She put a spell on me • Tome 2 [ TERMINÉE ]

Chapter 14 - eventful exit

« Sortie mouvementée »

Aujourd'hui, j'allais enfin pouvoir quitter cet hôpital. Il ne restait plus qu'à savoir si j'allais pouvoir me déplacer avec des béquilles et non pas avec leur foutu fauteuil roulant. Pour l'instant, j'avais déjà réussi à me mettre debout et faire quelques pas seul, et c'était déjà énorme. Ça n'avait pas été facile, mais j'avais écouté les conseils de Camilla et je n'avais pas trop forcé sur ma jambe. Résultat ? J'arrivais à me mettre debout avec de moins en moins de difficultés chaque jour, sans l'aide de personne. Je ne comprenais pas bien pourquoi Camilla avait été aussi stressée à l'idée que je puisse réapprendre à marcher.

Debout au milieu de la chambre avec les deux médecins à côté de moi, j'attendais leur accord avec appréhension. Ils devaient vérifier si tout allait bien, si je pouvais sortir ou non d'ici. J'étais déjà habillé, prêt à quitter cet endroit. Je n'en pouvais plus d'être enfermé ici, j'avais besoin de sortir de cette sinistre chambre et de retrouver ma liberté. Plus d'un mois dans cet endroit, c'était beaucoup trop long, et je n'avais aucune envie que ça le soit encore plus.

Les médecins finirent de m'examiner et me demandèrent de faire quelques pas pour vérifier s'il n'y avait aucun problème. J'allais leur montrer de quoi j'étais capable, parce qu'il était absolument hors de question que je me retrouve dans un fauteuil. Je voulais conserver mon indépendance.

Une grande inspiration... Tout va bien se passer.

Il n'y avait pas de raison pour que je n'arrive pas à mettre un foutu pied devant l'autre. J'avais bien réussi à retrouver l'entière mobilité de ma main, alors pourquoi pas celle de ma jambe, après tout.

D'un pas un peu hésitant, je me mis à marcher sans l'aide de personne. Comme à chaque fois que je marchais, j'eus l'impression de redevenir un enfant qui essayait d'apprendre à marcher. C'était un dur retour dans le passé.

Mais malgré mes premiers pas hésitants, je réussis à avancer sans tomber. Je ne pus m'empêcher de sourire comme un con. J'avais l'air stupide à m'extasier parce que j'arrivais à mettre un pied devant l'autre, mais j'avais tellement eu peur de ne plus jamais pouvoir faire ça de ma vie... Ça m'aurait détruit de ne plus jamais pouvoir le faire. Marcher, courir, j'en avais besoin. Et heureusement, j'en avais toujours les capacités.

— Parfait, monsieur Anderson ! S'exclama l'un des médecins, celui qui me suivait depuis que j'avais débuté la rééducation.

— Bon, et bien je pense que les béquilles suffiront, conclut mon médecin.

— Vraiment ?

— Oui, tout m'a l'air bien. Je vais seulement vous demander d'éviter de marcher trop souvent pendant les deux prochaines semaines, et de réhabituer doucement vos jambes à un rythme normal. Éviter de rester debout trop longtemps, de faire de grandes balades ou de monter trop souvent des escaliers. Pareil pour votre main, éviter de la faire trop travailler pour le moment. Pas de charges lourdes, et éviter l'écriture.