Demonic Game [Tome 1]

Chapitre 33 :

NDA : Bon bon bon, après je-ne-sais-pas-combien-de-temps-sans-poster, me revoilà avec un nouveau chapitre, qui je l'espère vous plaira (enfin, aux quelques courageux qui ont attendu et qui lisent depuis le début, vous êtes une espèce en voie d'extinction que j'aime énormément sachez le mdr). J'ai pas mal galérer à l'écrire, ça ne me convenait jamais, mais j'ai réussi à sortir un truc plus ou moins potable, tout du moins qui me convient mieux que les autres :') On approche de la fin à grands pas comme vous pouvez le deviner, j'ai d'ailleurs déjà écrit l'épilogue (oui oui, avant les derniers chapitres, je suis d'une logique imparable) qui, je pense, vous donnera une petite piste concernant ce livre... Hehehee.

Bonne lecture :)

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Les coups pleuvaient de toute part, les attaques s'enchaînaient sans que l'un ou l'autre n'accorde un temps de répit à l'adversaire. Sans les entraînements harassants de Byleth et Magoa, Catherina était certaine qu'elle n'aurait pas tenu plus de cinq minutes, seule face à Arioch.

Le démon était... monstrueux. Il paraissait insensible à toute fatigue, trouvant même le moyen de lui balancer quelques rictus moqueurs entre deux coups. C'était comme si elle menait le combat de sa vie, tandis qu'il ne faisait que jouer avec elle depuis le début. Comme si elle n'était que l'apéritif avant le plat de résistance. Bon sang, les comparaisons douteuses d'Azael l'avaient visiblement contaminé. D'ailleurs, ce dernier manquait à l'appel à cet instant. Il lui avait pourtant promis de l'aider pour vaincre Arioch et le déconditionné. Que nenni. L'ange déchu avait planifié de prendre le démon par surprise, mais il ne semblait pas pressé d'intervenir. Catherina grogna tout en évitant furtivement une nouvelle salve d'attaque, avant de reculer en serrant les dents. Un peu plus et elle se retrouvait à terre, à la merci du démon. Sa respiration saccadée refusait obstinément de recouvrir un rythme normal. Un mince filet de sang s'écoulait de son arcade sourcilière gauche, ouverte après un énième choc, et tout son corps devait certainement s'apparenter à une ecchymose géante. Ses cheveux de jais collaient à sa peau recouverte d'une pellicule de sueur tandis qu'elle écumait de rage. Malgré tout, elle sentait que le pouvoir d'Arioch jouait contre elle. Il s'insinuait dans son esprit, cherchant à tempérer sa hargne pour lui asséner le coup de grâce. Elle n'était même pas parvenue à achever la totalité de sa mutation, puisque ses griffes ressemblaient toujours à de jolis ongles manucurés et que ses ailes restaient soigneusement ancrées dans sa peau, refusant de se déployer.

Quelle idée stupide et suicidaire avait-elle eu en se rendant à Detroit comme une fleur, la bouche en cœur, avec un ange déchu trouillard et bien trop en retard pour déconditionner un démon bien plus fort et expérimenté qu'elle ?

Six heures plus tôt...

-Et là, paf. Coup de grâce. Tu le maintiens, je lui plante mes griffes dans le cœur comme Byleth m'avait expliqué, et Arioch reprend ses esprits. Et on gagne.

La brésilienne releva la tête après avoir donné le coup de crayon final à son plan, rédigé et imagé sur une feuille chiffonnée, cherchant visiblement l'approbation d'Azael. Approbation qu'elle ne trouva pas.

-Qu'est-ce que tu en penses ? insista-t-elle.

-Tu sais, suite à mes investigations concernant la vie humaine en société, les rapports que les humains avaient entre eux, et cetera, j'ai cru saisir que les qualités essentielles d'un bon ami sont la loyauté et l'honnêteté. Et en tant que bon ami fidèle et honnête, je me dois de te dire que, très franchement, si Danny Ocean avait élaboré son plan de braquage de casino comme tu élabores ton plan de sauvetage, il n'y aurait jamais eu de film Ocean Eleven. On a aucune chance ni de sauver Arioch, ni de sauver notre peau.