CHAPITRE 23

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Le vent frais caressa mon visage et me fit ouvrir les yeux. Mon regard fut tout de suite attiré par la fenêtre grande ouverte. Le soleil m’éblouit de ses rayons chaud et transperçant. Je me retournai et découvris le lit à moitié vide. Livaï devait déjà s’être levé. Je me redressai et retirai la couette de mon corps endormi avant de m’étirer et de me lever, le sourire aux lèvres. L’horloge au dessus du bureau de Livaï montrait 8h32. Tout le monde devait être en train de manger. J’enfilai une chemise qui n’était pas à moi, elle me faisait une sorte de robe, ce qui était plutôt mignon. Je baillai et m’étirai à nouveau avant de franchir la porte et de rejoindre ma chambre. Quelqu’un tapota doucement sur mon épaule :
« Hum hum… Alice… »
Je me retournai et vis Erwin regarder la tenue avec insistance.
« La chemise que vous portez ne serait pas au Caporal Chef Livaï par hasard ?
- Euh… Non…
-Pourtant elle est magnifiquement repassé et ses initiales sont inscrits sur la poche. »
Je regardai la chemise rouge de honte et essayai de trouver une excuse au plus vite :
« Oups… J’ai dû me tromper… J’irai m’expliquer avec lui ne vous inquiétez pas, il ne m’en voudra pas ! Dis-je en faisant un clin d’œil. »
Erwin me regarda bizarrement, le clin d’œil était sûrement de trop.
« Je… Je dois aller me changer je crois… Dis-je honteuse
- Tu crois bien, et après rejoinds moi dans mon bureau. Il faut que je te parle.
- Euh… D’accord… »
Erwin tourna les talons et continua son chemin. Pour ma part, je me précipitai dans ma chambre, toujours vide, pour me changer. Je fermai la porte à clé derrière moi pour ne pas être dérangée puis j’ouvris en grand l’armoire remplie d’uniforme et j’en pris un au hasard. Je pris soin de fermer le rideau avant d’enlever la chemise trop grande de Livaï et d’enfiler mes vêtements. Après 5 minutes d’acharnement à essayer de mettre un pantalon trop serrer, je sortis de ma chambre et je me dirigeai vers le bureau d’Erwin. La porte était fermée. Je ne savais pas pourquoi mais j’étais totalement bloquée devant le grand morceau de bois foncé. Ma main se leva toute seule et frappa trois fois. J’entendis un « Entre » provenant de la pièce. J’ouvris doucement la porte et repérai son regard transperçant et plein de pitié. Qu’avais-je encore fait ?
« Prends place. Me dit-il en me montrant une chaise à son bureau, face à lui »
Je m’exécutai et vis un verre remplie d’une substance sûrement alcoolisée sur la table de bois. Erwin continuait de me fixer.
« Livaï est parti »
Je détachai mon regard du verre pour maintenant le poser sur mon supérieur
« Pardon ? Je crois que j’ai mal entendu… !?
- Non tu as très bien entendu. Erwin détacha son regard du mien. Livaï est partit.
- Mais… Quand ? Où ? Pourquoi ?
- Ce matin très tôt, vers 5h. À l’extérieur des murs. Pour une mission. Il retourne à Shiganshina. Pour un repérage. »
Je restais bouche-bée devant cela. Tout était trop beau pour être vrai. Un éclaire jaillit en moi.
« Mais vous êtes sérieux ?!?!?!?!?! C’est vous qui l’avait envoyé n’est ce pas ?
- Oui…
- Après tout ce qu’on a vécu ! Ça ne vous fait rien à vous ! Ben non, vous êtes le Grand Erwin, vous faites ce que vous voulez de vos soldats ! On venait seulement de revenir ! Livaï a vu toute son escapade se faire bouffer comme du bétail ! On n’avait pas une minute pour nous reposer, pas une ! »
Je me levai en jetant la chaise à terre. Les larmes me montaient dans la tête mais je ne voulais en aucun cas les laisser sortir. Pas devant Erwin.
« Qu’est ce que vous voulez à la fin ? Vous voulez sa peau pour ensuite avoir la mienne ? Vous voulez m’avoir pour vous tout seul ? Mais qui êtes vous pour faire ça ?
- Alice, calme toi, je ne vous veux aucun mal
- Alors pourquoi l’avoir envoyé là-bas ? Vous avez bien vu ce matin que j’ai dormis avec lui. Je portais SA chemise ! Vous savez très bien qu’on s’aime et vous voulez tout faire pour nous en empêcher ! Mais on est plus fort que ça ! Bien plus fort que vous ne le croyez. Oh oui… Bien plus fort… Vous êtes un monstre… Une ordure… »
Je cachai mon visage à l’aide de mes mains et courus vers la porte.
« Alice, attend ! »
Je ne pouvais plus le voir. Je fis claquer la porte derrière moi. Ne regardant pas où j’allais, je me cognai dans un garçon de mon âge. Nous tombâmes tous les deux.
« Je suis désolée, il faut que je parte. Dis-je d’un ton sec en essayant de ne pas montrer mes larmes.
- Ce n’est rien. Me répondit-il en me souriant. »
Je le regardai avant de m’enfuir à nouveau. Il me souriait. Il devait avoir mon âge, il était de grande taille et avait les yeux et les cheveux bruns. Sans attendre plus longtemps je me précipitai dans ma chambre pour me blottir dans mon lit et laisser mes larmes couler toutes seules. Et si Livaï mourrait durant cette expédition ? Ça ce trouve il l’était déjà… Je serrai mon oreiller de toute mes forces pour étouffer mes cris. Est-ce qu’il m’aimait vraiment ? Il se serrait plus battu pour rester avec moi… Est ce que je me fais manipuler depuis le début ? J’étais tellement enfermée dans ma tristesse que je n’entendis pas quelqu’un toquer timidement à la porte. Celle-ci s’ouvrit doucement et je vis, à travers mes larmes, le visage du garçon de toute à l’heure. Il entra et ferma la porte derrière lui. Il tenait une enveloppe dans sa main.
« Salut Alice c’est ça ? Me demanda-t-il. »
Je n’osai pas trop répondre, je me contentai de le fixer intensément pour lui faire comprendre qu’il n’était pas trop la bienvenue dans ma chambre.
« On va dire que tu es bien Alice. Bon… Je viens de la part du Caporal Chef Livaï »
Ces trois derniers mots tournèrent dans ma tête sans trop comprendre ce qu’ils signifiaient.
« Avant de partir il m’a confié cette enveloppe pour toi. »
Je me jetai sur l’enveloppe et la lu dans la tête :
« Cher Alice,
J’ai dû rejoindre l’expédition pour des raisons professionnel et pas parce que j’essaie de te fuir. Bien au contraire, j’aurais aimé être là avec toi. Hélas ce n’est pas le cas comme tu peux le voir… Il faut absolument que tu te rapproche d’Erwin… Il a besoin de toi, et tu sauras bientôt pourquoi. Ce n’est rien de très grave. Dis toi que si tu crois qu’il t’aime je ne serais jamais parti.
Je te regarde dormir. Tu as l’aire si heureuse… Il faut que tu continues à l’être… Je reviendrais, je te le promet. La personne qui t’a donné cette lettre est une bonne personne. Je lui ai dis de garder un œil sur toi durant mon absence.
Je dois y aller… Je te souhaite de t’amuser. Restes sur tes gardes Alice.
Je t’aime Petite.
Livaï »
Je redressai mon regard vers le garçon encore inconnu :
« Tu t’appelles comment ?
- Bertolt, je suis au courant pour Eren, Armin et Mikasa, je suis là pour t’aider. Tout va bien se passer… Ne t’inquiète pas ! »
On se sourit timidement sans trop savoir quoi dire…
« Tu… Tu viens on va manger ? C’est la dernière tournée du réfectoire, il faut se dépêcher… Je vais te présenter à mes amis !
- Pourquoi pas, dis-je en souriant »

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 14, 2018 ⏰

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