chapitre 8

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Profondément endormi le corps endolori de fatigue après tous les efforts fournis pour satisfaire ma femme, je me réveillais en sursaut quand je sentis l'ombre de celle-ci traverser la pénombre.

- Où vas-tu de si bonne heure mon amour?

- Il est cinq heures du matin, tonton Bienvenu est sur le point de partir.
J'oubliais ce détail et je constatais que je n'avais que peu dormi du coup j'étais envahi de maux de tête intense. J'allais tout donner pour rester profiter de mon lit douillet mais hélas, il fallait que je me lève vite pour accompagner l'oncle de ma femme à la gare routière.

Comme quoi, l'homme qui consent à satisfaire sa femme et sur plusieurs plans, trouve toujours sa récompense au lit. J'avais envie de ma femme et je voulais lui faire l'amour non-stop en ces jours.

En pensant à ça, je n'ai pu éviter de bander comme un âne et jr chassais loin de moi ces idées farfelues parce que je devais être prêt dans quelques minutes pour la gare au risque de faire rater son bus à mon bel oncle.

Contre mon gré, je rentrais dans la salle de bain et faisais ma toilette en bravant la fraîcheur matinale qui avait eu raison sur moi et avait fini par abréger ma douche en quelques jets d'eau seulement. Je ne me sentais pas fier de m'être douché à moitié mais au moins j'étais propre et présentable.

Il était plus que clair que ma journée n'allait pas du tout être gaie mais aux yeux de Suzy, je devais m'efforcer d'avoir une autre mine malgré l'amère moiteur qui crispait mes doigts.

Je me surprenais même en train de lâcher de maussades ruminements tout seul. Je frappais mes deux joues comme pour me réveiller puis sortie de la chambre en faisant attention au claquement de porte pour ne pas réveiller DJ qui dormait juste dans la pièce à côté.

J'apparaissais dans la pièce centrale habillée juste d'un polo à manches longues et d'un vieux Blue jeans que j'avais l'habitude de mettre lorsque je n'étais vraiment pas dans mon assiette. Suzy s'affairait dans la cuisine avec Mimi, et son oncle prenait son petit déjeuner à table.
- Bon appétit tonton Bienvenu, ça été la nuit. Disais-je en m'attablant juste avant de m'attaquer à l'omelette qui venait d'être servi.

Suzy en elle-même était à la fois un livre de cuisine et une bonne maîtresse de maison sans compter des galipettes qu'elle ne faisait que renouveler la cadence à chaque fois que nous faisions l'amour.

J'étais à la fois comblé et fier de l'avoir pour femme et anxieux à l'idée de la perdre un jour. Une idée qui de plus en plus s'accentuait depuis le jour où j'avais su que Nina avait remis pieds au Congo. Mon esprit n'était plus tranquille mais je priais chaque fois au fond de moi pour que Dieu puisse m'en épargner.

- Je vois que tu as l'esprit ailleurs beau. Il fallait rester dormir parce que moi je pouvais me débrouiller avec un taxi.

- Non du tout, ce n'est même pas à cause de ça. Juste que j'avais un peu l'esprit ailleurs tonton Bienvenu. J'ai un grand travail qui m'attend au bureau tout à l'heure mais t'inquiète, ce sera après t'avoir déposé.

- Ok, ça me rassure! Sinon je disais que la nuit était très bonne et que j'avais d'ailleurs trop dormi, sûrement à cause du champagne que j'avais pris.

- Il y a des jours comme ça.

- Si si et je ne m'en plains pas, au contraire ça m'a apaisé.

Nous discutions de tout et de rien en attendant que Suzy lui fasse des provisions pour la route quand un cri strident provint de l'étage. C'était DJ, il le faisait toujours à son réveil surtout quand il constatait qu'il était seul dans la pièce. Mireille accourut à sa rescousse à la demande de sa sœur et nous prenions congé de la maisonnée.

Trou D'air Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant