She put a spell on me • Tome 2 [ TERMINÉE ]

Chapter 6 - annihilation

« Anéantissement »

J'attrapai mon téléphone et je sortis le plus doucement possible de ma chambre pour ne pas réveiller John, attrapant les premiers vêtements qui me passaient sous la main, autrement dit un t-shirt coloré et un pantalon noir. Je m'habillai en vitesse au milieu du couloir et laissai mes autres affaires devant la porte de ma chambre. Je n'avais pas le temps de trainer.

La lumière de la chambre de mon père était toujours allumée. Je décidai d'aller le voir pour l'informer de ma sortie nocturne, mais surtout pour qu'il veille sur John le temps de mon absence. Je toquai et j'ouvris la porte dans la foulée pour le trouver tranquillement allongé sur son lit, utilisant son téléphone portable.

— Papa ?

Il se tourna vers moi et son expression changea instantanément, passant d'un sourire radieux à l'inquiétude.

— Qu'est-ce qu'il y a ma puce ? Tu as un problème ?

— Non... Enfin, pas vraiment... Papa, est-ce que tu peux garder John ce soir et veiller sur lui ? Il faut que j'aille faire quelque chose de très important. Il dort déjà dans ma chambre, donc assure toi juste qu'il continue de dormir.

— Euh... D'accord, mais j'aimerais d'abord savoir où est-ce que tu vas à une heure si tardive ? Je n'aime pas le fait que tu puisses sortir aussi tard le soir.

— Il faut que j'aille voir Scott... Quelque chose ne va pas, je le sens. Et si je n'y vais pas... Je m'en voudrais...

Je retenus mes larmes du mieux possible, attendant impatiemment l'approbation de mon père pour sortir. Même s'il ne me la donnait pas, je sortirais quand même. Mais je préférais avoir son accord. Nos tensions s'étaient apaisées, je ne voulais surtout pas qu'elles redeviennent ce qu'elles étaient auparavant.

— Je ne veux pas te laisser sortir seule à cette heure-ci.

— Je t'en prie, papa... Pleurai-je. S'il meurt... S'il meurt comme maman est morte sans que je ne puisse lui dire au revoir... Papa, je ne peux pas revivre ça...

Les larmes me submergèrent malgré moi. Je ne voulais pas paraitre faible devant mon père, mais je ne pouvais pas le laisser gâcher mon seul espoir de le convaincre de rester en vie, ou au moins de lui dire adieu.

— Camilla...

— Papa... S'il te plait...

— Je t'en supplie, soit prudente, et laisse moi un message dès que tu arrives à l'hôpital, que je saches que tu es en sécurité.

Un sourire illumina mon visage.

— Merci ! Je t'aime !

Je vis rapidement son sourire, juste avant que je ne sorte de la pièce pour récupérer ma veste dans l'entrée et mettre mes chaussures en quatrième vitesse. J'attrapai mon trousseau de clefs et je sortis de la maison.