She put a spell on me • Tome 2 [ TERMINÉE ]

Chapter 15 - marriage, a beautiful bullshit

« Le mariage, une belle connerie »

Je rangeai mon téléphone dans ma poche avec un grand sourire aux lèvres. Je crois bien que je ne me ferais jamais à l'idée que je suis en couple avec Scott. Jamais je n'aurais pensé que quelque chose aurait été possible entre nous, quelque chose de sérieux en tout cas. Et me voilà désormais en couple avec lui depuis plus d'un mois, épanouie. A chaque fois que je le voyais, j'oubliais tout ce qui me tracassais. Quand j'étais avec lui, il me faisait me sentir tellement heureuse, comme je ne l'avais jamais été depuis la mort de ma mère. Je me sentais en sécurité, protégée, aimée. J'avais l'impression d'être le centre de son attention, de compter pour lui, et ça me faisait du bien.

Rien ne pourrait m'enlever mon sourire aujourd'hui. Scott marchait seul, et il pouvait enfin rentrer chez lui. C'était enfin terminé les visites à l'hôpital, j'allais pouvoir réellement profiter de lui cette fois. Je n'aurais plus à sentir cette boule dans mon ventre à chaque fois que j'entrais dans cet hôpital, et je devais avouer que c'était un soulagement pour moi.

En arrivant chez moi, je retirai rapidement mes chaussures et mon sac pour les poser dans l'entrée. Je n'avais plus qu'à demander à mon père pour aller dormir chez Scott. Je n'étais pas certain qu'il soit des plus heureux en apprenant ça. Sa fille unique qui allait dormir chez son petit ami – même si j'étais déjà allé dormir chez lui en soit, mais ça, il n'était toujours pas au courant. Cependant, j'espérais que le fait que Madyson et Trevor dorment également chez lui allait atténuer la nouvelle.

J'aurai facilement pu mentir à mon père, comme la dernière fois, en lui disant que j'allais dormir chez Madyson. Mais on recommençait à peine à lier une vraie relation tous les deux, je n'avais aucune envie de tout gâcher maintenant avec des mensonges stupides. Évidemment, il y avait encore des choses que je ne comprenais pas ou qui me déplaisait avec mon père, comme le fait qu'il ne veuille jamais me regarder dans les yeux plus de trois secondes, ou qu'il passe son temps enfermé dans son bureau.

Il avait décidé de travailler à la maison pour pouvoir garder plus facilement un œil sur moi et être plus souvent à mes côtés. Pourtant, dans la réalité, il passait son temps dans ce bureau, la tête dans sa paperasse, et je crois bien qu'il travaillait encore plus tard qu'auparavant.

— Salut papa, dis-je en ouvrant la porte de son bureau.

Il releva la tête vers moi moins d'une demi-seconde, puis se reconcentra sur son ordinateur.

— Salut ma puce.

Je restai quelques secondes dans l'encadrement de la porte, attendant qu'il se concentre enfin totalement vers moi. Mais évidemment, ce moment que j'attendais n'arriva jamais. Qu'est-ce que j'espérais ? Je devais me contenter d'une demi-attention, comme toujours. Mais c'était déjà mieux que rien, non ?

— Papa ? L'interpellai-je de nouveau.

— Tu as besoin de quelque chose ?

Il avait toujours ce même air détaché et continuait d'éplucher son ordinateur et ses dossiers étalés devant lui. Je soupirai longuement.