CELA NE VEUT RIEN DIRE.

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Le questionnaire était particulièrement facile, il regretta presque d'avoir autant préparé ce contrôle en faisant des exercices supplémentaires. Son stylo plume dansait sur sa feuille sans intéruption ni hésitation. Mais tout de même, quelque chose le gênait. C'était sans aucun doute le regard pesant du blond à côté de lui.

- Arrête tout de suite, ou je te dénonce, chuchota-t-il d'un voix faible.

- Tu n'oserais pas, fit-il en feignant d'être indigné, la main sur le coeur. Tu ne voudrais pas que je me prenne un zéro, tout de même ? Aller, pousse ton bras de là...

Heureusement, leur professeur était plutôt vieille, et son ouïe ne lui permettait plus de capter les bavards durant les contrôles. Bertholdt capitula et d'un geste rageur, retira son avant-bras de sur ses réponses précédentes. Son voisin copia alors généreusement sur sa propre copie.

- Utiliser ta tête, ça ne t'intéresse pas, hein, Braun ? cracha-t-il.

- Ferme-là et écris, j'ai terminé de copier ce morceau-là. Je sèche, là...

Il ne pouvait rien faire, car la professeur aurait sûrement donné raison à Reiner. C'était le chouchou de tous leurs enseignants, tout simplement parce qu'il avait une bonne gueule et qu'il faisait rire tout le monde, adultes compris. Il se placait toujours à côté des bons élèves, qui, intimidés, ne lui refusaient rien. Tu m'étonnes, qu'il avait de bons résultats !

La semaine suivante la vieille leur rendit leurs contrôles. Avec un sourire confiant, les deux voisins prirent les leurs. Ils déchantèrent vite, ayant chacun obtenu la note tant rédoutée : un grand zéro rouge trônait en haut des deux feuilles.

- Madame, demanda Reiner avec des yeux de merlan frit. Il doit y avoir une erreur, j'ai tout complété comme il fallait et...

- Lisez votre appréciation, Braun, coupa le petite femme, les épaules voûtées.. Vous aurez votre réponse.

Bertholdt jeta un oeil à la feuille de Reiner. Il y était inscrit "Vos yeux mesquins méritent 20 pour votre parfait recopiage d'Hoover, mais votre esprit n'aurait même pas eu 2. Reprenez-vous, et vite !". Stressé, le brun lut son commentaire : "Affirmez-vous, Hoover. Ne laissez plus Braun copier sur vous à l'avenir !".

- Braun ! cracha-t-il en fourrant le papier dans son sac sans prendre la peine de le ranger. Je te déteste !

A cause de cette note, sa moyenne allait beaucoup chuter, et il pouvait dire adieu à la place de meilleur élève de la classe. Il était dans une colère noire. Le blond, qui aurait d'habitude ricanné, fixa sa feuille avec déception.

- Alors, ça se voit tant que ça, que c'est moi qui ai copié ?

- Abruti ! Comment un esprit simple comme toi pourrai progresser autant, et aussi vite ? Je me le demande bien !

Rabaisser Reiner lui procurrait une satisfaction incroyable, comme si voir son voisin aussi dépité lui faisait du bien. Il l'avait cherché, après tout ! S'il avait appris son cours, il n'en serait pas là. Il n'allait quand même pas se lamenter pour un type comme Braun, qui n'avait aucune estime pour lui.

- Hé, Hoover, appela le blond au milieu du cours.

Le brun recommenca à s'énerver, mais il essaya de le cacher.

- Je n'ai rien à te dire. Laisse-moi travailler, faute de le faire toi-même.

- Mais moi si. Ecoute, je suis désolé que tu ais trinqué toi aussi. Sur ce coup-là, elle ne nous a pas raté.

- C'est de ta faute, Braun, il n'y a pas de "nous". Tu es vraiment un incapable.

Reiner éclata d'un rire sans joie et regarda les poings de Bertholdt, serrés par la colère.

[REIBERT] Recueil d'OS divers. [SNK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant