CHAPITRE 10

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Cela faisait presque une journée entière que nous galopions à travers les plaines et les forêts. Notre groupe d’environ 60 soldats était réparti en plusieurs petits groupes sur 2km. Dès qu’un groupe apercevait un Titan, il tirait une fusée rouge et notre chef nous montrait, avec l’aide d’une fusée verte, quelle direction prendre pour éviter un massacre. Quelques Titans furent tués sur la route mais notre groupe n’a pas été pas touché : nous étions positionnés vers le milieu, nous ne risquions presque rien.
Le soleil commençait à se coucher quand le Chef de l’escouade décida de s’arrêter camper. Je trouvais cela risqué mais on nous expliqua qu’il y aurait des tours de gardes très pointilleux toute la nuit et que le Titans n’étaient pas réactif sans la lumière du soleil. Nous devions tous partager une tente avec Aki, Ken, Sophie, Hiro et Livaï. Nous installâmes notre cabane de tissus et nos sacs de couchage. Plusieurs soldats s’occupèrent de distribuer la nourriture. Nous avions un petit pain chacun ainsi qu’une tranche de saucisson sec et une pomme. Nous engloutîmes tout cela avec appétit. Nous n’avions pas mangé de la journée.
« C’était pas mal pour une première journée ! Annonça Aki pour entamer une discussion.
- En même temps, nous n’avons pas croisé un seul Titan, répliqua Hiro, c’était presque trop facile !
- N’empêche, je stresse quand même beaucoup. Le fait de battre un Titan me fait peur… confia Sophie en se tenant les mains et ne quittant pas le sol des yeux
- Tu n’as jamais été confrontée à un Titan ? Demanda Ken
- Non jamais… Est ce que l’un de vous en a déjà affronté un ?
- Oui Alice en à déjà tuer deux, s’exclama Aki d’un ton enjoué.
- Ha bon ? Racontes nous ! Me demanda Hiro
- J’en ai tué un lors de l’attaque à Trost, il mesurait environ 5m mais n’étais pas attiré par moi. J’ai donc pu le tuer facilement. La deuxième fois, c’était avec le Caporal, Aki et Armin. Nous étions partis vérifier si le district de Trost était de nouveau habitable et sûr mais nous avons rencontré deux Titans, un de 16m et un de 5m, J’ai achevé le plus petit.
- Et le Caporal nous a sauvé la vie en tuant celui de 16m ! Ajouta Aki, des coeurs pleins les yeux. D’ailleurs où est-il ? »
Nous n’en avions aucune idée. Mais peu importe, ça ne changeait rien à la soirée. Un soldat s’approcha de nous :
« Bon les gamins faut dormir, demain on repart dès que le soleil se lève. »
Nous allâmes donc nous coucher. Il faisait bien chaud dans ma couverture. Je fermais les yeux et repensais  à cette journée. Tout c’était passé comme je le voulais. J’ai vraiment ignoré mon attirance envers Livaï et je ne pensais plus vraiment à lui. Je pouvais trouver beaucoup mieux autour de moi. Par exemple Ken est vraiment pas mal : il est intelligent, beau, malin et fort. C’est vraiment quelqu’un de bien. Je m’endormis après ces pensées bienveillantes. Je ne sais pas si j'ai fais un rêve ou un cauchemar mais ça avait l'air doux et plein d'amour !
Je me réveillai en sursaut une heure plus tard. Une odeur de lavande embaumait la tente. Je me redressai pour voir ce qu’il se passait et je vis Livaï entrer dans la pièce. Il tenait une tasse dans sa main. Je me laissai tomber dans ma couverture, rassurée.
« Hé fais moins de bruits, ils dorment tous ! Chuchota Livaï. »
Je décidai de ne pas lui répondre.
« Alice, je voulais te dire, pour ce qu’il s’est passé la nuit dernière. Je vais vraiment te protége s'il le faut. Je ne mentais pas
- Mais ouais c’est ça. J’ai pas besoin de toi. Je sais me débrouiller seule.
- Alice…
- Tais-toi, y en a qui veulent dormir. »
Je me retournai en serrant ma couverture de toutes mes forces et tentai d’oublier cette conversation. J’essayai de m’endormir mais sans réussir. L’odeur de lavande m’agaçait. La présence de Livaï m’empêchait de penser à autre chose. Des images romantiques revenaient en moi. Je me voyais, ma tête contre son cou, ses mains dans les miennes, appuyée sur son torse, nos jambes emmêlées son odeur… Je finis par ne plus le haïr, je voulais juste m’en éloigner. Je me rendormis une heure plus tard. Sans crainte.

« Debout là dedans ! On part dans 5 minutes ! »
Je passai mes mains sur mon visage et m’étirai avant de me lever de me préparer. Je vis avec surprise Livaï, dans la même position qu’hier, sa tasse toujours à la main. Je pris mon courage à deux mains et allai m’excuser :
« Écoute, désolée pour cette nuit. J’étais de mauvaise humeur. Je ne voulais pas être si violente…
- Ce n’est rien. »
Nous sortîmes, rangeâmes nos couverture et notre tente, enfourchâmes nos chevaux et nous repartîmes à l’aventure.
Après quelques minutes de parcours, Aki se mit à côté de moi :
« Dis moi Alice, est ce qu’il se passe quelque chose entre Livaï et toi ?
- Non il ne se passe rien et il ne se passera jamais rien, déclarai-je sans hésitation.
- Ha très bien, alors ça ne te gêne pas si je vais lui parler ?
- Non vas y, fais toi plaisir. Bonne chance. Répondis-je sèchement. »
Je la trouvais vache quand même. D’où est ce qu’elle se permettait de vouloir sortir avec un de ses supérieurs ? Elle alla voir Livaï et ils engagèrent une conversation. En plus d’être une forceuse, il l’acceptait ? Mais ils n’avaient qu’à se marier et faire pleins d’enfants ! Je décidai de me diriger vers Ken. Pour moi aussi avoir ma chance et prouver à Livaï que ce n’était pas l’homme de ma vie.
« Salut ! Commençai-je
- Salut.
- Dis moi, tu savais que ta cousine voulait draguer Livaï ?
- Oui.
- Tu sais qu’elle est venue me demander sa permission ! Elle pensait qu’il se passait quelque chose entre Livaï et moi ! Tu te rends compte ? Dis-je en ricanant.
- Sans vouloir te vexer, tu laisses entendre des choses.
- Mais qu’est ce qu’il t’arrive, tu vas pas me dire que toi aussi tu crois que je l’aime ! Non ! Je suis intéressée par quelqu’un d’autre moi ! Tentai-je
- Alice, tu es la seule à l’appeler par son prénom.
- Je…
- Ça ce voit que tu t’intéresses à lui et que tu te force à essayer d’aimer quelqu’un d’autre pour l’oublier ou tout simplement le rendre jaloux.
- Mais…
- De toute façon, je ne suis pas intéressé, du moins pas tant que tu le fixes que tu essais de me draguer. Désolé. »
Il me dépassa. J’étais bouche-bée par ce qu’il venait de me dire. Il avait sûrement raison. Je repris mes raisons quand j’aperçus une multitude de fusées noir lancées de tous les côtés. Des bruits sourd de pas résonnaient dans le sol. Des cris et de peur se faisaient entendre. C’est à ce moment précis que je compris que mes histoires de cœur n’étaient rien du tout. Que je me prenais la tête alors que j’allais sûrement bientôt mourir. Je devais faire un cauchemar. Ma respiration reprit un rythme anormal et j’eus des sueurs froides dans tout mon corps Livaï tira une fusée noir et se retourna en me fixant d’un regard inquiet. Il s’arrêta à mon niveau :
« Alice calme toi. Ce n’est pas le moment de faire une crise. Tu vas t’en sortir. On va s’en sortir. Crois moi. J’en suis sûr. Je  ne te laisserai jamais mourir. Jamais tu m’entends ? »
Il me prit la main tout en me regardant dans les yeux. Je la serra la sienne d’autant plus fort. Il fallait que je sois forte, plus forte que ça. Livaï regarda autour de lui :
« Je n’ai jamais vu ça de toute ma vie. Il n’y a jamais eu autant de fusée noir. Ils doivent nous encercler. On ne peut pas les éviter. Va falloir se battre. »

Alice, Livaï Et Les TitansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant