Year 2590

Chapitre 20: Stelly.

Previously, on Year 2590:

- rencontre Adam/Rubby (fille aux cheveux rouges et yeux jaunes) ;

- on apprend que Adam ne sait que très peu de choses sur la mort de la mère de Stelly ;

- retrouvaille Adam/Stelly, puis embarcation dans l'avion qui les emmènera vers leur nouvelle destination.

Bonne lecture du dernier chapitre !

Stelly

Je porte le liquide chaud contenu dans ma tasse à mes lèvres. Cette boisson de couleur bleu turquoise, dégage une épaisse fumée et je fais abstraction de son aspect étrange sous les commandes de Marcus.

— Bois, c'est une spécialité du pays.

Je m'exécute, bien que je ne crois pas un traître mot de ce qu'il me dit, et avale une première gorgée. Puis une deuxième, lorsque je suis surprise du goût presque agréable de la boisson.

— Pourquoi convoquer chacun de nous, comme ça ? je le questionne.

Effectivement, je ne suis pas la première à venir dans son bureau. J'ai fais l'addition, et il interroge une nouvelle personne toutes les dix minutes.
Je ne suis pas la première, mais presque la dernière, si on oublie au compteur Arthur et trois autres filles.

— Je savais que tu me poserais la question... Mais ne t'inquiète pas, c'est juste pour m'assurer que tu sois bien prête à ce qui t'attend avant que l'on atterrisse.

Alors comme ça on va bientôt atterrir ? Tant mieux, car ce trajet de plusieurs longues heures commence à me monter à la tête... De plus, je ne sais même pas quelle est notre destination finale, alors cela renforce le fait que je ne sois pas rassurée.

Adam pense que l'on va atterrir sur une île isolée, ou quelque chose du genre. Mais moi, vu la durée du voyage , la capacité et la complexité de l'engin dans lequel nous sommes montés, je m'imagine quelque chose de bien plus recherché... Peut-être sommes-nous entrain de descendre dans les entrailles de la Terre, qui sait ?

Enfin, de toute façon, rien ne pourrait le prouver étant donné vu l'absence de fenêtre ou hublot donnant sur l'extérieur.

— Et où allons-nous ?

Les traits de notre bon vieux Marcus se resserrent, avant, étrangement, d'à nouveau se détendre. Puis, il ricane un bon coup, avant de s'exclamer toujours en se moquant:

— Faites un peu preuve d'originalité, dans vos questions, voyons ! Celle-ci m'a elle aussi déjà été posée tant de fois que j'en oublierais presque le nombre !

— Presque ?

— Elle m'a été posée 173 fois, c'est à dire à peine le même nombre que vous êtes. Mais malheureusement, comme pour tes précédents camarades, je ne pourrais pas te répondre précisément. Quoique, je peux au moins te dire que c'est quelque part où tu ne t'es jamais rendue...

Où me suis-je jamais rendue ? La liste est longue... La vraie questions serait plutôt dans mon cas: où me suis-je déjà rendue ?

En presque dix huit années de vie, je ne suis jamais sortie de Arcia, ma capitale. Le travail prenant de mon père oblige.

— Cela ne m'aide pas beaucoup, je lui confie.

— Malheureusement, je ne peux pas t'aider plus.

Je soupire bruyamment; toute cette histoire me monte à la tête. Quand est-ce que je pourrai enfin avoir des réponses concrètes à mes questions ?