Chapitre 17

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Aminata: Deen est décédé.

Eh Allah,dites moi qu'il s'agit d'un cauchemar. Non,pas lui!

Tellement que j'étais sous le choc,je ne pouvais même plus dire quoi que ce soit.

Aminata:Yahina,t'es là?

Moi:oui,comment ça il est décédé?

Aminata:oui c'est la vérité,il était malade ces jours-ci.

Moi:oh mon Dieu,t'as été chez lui pour présenter tes condoléances à ses parents?

Aminata:oui, et quand penses tu que tu pourras le faire?

Moi:un de ces jours.

Aminata:OK,bon je te laisse à plus.

Moi:OK.

Dès qu'elle eu raccroché, je sentis les larmes me montées aux yeux,je me sentais à la fois coupable et monstrueuses de lui avoir fait tellement de mal,en l'insultant,en le traitant de tous les noms. C'est la première fois de ma vie où je me suis dit que tout ce que je méritais c'était de mourir. Faire du mal à ce point,n'est pas possible.

La tête dans les nuages,repensant à tout ce que je lui ai dis et fait,je m'assis par terre complètement abattue et pleurant comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Je passai deux heures de temps à pleurer et à demander pardon comme s'il pouvait m'entendre de là où il se trouvait maintenant. Je pleurai jusqu'en avoir les yeux injectés de sang et être enrhumée. Me sentant de plus en plus coupable de ce qui lui est arrivé,je sortis de la chambre et allai m'asseoir au côté de ma mère qui se faisait tresser par ma soeur. Dès que j'arrivai à leur niveau,je fus bombarder de questions.

Maman:Hadja qu'est ce qui ne va pas?tu ne te sens pas bien?pourquoi est ce que t'as les yeux de cette couleur?

J'avais du mal à parler,aucun mot ne voulais sortir de ma bouche.

Moi:je viens d'apprendre le décès d'un ami.

Maman:oh mon bébé,toutes mes condoléances,tu ne m'as pas tout dit donc vas-y je t'écoute.

Moi:en fait je ne pense pas qu'il me considérait comme une amie,parce qu'on ne doit pas faire du mal à un ami ou bien lui dire des horreurs insupportables,je lui ai fait tout cela,il m'avait même demander de lui parler pour les trucs vexants qu'il m'avait dit mais j'ai refusé de le faire parce que je savais qu'il ne faisait que me dire la vérité.

Après avoir dit ces mots,j'éclatai en sanglots.

Maman:ne pleure pas,ça va allez OK?

Ousmane:oui,Hadja maman a raison,arrête de pleurer,c'est sûr qu'il t'a pardonner parce qu'il sait que t'es une bonne personne et que tu n'as pas fait exprès de lui dire tout ce que tu lui as dit,cesse de te prendre pour coupable,d'accord?

Maman:pars te reposer,la semaine a été fatigante pour toi avec tes cours d'anglais,essaie de dormir,OK?

Moi:OK.

Leur réconfort m'aida pour quelques instants qui durèrent quelques secondes parce que dès que je me retrouver seule dans la chambre,je culpabilisai encore de plus,je me regardai dans le miroir et je n'arrivai plus du tout à me reconnaître,oui parce que j'avais changé pas physiquement mais mentalement,j'étais devenue monstrueuse,je n'étais plus cette fille gentille que j'ai toujours été mais plutôt cette fille qui faisait souffrir sans ressentir de compassion ni pour ses amis ni pour la personne qui disait l'aimer.

Comment?mais comment avais- je pu me transformer de la sorte?je me posais tellement de questions à ce instant précis que je n'arrivai même plus a en connaître les différentes réponses possible pour chacunes d'elles. Ça y est,j'ai trouvé la réponse à toutes ces questions, et c'était à cause de moi,à cause de cet amour pour Hassan,cet amour muet qui ne verra sans doute jamais le jour,de cet amour qui était condamné à errer dans le silence des ténèbres de mon coeur qui me représentais maintenant à la perfection. Je ne voulais à présent que faire du mal aux personnes qui voulaient se rapprocher de moi,sans doute parce que l'année que j'ai passée a été l'une des plus difficiles de un parce que je voyais le mec que j'aimais avec une autre et de deux parce que ma soi-disante meilleure amie s'était trouvée d'autres amies avec lesquelles elle semblait plus heureuse et plus elle même.

Cette douleur que je ressentais,me faisait tellement souffrir qu'à un moment donné je pensais qu'on m'avait poignardé. Si c'est ça être adolescente alors je préfère mourir que de souffrir tout le temps.

~18h

À présent,je m'étais calmée même si je ressentais ce vide au fond de moi m'affecter énormément,je voulais aller le lendemain présenter mes condoléances à sa famille mais j'avais honte,oui j'avais honte de les regarder dans les yeux et de leur dire quoi que ce soit  parce que j'étais la fille qui avait fait souffrir leur unique fils au cours de ces derniers moi comme s'il ne s'agissait pas d'une personne. Si seulement mes parents savaient exactement ce que je lui avais fait subir c'est sur qu'ils auraient dit que j'étais devenue quelqu'un d'autre et non la petite fille qu'ils avaient élevé avec autant d'amour qu'elle était incapable de faire du mal aux autres.

~Une semaine plus tard

J'avais dit la vérité à Douk's sur ce que j'ai fait à Deen avant son décès,à part elles et mes soeurs je ne pouvais le dire à personne,même si elle m'a laissé tomber au mauvais moment. Cette fois ci j'essayais même de lui  pardonner parce que peut-être qu'elle avait raison sur le fait que j'étais pas disponible pour elle et donc je faisais des efforts depuis le décès de Deen de voir maintenant la vie du bon côté mais je me détestais parce que j'avais encore des sentiments pour Hassan dont je ne pouvais m'en débarrasser.

PS: je sais bien que nous sommes au mois d'août et cela fait déjà une année depuis que tu nous as quitté. Je sais bien qu'il est déjà trop tard pour les excuses même si je ne les mérites pas. Mais sache une chose Deen si seulement je pouvais revenir en arrière pour revoir ton sourir,t'écouter me parler,te serrer dans mes bras,dire que t'avais raison sur tout ce que tu me disais et faire en sorte de ne jamais t'avoir dit ou fait du mal,je l'aurais fait,parce que t'as été l'une des plus belles personnes que je n'avais jamais rencontré auparavant et que je ne t'oublirais jamais que ce soit dans mes prières ou dans mon coeur. Repose en paix.

Deen tu me manques terriblement.

Le vécu d'une battanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant