Chapitre 4

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Subjugué devant cette incroyable beauté, je déposais le reste de mon sandwich dans un plateau posé sur la petite table, je suivais du regard la jeune fille déambulant et faisant des adieux à un jeune couple (un homme blanc et une femme noire). Sûrement qu'elle était en vacances en Ukraine.

Je ne demandais qu'à être dans le même vol qu'elle. Je priais au fond de moi, après un petit tour dans les toilettes, histoire de me débarbouiller, j'entendais la voix annoncer mon vol.

Je me précipitais vers la police des frontières tout en guettant si la jeune fille était toujours en vue mais rien. Déçu, je montais dans l'avion dans une attitude d'un chasseur qui n'avait rien ramené comme butin au village. Et pourtant c'etait une jeune fille aux allures très tendance, mignonne avec un teint marron clair et des yeux tirés, une poitrine bien en place et un fessier magique qui moulait bien dans un slim en jean blanc. Elle était juste magnifique, je regrettais seulement le fait qu'elle ait été accompagnée parce que je voulais bien l'aborder là-même. Mais dans quelle langue? Était-elle congolaise? Je me posais la question dans la tête et mon estomac se nouait à l'idée de l'avoir perdu à tout jamais.

J'étais presque le dernier passager à monter à bord et je n'avais même pas regardé l'hôtesse qui me souhaitait un bon voyage juste au pied de l'avion. Tirant mon bagage qui me semblait lourd soudainement, je le soulevais pour le mettre dans le coffre à bagages quand j'aperçois la jeune femme assise juste à la place à côté de la mienne. Youpi, la chance!

Elle était à côté du hublot, les écouteurs aux oreilles et la casquette rouge bordeau descendue qui couvrait presque ses yeux. Elle avait les yeux fermés, comme si elle était en train de faire la prière. Je m'asseyais sans trop faire du bruit pour ne pas la déranger. J'attendais un moment, la jeune fille n'ouvrait pas les yeux, je comprenais par là qu'elle avait sommeil vu que le vol était prévu très tôt le matin.

J'attendais toujours que la jeune fille se réveille mais rien, après le décollage, n'ayant personne avec qui parler, je fermais les yeux à mon tour en essayant de rattraper mon sommeil en vain, la beauté insupportable de la fille à mes côtés m'empechait de faire quoi que ce soit.

J'étais comme hypnotisé à son charme, car même endormie, la jeune fille avait le pouvoir de réveiller un mort. Ne pouvant plus rien faire, je contemplais cette beauté pendant si longtemps à tel point que j'oubliais même le temps qui passait.

Tout d'un coup, le vol devenait agité et la voix annonça une zone de fortes turbulences. L'avion bougeait tellement que la belle au bois dormant avait décidé d'ouvrir les yeux et de se blottir à moi comme je l'attendais, Dieu savait vraiment répondre aux prières des gens.

Je remerciais aussi les trous d'air sans lesquels je ne pouvais avoir cette chance. Je n'avais même plus peur que l'avion puisse se crasher parce que j'avais déjà ce que je voulais là dans mes bras que même la mort ne me disait plus rien.

Les turbulences se faisaient de plus en plus intenses que j'avais résolu d'enlever l'accoudoir qui me séparait de la jeune fille pour la serrer dans mes bras vu qu'elle tremblait de peur. Sa phobie de l'avion, son mal de l'air était si terrible que je n'avais même pas pu engager une conversation de peur de la troubler de plus belle.

Je gardais mon silence tout en lui caressant le dos. Mon pantalon se mettais à rétrécir de plus en plus par l'effet que la jeune fille me faisait en étant dans mes bras. Je perdais tous mes sens mais je faisais attention qu'elle ne le voit pas au risque de me traiter de pervers.

Les trous d'air devenaient de plus en plus fréquents et forts qu'elle en pleurait et tremblait et je la serrais encore plus fort au point qu'elle s'endormit sur ma poitrine sans que je ne me rende compte, jusqu'à ce que le bruit de la radio nous annonçant l'atterrissage la réveille.

Trou D'air Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant