerait que des problèmes. J’ai confiance en toi Petite.
- Ne t’inquiète pas. Je ne dirais rien de tout cela. »
Nous commençâmes à manger avec amour et en silence. Les soldats entraient petit à petit dans le réfectoires, plus ou moins réveillé mais tout le monde nous regardait avec des yeux ébahis, je voyais certaines filles envoyer des regards charmeur au Caporal mais je réussis à ne pas leur envoyer mon regard le plus transperçant ; nous n’y faisions pas attention et terminâmes notre repas.

Alice, Livaï Et Les TitansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant