Épilogue

393 24 20
                                    

Narrateur externe

Plus tard...

- Bon j'vais vous laisser, Terracid m'a dit qu'il allait bientôt rentrer. D'ailleurs j'dois m'excuser pour lui, il avait quelque chose à faire et m'a promis qu'il serait là mercredi prochain. Aller, à la prochaine dormez bien.

Laink coupa son micro avant de se lever. Il était déjà deux heure du matin et l'absence de son compère le réjouissait fortement. S'il était encore dehors c'est qu'il avait repris sa vie en mains, qu'il sortait de nouveau. Et cela le rendait heureux.
Il bailla et se dirigea vers la salle de bain mais sa progression fut violemment interrompue par un carton posé au milieu du couloir sur lequel il s'encoubla. En se rattrapant aux murs, il maudit Damien.
Celui-ci avait déménagé il y a quelque semaine et laissait ses affaires traîner dans tout l'appartement malgré les nombreuse menaces de son colocataire.
Leurs cohabitation s'effectuait sans la moindre ambiguïté, ils n'étaient qu'ami et c'était clair pour tout le monde.

Lorsque Thomas entendit la clef batailler dans la serrure, il se leva avec enthousiasme du canapé dans lequel il était lové pour aller accueillir son ami, mais il changea de plan au dernier moment. Ce fut donc son poids qui empêcha Terracid d'entrer lorsqu'il eu vaincu l'obstacle de la clef.
Après plusieurs minutes à batailler l'un contre l'autre en riant et s'insultant à travers la porte, Thomas fini par se reculer pour laisser son collègue entrer. Celui-ci en profita pour sauter sur Laink, le faisant tituber puis tomber. Mais le plus petit tenait fermement son ami et les deux compères s'étalèrent sur le sol. Ils se bagarrèrent encore un temps avant que le plus grand se lève, fatigué mais euphorique. Selon lui, il avait gagné, un avis que ne partageait bien évidemment pas Laink.

Ce ne fut qu'à se moment là que Thomas réalisa que son ami n'était pas alcoolisé, et que l'étincelle de joie qu'il avait éteinte puis rallumée dans ses yeux n'avait jamais été aussi brillante. Ces constats lui envoyèrent une bouffée de bonheur qui embua ses yeux.

Les deux comparses restèrent ensemble à faire les cons jusqu'à que leurs bâillement soient devenu plus nombreux que leurs mots. Chacun parti alors vers sa chambre pour un repos bien mérité.
Terracid parvient tout de même à imposer un changement d'habits à son ami en versant l'intégralité de son verre d'eau dessus. C'est donc le sourire aux lèvres que Laink rejoignit son lit pour longue nuit de sommeil.

***

Il avait déjà rêvé que les humains étaient les esclaves des pigeons, qu'il s'évadait par la fenêtre d'un bâtiment alors que la porte était ouverte et qu'il rencontrait Vodk à un concours de super-héros lorsqu'un rayon de soleil le réveilla.
Il se leva et secoua la tête pour évacuer les souvenirs brumeux de ses rêves, un sourire aux lèvres, avant d'aller prendre une douche.

L'eau coulant sur sa peau acheva de le réveiller et lui ôta les dernières traces du sommeil qui lui embrouillait l'esprit. Il ne s'était jamais sentit aussi bien, il se dépêcha de se laver. Il sortit vite de la sale de bain, sans vraiment regarder devant lui, ce fut donc surpris qu'il regarda Damien qu'il venait de heurter avec force.
Lorsque les yeux de Thomas se posèrent sur la marque présente sur le cou de son ami, un air malicieux apparu sur son visage.

- Comment tu t'es fais ça ? C'est un suçon hein ! Tu l'aime ?

- Non euh, je me suis juste... pris une porte. Bon d'accord, repris Terracid poussé par le regard incrédule et hilare de son ami, c'est un suçon, je l'aime... et c'est... un homme.

Sur ses derniers mots, le ton de Damien était devenu hésitant et ses yeux contenait une lueurs de crainte qui vient s'enfoncer dans le cœur de Laink, un dard brûlant qui vient nourrir sa culpabilité.
Mais la compréhensions de ces mots alluma un feu qui fit disparaître la tristesse, la peur et la culpabilité pour ne laisser que du bonheur, un bonheur intense et complet. Le voir en couple signifiait que ses erreurs avaient enfin rejoint le passé.
Un bonheur que Laink ne tenta pas de réprimer et les larmes de joie qui inondaient ses joues vinrent s'échouer sur l'épaule de Damien lorsqu'ils se prirent dans les bras. Damien se mit également à pleurer. De la reconnaissance et de la joie se lisait dans leurs regards.

Ils était profondément heureux, l'un dans les bras de l'autre et des projets d'avenirs plein la tête.

FIN

Un peu trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant