Alexandre, ayant reçu une missive de son père, le Comte de Montay, fait venir Zakaria. En effet, le contremaître a envoyé une missive une semaine déjà auparavant, expliquant que le Comte était souffrant voire mourant. Alexandre décida donc de rentrer au plus vite.
— Zakaria, expliqua le maître, je me dois de rentrer en Angleterre sur le champ. Tu seras en sécurité avec mes hommes. Trouve-moi un navire qui parte le plus tôt possible.— Si vous me le permettez, Sire, j’aimerais vous accompagner lors de ce voyage. Je vous suivrai partout, et ne serai en sécurité qu’à vos côtés.
— Qu’à cela ne tienne, mon ami. Occupez-vous alors de notre départ, accepta Alexandre.
Juste après le départ de Zakaria, Alexandre regroupa ses hommes pour leur parler de son départ :
— Je dois me rendre sur l’heure en Angleterre, expliqua-t-il, c’est pourquoi je vous laisse continuer notre quête sans moi. Je ne sais combien de temps je serai absent, mais je sais pouvoir compter sur vous, Messires.
— Si tu le permets, mon ami, je voudrais pouvoir t’accompagner avec quelques hommes, dit Sire Innocent, compagnon d’armes et fidèle ami d’Alexandre.
— Merci, Innocent. Je te laisse alors choisir neuf volontaires. Nous partons ce soir.
— Sois tranquille, Alexandre, je m’occupe de tout.
Élizabeth, de son côté, réfléchit toute la nuit durant afin de déterminer la conduite à tenir, du moins jusqu’au moment où elle arriverait chez son père. Dès l’aube, toutes ses affaires étaient prêtes ; c’est à ce moment qu’Alice la fit demander dans ses appartements. Avec l’aide de ses domestiques, elle avait déjà emballé ses affaires, et avait sélectionner quelques robes qu’elle ne mettait plus pour les offrir à sa cousine en haillons. « Quelle délicatesse de sa part ! pensa ironiquement Liza. En effet, je ne pourrais pas passer pour elle, si je porte mes robes les plus belles, tout simplement car même celles-ci passent pour des chiffons aux côtés des vielles robes d’Alice… ».
Élizabeth retourna alors se changer, et se surprit à penser qu’elle était tout de même plus belle et qu’elle ressemblait plus à la demoiselle qu’elle était dans ces robes. Cependant, les surprises continuèrent lorsque Sire Raphaël la complimenta et l’aida à sa mettre en selle sur le doux étalon blanc. Depuis que Liza était petite, elle adorait ces animaux, et avait même le loisir de monter sa jument, vendue lors de la crise financière afin de payer les impôts. À ce moment-là, elle se dit que si elle n’avait pas entendu la conversation, la veille au soir, elle aurait pu croire à cette mascarade si bien préparée.
Cependant, Élizabeth trouva plus sage de profiter du bonheur éphémère procuré par cette courte chevauchée, plutôt que de s’inquiéter sur le cours des choses une fois arrivé en Angleterre. Elle y réfléchirait dans le bateau, se promit-elle. Une fois arrivés au port pour l’embarquement, Sire Raphaël fit de suite embarquer leurs affaires, et, avant de monter sur le navire, les deux cousines attendaient l’homme avec qui elles voyageaient. En effet, ce dernier finissait de converser avec le Capitaine du navire.
Le jour-même, Alexandre quitta son équipée, après avoir donné ses dernières instructions, et partit avec certains de ses hommes vers le quai. Une fois sur place, il se dirigea vers les capitaines, pour discuter avec eux de la possibilité qu’ils embarquent. En effet, tous les bateaux étaient déjà en grande partie pleins. Alex se dirigea vers un bateau quand il vit un homme, qui semblait en tous points chevalier, discuter avec un capitaine. Quand ils finirent, le futur Comte aborda le Capitaine, qu’il connaissait déjà :
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Prisonnière et Promise
عاطفيةÉlizabeth de Melvile, jeune aristocrate sans dot, est sacrifiée par sa cousine pour sauver son oncle. Ainsi, elle se retrouve captive et promise au jeune Comte Alexandre de Montay, celui qui l'avait fait chavirer, quatre ans auparavant... Mais ce de...