Discussion et réconciliation

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- Damien ! T'es là ? Tu vas bien, et ou est Valentin ? Thomas ! T'es enfin là. Merci.
- Ou est Valentin ? Damien ! Comment ça va ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Répond moi !

Deux furies viennent de pénétrer dans la chambre, Maxime et Cyril nous abreuvent de question sans nous laisser le temps d'articuler un début de réponse.
Ils ont des sourires larges comme l'horizon et sautent partout de joie. Thomas fuit leurs regard, et si pour les autres c'est probablement imperceptible, je remarque clairement son malaise.
L'heure des affrontement à sonné, il va devoir cesser de les fuir. Il doit assumer ses responsabilité.
J'aimerais l'aider, le sortir de l'inconfort dans lequel il s'est mit, mais je ne pourrait que lui permettre de fuir un peu plus et rendre, le jour venu, sa chute un peu plus longue, et l'impact un peu plus dur. Et ce jour là il sera trop tard pour réparer les pots cassés.
Puis je percute que Valentin n'est pas là, que je ne l'ai vu depuis le début. Alors je le demande.

- Et Laink, c'est vrai ça, où est Valentin ? Je ne l'ai pas vu.
- Il est allé soigner son nez, il était là cet nuit, mais tu ne l'as pas remarqué.

Visiblement cette réponse ne suffit pas à Maxime, qui pose aussitôt une autre question, paniqué.

- Soigner son nez ? Il a eu quoi ?
- Euh... je l'ai frappé. Je suis désolé, bien sûr, ajoute rapidement mon ami. Du coup il est allé au urgence, son nez est probablement cassé.
- Tu lui as cassé le nez. Mais t'es un connard.
- Oui je sais. Vous avez d'autre question ?

Si cette réponse semble les perturber, elle n'empêche pas Cyril d'embrayer rapidement sur une autre demande en se tournant vers moi.

- Et sinon tu vas mieux ? Et d'abord pourquoi tu étais aussi mal ces temps, pourquoi arrêter Wankil Studio ? S'il te plais, soi franc Damien, on en a assez bavé pour avoir la vérité.

Merde, c'était pas prévu ça.

- Euh oui je vais mieux, je vais même beaucoup mieux. J'étais mal, parce que j'avais perdu ce qui comptait le plus pour moi, Thomas. C'était trop dur de continuer à le voir, donc j'ai voulu tout arrêter. Sauf qu'après c'est trop parti en couille.

Je voudrais tout leurs raconter, mais je n'ai pas le courage de livrer mon meilleure ami aux lions en colères. Je n'en suis juste pas capable. Mais ils ne sont pas prêt de se satisfaire de ces seules explications. Et je me suis promis il y a longtemps de ne plus fuir comme un lâche.

Pourtant, si l'on veut avancer il faut accepter le passé. Si je veux continuer à avancer avec eux, ils faut être honnête, la gêne perdurera si je me tais. Et Thomas n'arrivera pas à parler. Parce que le faire impliquera pour lui de révéler ma bisexualité, et que personne n'a le droit de le décider à ma place. Surtout pas Thomas.

- Je suis bisexuel. Thomas à été formaté par son éducation pour me haïr à cause de ça. Mais en plus, c'est lui que j'aime, et il ne l'acceptait pas. Il a décidé de me faire payer quelque chose que je n'ai jamais voulu. Mais il a changé, s'il est ici, main dans la main avec moi, c'est qu'il ne m'en veut plus.

Ils me regardent interloqué, puis détournent leurs yeux vers l'auteur de mes tourments et ceux ci se remplissent de jugement et de dégoût.

- Vous croyez pas qu'il y a eu assez de dégât comme ça ? Vous croyez pas qu'il est tant d'avancer, que nous nous sommes assez fait culpabiliser comme ça. Thomas n'est pas con, il sait très bien qu'elles sont ses responsabilité. Inutile de l'enfoncer encore plus, il va déjà devoir apprendre à vivre avec ce poids sur les épaules. Moi en tout cas, je ne lui en veut pas. Pourtant il m'a cassez le nez et c'est comporté comme le premier des connards. Mais il faut apprendre à pardonner. Mais si vous décider de lyncher les coupables, il faudra aussi s'occuper de moi. Je le savais, j'étais au courant de tout et je n'ai rien fait. Je suis désolé Damien, vraiment.

Personne n'avait remarqué l'entrée de Valentin, un pansement sur le nez et des cernes sous les yeux. Il arrive à point pour calmer le jeu en tout cas, je respire mieux en sachant que Thomas à un allié.

- Valentin, je ne sais ni comment tu l'as su, ni comment tu aurai pu faire quelque chose, mais sache que je ne vois aucune raison de t'en vouloir, surtout après avoir pardonné à Thomas. Nous devons avancer, et ce n'est pas au détriment des autres que nous y parviendrons.

- Damien à raison, alors oui, je suis bien placé pour faire pression pour que vous me pardonniez, mais en tout cas, excuser Valentin, je vous en prie. J'ai compris à mes dépends qu'avancer au détriment de ceux qui nous on déçu signifie se bercer d'illusion. Heureusement, la réalité fini toujours par nous rattraper. Alors vous auriez toutes les raisons pour me haïr, j'en ai conscience, mais je vous prie de réfléchir, et surtout de soutenir Damien. Je crois qu'encore plus que pour moi, c'est pour lui que je souhaite que vous continuiez à me tolérer, j'ai peur de recommencer, de déborder et de lui faire du mal. Alors vous savoir là pour me le faire réaliser me rassurera, une sécurité pour nous empêcher de chuter encore.

- Je sais pas ce qu'il en est pour Maxime, mais pour moi il est clair que te sortir de nos vies n'est pas une solution. De toute façon, Damien ne sera pas d'accord. Mais cela ne veut pas dire que je te pardonne, et encore moins que j'oublie. Je n'oublierai probablement jamais. Donc au moindre faux pas, je serai là, près à te le mettre sous les yeux et à te faire dégager avec un bon coup de pied au cul. Il me faudra voir ce que tu va faire de cette deuxième chance que l'on te donne avant de décider si tu la méritais.

Cyril nous soutien. Je suis heureux, tellement heureux. Il ne reste plus que Maxime, il semble chercher ses mots.

- Il y a longtemps, j'ai perdu une des personnes qui comptait le plus pour moi alors que nous étions en conflit. Cette personne me haïssait très probablement, et je partageais ce sentiment. Sa mort m'a permis de réfléchir et depuis je regrette chaque jour que l'on ne se soie pas réconcilié avant qu'elle parte. Lorsque j'ai su que Damien était à l'hôpital alors que vous ne vous parliez plus, j'ai cru que l'histoire se répétait. J'ai pensé que Damien allait mourir et que l'autre se retrouverai brisé et rongé par les remords et les regrets. Je croyais revivre ce que j'ai vécu, les souvenirs revenaient comme des échos pour me mettre face à mes erreurs. Alors pour moi il n'a jamais été question de trouver un responsable et de le faire payer, mais de vous réconcilier. J'avance chaque jour en tentant de me pardonner. Et je sais que si d'autres nous plombent, c'est d'autant plus compliqué. La seule chose que je ferai à l'avenir, c'est être là, votre ami, comme avant. Mais si je vois que l'un de vous dérape, je n'hésiterais pas à agir. Après tout, vous ne m'avez rien fait directement donc je n'ai pas à vous pardonner quoi que ce soit, j'ai juste à être là. Je suis juste heureux, soulagé et combler de vous voir réunis, briller plutôt qu'au détriment de l'autre. Merci Thomas d'avoir renoncer à ce qui te dictais de rester loin de lui, d'avoir accepter d'apprendre. Tu nous enlève à tous un poids.

Valentin et Cyril viennent prendre notre ami dans leurs bras, celui-ci à des larmes qui coulent sur son visage usé par la peine et Thomas le remercie à mi-voix. Je commence à me sentir trop fatigué, je me sens partir dans le sommeil. Je suis soulagé, je me sens enfin serein. Je peux dormir tranquille, nous ne nous noyons plus. Avant de me laisser partir enfin, j'entends Thomas dire aux autres de faire plus doucement pour moi. Un sourire germe sur mes lèvres et je me laisse emporter dans un long sommeil doux et réparateur.

*****

Encore un chapitre, il y en a déjà 15. C'est clairement pas celui dont je suis le plus fière, je le trouve peu naturel, mais j'ai pas réussi à faire mieux. Je suis pas fan des grands discours...

Je n'ai plus que deux chapitres écrit, et je ne suis même pas sûre de les vouloirs les garder donc bon... en plus je suis bloquée pour la suite, complétement. Mais je vais me débrouiller, j'ai pas l'intention de me laisser abattre.

Par contre, demain c'est ma rentrée (je serais bien restée en vacance) donc j'aurais moins de temps pour moi. J'ai pas l'intention de répéter les mêmes erreurs que l'année passée donc je vais travailler.

Merci à tous, je vous aime.

Bref,
à bientôt.


Un peu trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant