Chapitre 3

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Fouler le sol brazzavillois était pour moi à la fois joie et émotion. J
Qui l'eut cru après toutes les péripéties que je venais de vivre au Bénin? Heureusement que ça avait payé et que j'étais des plus contents.

La visite familiale était plus qu'émouvante avec pleins d'autres surprises. J'avais pu assister au retour de Lydia comme papa me l'avais promis à Accra.

Honteuse et confuse, elle avait juré devant papa d'être désormais responsable et de ne plus jamais le décevoir, au fond de moi je me reconnaissais aussi par rapport à ce que j'avais fait vivre à mon père ces dernières années.

Le plus fort dans l'histoire c'était la famille réunie que nous formions désormais et tout semblait rentrer dans l'ordre au grand bonheur de mon père.

Tante Rosalie qui depuis la mort de maman, essayait tant bien que mal de jouer le rôle de maman était à la fois maladroite et prétentieuse qu'elle ne faisait que des gaffes et tout le monde n'avait plus confiance en elle.

Boris étant fervent chrétien dans une église de réveil, me motivait par sa démarche et je concluais de l'accompagner de temps et temps à l'église, ce qui m'avait permis de faire la rencontre de Coralie, une très belle créature qui était chantre dans cette même église. Elle me fortifiait de temps en temps dans la prière et on était devenu un peu plus proche sans pour autant qu'il y ait quelque chose de plus entre nous deux.

Jusque là, je passais d'agréables vacances surtout en compagnie de Coralie qui m'avait appris beaucoup de choses que je ne connaissais, jusqu'au jour où, deux jours avant notre départ, Boris et moi, lui pour l'Ukraine et moi pour le Maroc, je recevais une enveloppe scellée avec une grosse somme d'argent de la part de Nina.

Elle disait vouloir qu'on se remette ensemble parce que je lui manquais cruellement. Mais dommage j'avais déjà tourné la page sur cette histoire qui ne m'avais causé que des ennuis et des embrouilles avec mon père. Me remettre avec lui était vraiment le dernier de mes soucis.

Je décidais donc de la rencontrer non seulement pour lui remettre son enveloppe mais aussi mettre un trait à tout jamais sur cette histoire rocambolesque. Nina était une personne peu recommandable et pour la dignité de mon père, pour rien au monde, je n'allais me remettre avec lui.

Vers onze heures j'étais déjà devant son hôtel et me voyant arriver, elle me fit signe de la suivre dans son bureau avec un sourire jusqu'en Chine.

- Bonjour mon amour, prends place s'il te plaît. Dit-elle sans vergogne.

Moi: Je ne suis pas venu pour ça, juste pour te remettre ton enveloppe parce que je n'en veux pas, je ne veux ni de ton enveloppe ni de toi - même et je voudrais te demander de m'oublier à tout jamais.

Je lui balançais son enveloppe sur la table et en me tournant pour aller vers la porte, elle me lançait.

- Si c'est pour cette Coralie que tu me quittes, je te montrerai ce à quoi je suis capable.

Je m'arretais net en l'entendant prononcer le nom de Coralie, une fille innocente qui n'avait rien avoir les trucs du monde
Je décidais de ne rien laisser transparaître, heureusement que j'avais mis mon téléphone en mode enregistrement et je n'avais pas loupé rien de ce qu'elle disait parce qu'avec Nina, il fallait s'attendre à tout.

Nina était une personne qui ne reculait devant rien et qui n'avait pas froid aux yeux. Elle avait un côté formidable certes mais ses pratiques bizarres prenaient le dessus. Elle fumait de la cigarette, du chanvre et buvait de l'alcool fort.

À cela s'ajoutaient des pratiques sexuelles peu orthodoxes que je n'aurais vraiment pas besoin de détailler. Pendant que nous sortions ensemble, elle aimait se faire tabasser, frapper avec la cravache, se laisser menotter comme un vulgaire malfrat. Bref, elle était en quelque sorte une masochiste qui jouait plus le rôle de la soumise et m'exigeait de lui infliger le supplice avant de la prendre.

Trou D'air Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant