CHAPITRE 9

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J’ai décidé d’ignorer Livaï, ce ne sera que le Caporal Chef et rien d’autre. Je vais totalement ignorer mes sentiments jusqu’à ce qu’ils disparaissent définitivement. Ce qu’il c’est passé ces derniers jours ne compte plus. Tout est finit. Je ne peux faire confiance qu’à moi même maintenant.

Je descendis de mon lit, en même temps que les cousins pour me préparer. Nous allions partir dans exactement une heure. Je n’étais pas stressée. Je ne ressentais rien de particulier en faite. Après avoir enfilé nos uniformes, nous nous rendîmes au réfectoire pour y faire notre dernier repas avant l’expédition. En rentrant dans la pièce je vis Livaï discuter avec Erwin sur une table. Je l’esquivai du regard avant même qu’il puisse me voir et je m’installai avec mes amis. Aki commença la conversation :
« Vous savez si le Caporal vient avec nous ?
- Qu’est ce que ça te fais s’il vient ou non, remarqua son cousin.
- Bah rien… C’est juste pour savoir…
- Oui il vient. Répondis-je. »
Elle sourit en entendant ma réponse. Pourquoi s’intéressait-elle autant à lui ? C’est vrai qu’il a son charme mais… Son caractère est insupportable. Il te séduit et te rejette comme si tu n’étais rien pour lui. Il faut se méfier de ces mecs là. Le repas se termina en silence. Nous nous rendîmes dans la salle d’équipement et nous enfilâmes les notres avant de sortir près des écuries, là où était le rendez-vous avant le commencement de l’expédition. Plusieurs soldats étaient déjà là. Je reconnaissais quelques têtes du Bataillon d’Exploration du district de Trost. Ils avaient l’air de tous s’être remis. Ils devaient être bien courageux pour toujours recommencer après chaque massacre, je me dis que je vais devoir faire la même chose. Un des chefs se dirigea vers nous :
« Vous êtes les nouvelles recrues ? Demanda-t-il froidement.
- Oui, répondis-je
- Allez chercher vos chevaux ! Ne restez pas là à ne rien faire! Cria-t-il »
Nous étions dans l’écurie avant même qu’il ne termine sa phrase. Je me dirigeai vers Charbon qui me fixait avec ses yeux noir. Elle avait dû sentir ma tristesse cette nuit. Je la caressai avant de l’équiper et de la libéré de l’écurie. En sortant je croisai le regard de Livaï, toujours aussi imposant. Je décidai de changer de direction avant de refaire une crise. Je rejoignis mes amis qui avaient déjà sortit leur chevaux.
« Ça ne va pas ? Me demanda Aki. »
Je n’allais pas lui avouer tout ce qu’il s’était passé avec Livaï alors je répondis d’une façon simple :
« Tout vas très bien, pourquoi ?
- Tu as les larmes aux yeux… »
J’essuyai les larmes avant de lui sourire
« C’est rien, ça doit être le vent. »
Le silence régnait de nouveau jusqu’à ce que quelqu’un me tira par l’épaule. Je me retournai et découvris Livaï. Je ne voulais pas lui parler. Je ne voulais pas le voir.
« Alice… Ma veste… »
Mon regard se cristallisa avant que je ne puisse répondre.
« Elle est dans ma chambre. Je vais te la chercher. Dis-je d’un ton extrêmement froid.
- Je t’accompagne ! s’écria Aki avec son plus beau sourire »
Oh non… pas maintenant. Nous entrâmes dans le château et nous nous dirigeâmes vers notre chambre.
« Pourquoi la veste du Caporal est-elle dans notre chambre ? Me demanda Aki. »
Je ne pouvais pas lui mentir sur ce coup là.
« Il me l’avait prêté.
- Comment ça ? Pourquoi ? Quand ça ? »
Je n’avais pas le droit d’en dire plus.
« Hier, quand je me suis entraîné avec lui. J’avais froid et j’avais oublié ma veste. Mentis-je.
- Mais d’ailleurs, pourquoi tu étais la seule à t’entraîner avec le Caporal ?
- Parce que j’ai adopté les mêmes techniques que les siennes sans le savoir. D’autres questions ?
- Non c’est bon, termina-t-elle gêné. »
Nous arrivâmes dans la chambre. Je récupérai la veste et nous repartîmes.
« Comment il est le Caporal ? Me demanda Aki. »
Je n’allais pas lui dire à quel point il était manipulateur et méchant derrière son physique de dieu.
« Il est fort, me contentai-je
- Oh je vois, me répondis Aki, un sourire aux lèvres. Dis moi… Je sais que tu vas trouver ça bizarre… Mais est ce que ça te dérange si je lui rends sa veste ? »
Je n’avais aucune envie de le voir donc j’acquiesçai sans hésiter, d’un hochement de tête.
« Ohhh merci ! T’es la meilleure ! Gros cœur sur toi !!! »

PDV AKI :
Nous sortîmes du château. Alice alla retrouvé Ken pendant que j’allais voir le Caporal en personne ! J’allais avoir un contacte avec lui ! C’était le moment où jamais. C’était ma chance. Je remis mes cheveux en place avant de me diriger vers lui. Il parlait avec Erwin. Je tapotai son épaule en serrant très fort sa veste dans ma main. Mon cœur ne pouvait plus se calmer. Il se retourna et me vit avec sa veste, il eut un regard interrogatif.
« Où est Alice ? »
Décidément, je crois vraiment qu’il se passe quelque chose entre ces deux là, même si je ne voulais pas y croire.
« Elle m’a confier de vous rendre votre veste Caporal, dis-je avec mon plus grand sourire.
- Ha… merci Aki. Me dit-il en me prenant la veste. »
Il avait retenu mon prénom ! C’était pas croyable ! Je me retournai, pleins d’étoiles dans les yeux, un sourire bête à la bouche.

PDV ALICE :
Erwin et les deux autres nouvelles recrues choisi se dirigèrent vers notre petit groupe.
« Bonjour. Je ne vais pas pouvoir vous accompagner lors de votre expédition. Votre chef de groupe sera donc le Caporal Livaï. »
Le sourire d’Aki était trop grand pour cette misérable nouvelle. Erwin reprit :
« Vous ne devez pas connaître la mission en question. Seul le chef de l’expédition est au courant. Je peux juste vous informer que vous devez aller dans le district de Shiganshina. Mais vous, vous êtes plutôt là pour tuer les Titans qui seront sur votre chemin et j’ai confiance en vous. Vous en êtes capable. Je vous souhaite une bonne chance et nous nous revoyons bientôt. »
Il fit demi tour et alla voir l’homme qui nous avait presque insulté pour qu’on aille chercher nos chevaux. Ça devait être lui, le grand chef. Livaï se rapprocha et caressa la tête de Charbon. Je rêve. Il me provoquait en plus ? Je le laissai faire. C’était déjà une bonne chose que je ne ressente rien en le voyant. Je serrai les lanière d’autant plus fort : une petite rage s’emparait de moi.
« Montez sur vos chevaux, ordonna-t-il, on va partir. »
Nous obéîmes sans broncher et nous le suivîmes. Erwin arrêta Livaï quelques instants. Étant proche de lui, j’ai pu entendre la conversation :
« Livaï tu n’oublies pas la conversation de cette nuit. Il ne doit rien ce passer lors de cette expédition. Strictement rien.
- Oui, je sais. Répondit Livaï en regardant le ciel et en soufflant. »
Nous rejoignîmes les autres soldats et nous quittâmes lentement et silencieusement notre demeure. L’expédition venait de commencer.

Alice, Livaï Et Les TitansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant