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Louis

Nous marchions depuis quelques heure et je voyais bien que Harry traînait à cause de la fatigue.

Louis : Tu veux faire une pause ?
Harry: Non ça va, plus vite on arrivera mieux ce sera.
Louis : Comme tu veux.

Nous continuâmes à marcher pendant quelques kilomètres avant que Harry ne se torde la cheville et s'étale sur le sol. Je me précipitai vers lui, l'aidant à se relever.

Louis : Cette fois on s'arrête d'accord ?

Il hocha la tête. J'examinai sa cheville sans rien dire. Elle n'était, ni bleue, ni enflée et Harry n'avait apparemment pas de difficultés à la bouger.
Louis : Bon bah ça va il n'y a rien t'as eu de la chance.
Harry passa ses bras autour de mon cou et me tira contre lui. Alors son corps commença à trembler et je sentis ses larmes couler sur ma peau.
Louis : Qu'y a-t-il mon amour ?
Harry : J'en peux plus Louis. J'en ai marre de fuir et de me cacher. J'ai peur. Je..je préfèrerais être mort.
Louis : Ne dis pas ça. Si t'étais mort on ne se serait pas rencontré ! Et ne t'en fais pas j'ai peur moi aussi. Mais bientôt nous n'aurons plus à nous cacher.
Pour ponctuer ma phrase je déposai mes lèvres en un chaste baiser sur celles de Harry.

Harry
Après quelques heures de marche, le soleil commença à disparaître à l'horizon, laissant la nuit s'installer. On trouva un coin où dormir à l'abri du vent qui était beaucoup plus froid et plus fort dans les montagnes. On installa nos affaires sur le sol et Louis sortit de la nourriture de nos faibles provisions. Honteux du comportement que j'avais eu quelques heures plus tôt je n'osai pas parler durant tout le repas. Plus tard, quand il s'allongea, Louis me fit signe de le rejoindre sous la couverture de laine. Après deux secondes d'hésitation je le rejoignis. Il se blottît contre moi, m'embrassant la base du cou.
Louis : Je t'aime.
Je l'entourai de mes bras et enfouis mon nez dans ses cheveux.
Harry : Je suis désolé pour tout à l'heure.
Louis : Chut. Tu n'as pas à être désolé mon amour.
Je le serrai encore plus contre moi.
Harry : Je t'aime tellement.
Il soupira contre moi et je devinais son sourire. Je fermai les yeux et, malgré le froid, réussi à m'endormir.

La brise matinale me réveilla. Louis n'étais plus à mes côtés. Je me redressai et l'aperçus en train de ranger nos affaires.
Harry : Salut.
Louis me sourit et s'approcha pour m'embrasser sur... la joue ??!!

Harry : Maaaiiis !!! Il rit et me tendis de l'eau et un bout de pain.
Louis : Tais-toi et mange, on doit repartir dans pas longtemps.
Il me fit un petit clin d'œil et je m'empressai d'avaler mon maigre petit-déjeuner avant de reprendre la route.

Après deux jours de marche, nous n'avions plus rien à manger et l'unique eau que nous possédions était celle produite par la neige que l'on faisait fondre. Lors de notre troisième journée de marche, un soudain ras-le-bol m'envahit. La faim et le froid me rendaient parfaitement irritable. Je m'arrêtai et m'assis.
Louis : Une pause ? Déjà ? Mais la dernière remonte d'il y a à peine une heure !

Harry : Et alors ?! Tout le monde n'est pas comme toi : endurant, courageux, brave... Désolé de te l'apprendre mais je ne suis peut-être pas l'homme que tu penses que je suis !

Je repris mon souffle après cette tirade que j'avais dite en criant presque. Louis ne sembla pas ébranlé par ce que je venais de dire.
Louis : C'est bon ? Ça va mieux là ?

Je hochai la tête, commençant à regretter de m'être énervé.
Louis : Bien. Maintenant écoute-moi. Je t'aime d'accord ? Je t'aime comme tu es. Je t'aime avec tes qualités et avec tes défauts. D'accord ?

Je le laissai prendre ma main et me caresser la joue.
Louis : Bon maintenant si tu le veux vraiment on peut faire une pause. Mais je pense que si on marche encore deux ou trois heures on peut arriver en bas de la frontière à la tombée de la nuit. Ensuite on essayera de passer et de trouver un lieu où manger et dormir avant de trouver un lieu où vivre.
Un sourire illumina mon visage. Un lieu pour vivre. Bientôt nous allions être libres pour de bon.
Harry : Je pense que je peux tenir encore ces quelques heures mais laisse moi juste aller me soulager la vessie avant qu'on reparte.
Louis : Bien sûr.
Il m'embrassa et me laissa partir.

WAR LOVE [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant