Louis
Nous étions repartis depuis une demi-heure environ. Harry s'était calmé. Il me souriait quand je le regardais. De temps en temps il s'arrêtait pour m'embrasser avant de repartir. J'ignorais le plus possible les gargouillements incessants de mon ventre mais la faim me tenaillait et je savais que je n'allais pas réussir à marcher jusqu'à la fin de la journée.
Harry
Nous marchions maintenant depuis deux heures et je voyais que Louis ne se sentait pas très bien. Son rythme de marche était plus lent et il se tenait le ventre. J'entendais de temps en temps son ventre lâcher un gargouillement. J'avais faim moi aussi mais j'arrivais à mettre le besoin de me nourrir de côté. Louis s'arrêta pour s'appuyer contre un arbre.
Harry : Que t'arrive-t-il ?
Louis ouvrit la bouche pour parler mais il se ressaisit et se redressa.
Louis : Rien c'est bon on peut repartir. C'était juste un coup de fatigue.
Harry : Tu as vraiment l'air mal. Tu es sûr de ne pas vouloir t'arrêter ?
Louis : Sûr. On s'arrêtera dans une heure.
Harry : Comme tu veux.
Je pris sa main et nous reprîmes la route.L'heure s'écoulait très lentement. À plusieurs reprises je cru que ma montre était cassée. Quand l'aiguille des secondes indiqua seize heures quarante-cinq je m'arrêtai. Harry fit de même et il s'assit près de là où je m'étais installé.
Harry : Il reste un morceau de pain, tu devrais le prendre.
Je déclinai son offre.
Louis : Il est hors de question que je mange la seule nourriture qu'il nous reste.
Harry soupira et sortit la miche de pain. Rien que le fait de voir l'aliment me donna l'eau à la bouche. Un gargouillement provenant de mon ventre se fit entendre.
Harry : Je pense que tu en as besoin.
Louis : D'accord mais on partage.
Harry coupa alors le pain en deux et me tendit un morceau.
Louis : Tiens, mange doucement.
Je dégustai lentement mon unique repas. Je m'arrêtai à la moitié, gardant le reste pour plus tard.
Harry : tu devrais dormir un peu maintenant. Donne-moi ta montre, je te réveille dans une demi-heure.
Je ne me fis pas prier et m'allongeai sur les genoux de mon amoureux après lui avoir tendu mon bijou. Le silence et les caresses des mains de Harry dans mes cheveux ne tardèrent pas à me faire dormir. Je m'abandonnai alors au pays des songes.Harry
Adossé à un arbre, je regardai le visage paisible de Louis posé sur mes jambes. Malgré la terre qui s'y était accumulée, ses cheveux restaient doux. En le regardant, je ne pu m'empêcher de penser que dans quelques heures nous serions à l'abri avec de vrais lits pour dormir et un bol de soupe bien chaude dans les mains. Cette pensée laissa apparaître un sourire sur mon visage.
Notre marche avait repris depuis quatre heures. Je traînais un peu derrière Louis qui débordait d'énergie après sa petite sieste. La nuit était tombée et j'avais parfois du mal à le distinguer devant moi. Soudain, son cri déchira le silence de la nuit. Je couru jusqu'à lui foncer dedans, paniqué à l'idée que quelque chose de mal avait pu lui arriver.
Harry : Qu'est-ce qu'il y a ?Louis me montra alors les lumières qui apparaissaient à quelques mètres. Quelques maisons étaient regroupées, faisant ainsi un petit hameau.
Harry : On y est. On y est Louis !! Il me prit par la main et m'entraîna dans une course folle jusqu'aux maisons.
Louis : Attends-moi ici je vais nous trouver un endroit où dormir.
Il m'embrassa et partit. Je l'attendis pendant ce qu'il me sembla être une éternité. Quand enfin je l'aperçus, il était rayonnant.
Louis : J'ai trouvé une petite auberge qui veut bien nous abriter gratuitement pour une nuit. Apparemment ils attendent un groupe de rescapés qui se sont enfuis des camps qui devrait arriver demain.Louis
L'auberge était très modeste. Elle ne possédait que deux chambres et un seul propriétaire. D'après l'aubergiste, personne ne venait ces temps-ci et Harry et moi étions les premiers à avoir franchi la frontière. Après avoir englouti notre repas que nous pûmes payer avec les économies de Carmen, nous montâmes dans la chambre. Harry se débarrassa très vite de ses vêtements et, avant que j'ai pu profiter du spectacle de sa nudité, il était déjà en train de se doucher. Il sorti un quart d'heure plus tard vêtu seulement de son sous vêtements. Je pris ma douche à mon tour et en sortis pas plus habillé que lui. Il me fit signe de le rejoindre sous la couverture. Je me colla contre lui, enfouissant ma tête dans son cou. Le parfum du savon me chatouilla les narines. Je relevai alors la tête pour pouvoir rencontrer les lèvres de Harry. Je l'embrassai doucement. Il posa ses mains sur mes joues, approfondissant le baiser.
Harry : Nous sommes libres. Pour toujours.
Louis : Oui. Pour toujours. Je te le promets.
Nos langues s'entrelacèrent et nos corps s'étreignirent jusqu'à ne former qu'un. Seules la nuit et la liberté furent témoignes de notre amour cette nuit-là.
VOUS LISEZ
WAR LOVE [L.S]
FanfictionHarry et Louis, un parti politique vainqueur, un camp, une histoire. ~Si seulement il avait pu pleurer en silence, je n'entendrais plus ses sanglots aujourd'hui encore résonner dans ma tête~