She put a spell on me • Tome 2 [ TERMINÉE ]

Chapter 17 - all fathers are assholes

« Tous les pères sont des connards »

Quelques minutes plus tard, je me décidai enfin à lâcher ses lèvres pour la laisser respirer. Je n'avais pas pu m'en empêcher. Elle était tellement sexy... Jamais je n'aurais imaginé la voir dans cette tenue devant moi. C'était bien la première fois que je voyais son corps de cette manière, et je devais avouer que c'était plus que troublant. C'était la première fois, mais certainement pas la dernière. Elle avait un putain de corps, et je ne comprenais pas pourquoi elle s'obstinait à le cacher.

En plus, cette cicatrice qui la complexait autant n'était pas rien d'autre qu'une brûlure, elle n'avait rien d'horrible. Au contraire, elle montrait à quel point elle avait vécu des choses complexes, ça montrait sa force de vie, et ça la rendait encore plus belle à mes yeux.

— Ma belle à moi, soufflai-je en tortillant une mèche de ses cheveux autour de mon index.

Elle rougit.

— Tu sais... Il y a des choses... Des choses que tu ignores toujours, sur mon accident...

Je fronçai des sourcils, la regardant tout de suite d'un air plus sérieux. J'étais au courant pour sa mère, pour sa brûlure, pour son coma à l'hôpital, pour le médecin, je ne voyais pas quelle information est-ce qu'il pouvait encore me manquer.

— On devrait s'asseoir pour en parler, il faut que tu reposes ta jambe, me conseilla-t-elle.

— Ma jambe est le moindre de mes soucis.

— Ça ne devrait pas l'être.

Je roulai des yeux. J'avais l'impression qu'elle se prenait pour ma mère quand elle me disait ça. Pourtant, je finis par l'écouter et m'asseoir au bord du lit. Elle prit place à côté de moi, assise en tailleur, juste après avoir enfilé un legging qui mettait son corps encore plus en valeur.

J'avais toujours voulu en savoir plus sur son passé, et surtout sur cet accident. Aujourd'hui, elle semblait prête à m'en parler en détails, et j'avais hâte d'entendre ce qu'elle avait à me dire, même si cette discussion me stressait un peu. Avec elle, c'était tout ou rien. C'était des pleurs ou un magnifique sourire. C'était une remarque sans importance ou une remarque qui la mettait dans des états impressionnants. Malheureusement, je ne savais pas à quelle partie d'elle j'allais avoir en face, même si je penchais plus pour la première option.

— Je t'écoute, murmurai-je en déposant ma main sur sa jambe.

Elle soupira longuement, comme si elle s'en voulait d'avoir pris la décision de me parler.

Quand je l'avais eu au téléphone tout à l'heure et qu'elle avait éclaté en sanglot à l'autre bout du fil, j'ai bien cru que mon cœur m'avait lâché. Je détestais qu'elle se sente aussi mal. Je détestais tous ceux qui lui faisaient du mal et la voir pleurer. Mais ce que je détestais par-dessus tout, c'était de l'entendre pleurer et de savoir que je n'étais pas là pour la réconforter. Heureusement qu'elle avait accepté de venir chez moi, sinon, je crois bien que j'aurais débarqué chez elle. Je n'aurais jamais pu dormir en la sachant aussi mal.