Une foule de lecteurs (enfin foule, c'est un bien grand mot, disons que y a deux ou trois personnes, et croyez-moi c'est pas mal vu que personne n'aime ce type) entoure le bloc de granite sur lequel est écrit en lettres capitales « RIP le Narrateur ». Tous pleurent, hurlent de douleur même, pendant que le croque-mort fait dramatiquement descendre le cercueil dans le trou de quelques mètres de profondeur. Un lecteur s'avance, vêtu de son plus beau costume, enlève son haut de forme, et dit :
« Notre regretté narrateur... enfin, notre narrateur... a perdu la vie lors de son voyage au Guatemala. Enfin, vous connaissez les bails, on l'a plus jamais revu, du coup on a estimé qu'il était mort, ça arrangeait tout le monde. Bref, nous sommes tous si malheureux qu'un tel monument de la littérature française nous ai quitté, blablabla c'est triste. À qui on s'adresse pour récupérer l'héritage ? »
Soudain, une explosion se fait entendre. La porte du cercueil de bois explose et un charmant, beau, magnifique jeune homme, fringuant et charismatique en ressort.« HELLO BITCHES C'EST BIEN MOI »