Louis
Le froid mordant de cette matinée d'hiver nous attaquait le visage. Harry me serrait la main.
Harry : J'ai du mal à y croire. Demain, au plus tard, on est libre.
Je lui répondis par un simple baiser sur ses lèvres bleuies par le froid. Carmen souriait, attendrie par notre amour.
Carmen : Nous voilà à la voiture. N'oubliez pas ce qu'on a dit.Nous avions tout planifié la veille. Harry et moi nous étions laissé pousser la barbe, légèrement, pour être plus méconnaissables à la douane. Pendant que je déposais les provisions, Harry évaluait la taille du coffre.
Harry : Je sais pas si je pourrai rester là-dedans pendant deux heures.Effectivement, le plan incluait également qu'on alterne nos places dans le coffre. Les militaires recherchaient deux hommes, ce qui réduisait les "chances" de se faire fouiller à l'improviste.
Louis : Je sais mon amour. Mais il faut que tu y ailles. On fera des pauses et j'y aurait le droit aussi.
Harry: Un petit baiser pour la route ?Louis : Bien sûr. On t'a déjà dit que t'étais très sexy avec de la barbe ?
Harry rit et m'embrassa. Pendant que nos souffles se mélangeaient, je réalisai qu'il allait me manquer, ce qui pouvait paraître ridicule.
Carmen : Allez les garçons, il faut y aller si on veut éviter les heures où il y a le plus de militaires.J'embrassai une dernière fois mon amoureux et l'aidai à rentrer dans le coffre qui était, heureusement, plutôt large. Je montai ensuite dans la voiture et laissai conduire Carmen.
Harry
Cela faisait une heure que nous roulions. Ou peut-être une heure et demie. Ou peut-être moins. Enfermé dans mon coffre, j'avais perdu toute notion du temps. L'air semblait me manquer mais je pensai à Louis qui, même s'il était claustrophobe, allait s'enfermer dans ce même coffre, et cela me rendait plus fort. Si, malgré ses phobies, Louis pouvait rester enfermé ici deux heures, je me devais de le pouvoir. Je fermai les yeux et me laissai aller, bercé par les mouvements de la voiture. Quand je me réveillai, Louis était penché sur moi, ses doigts caressant ma joue.
Louis : On va faire une pause.
Harry: Ca fait depuis combien de temps qu'on roule ?
Louis : Deux heures. Après la pause, je te remplacerai.
Je perçus un peu d'angoisse dans sa voix et dans son regard qu'il s'empressa de détourner. Je m'extirpai tant bien que mal du coffre et marchai un peu pour me dégourdir les jambes. Louis regardait le coffre d'un air angoissé. Je déposai un baiser sur sa nuque.Harry: Tu peux le faire, je le sais. Tu n'as que deux heures à tenir. Essaye de dormir ça passera plus vite.
Louis se tourna vers moi, m'embrassant sur le coin de la bouche.
Louis : Je t'aime.
Je caressai sa joue et l'aidai à rentrer dans l'espace contigu qu'était le coffre. Une fois la voiture en route de nouveau, je commençai à entendre Louis gémir.Carmen : Souviens-toi de ce qu'il t'a dit : Ne fais pas attention à ses gémissements. Je sais que c'est dur mais c'est mieux ainsi.
J'hochai la tête, elle avait raison. Louis m'en aurait voulu si on s'était arrêté pour lui. Je serrai les paupières et les poings, ignorant de mon mieux les plaintes de mon amoureux.Louis
L'air contenu dans le coffre semblait disparaitre petit à petit, m'empêchant de le respirer correctement. Des gémissements s'échappaient de ma bouche sans que je puisse les contrôler. Je repensai à ma dernière crise de claustrophobie, au camp. Harry m'avait alors aidé. Son doux visage m'avait fait oublier tout le reste. Je m'accrochai à cette image, tentant de ne penser à rien d'autre qu'à Harry. Petit à petit mes yeux se fermèrent, laissant dans mon esprit le visage délicat de mon amoureux.
Un claquement sec me réveilla, mettant fin à mon septième séjour dans le coffre de la voiture. Quand j'ouvris les yeux, j'aperçus Harry, totalement paniqué, essayant de me sortir du coffre.
Louis : Que se passe-t-il ?Harry: Il faut qu'on parte. On est juste sur la frontière Suisse. Si on y va à pied, on y sera en deux jours.
Je compris en sortant de la voiture qu'on ne pouvait pas aller plus loin en voyant la ligne de voitures qui se faisaient fouiller une par une par les soldats nazis.
Carmen : Allez-y les garçons, que Dieu vous garde.
Louis : Merci Carmen vous nous avez été d'une grande aide.
Harry tira sur ma manche et me montra un militaire qui se dirigeait vers nous.
Harry: Il faut qu'on s'en aille ! Vite !Louis : Je vous enverrai une lettre avec notre nouvelle adresse. Répondez-y, qu'on puisse voir que vous êtes saine et sauve d'accord ?
Carmen : D'accord je le ferai mais partez !
Je pris la main de Harry, l'entraînant dans les montagnes, loin des voitures.
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WAR LOVE [L.S]
FanfictionHarry et Louis, un parti politique vainqueur, un camp, une histoire. ~Si seulement il avait pu pleurer en silence, je n'entendrais plus ses sanglots aujourd'hui encore résonner dans ma tête~