Vérone, Italie. La nuit est chaude, nous sommes au mois de juillet. Le grand jardin est paisible. Les arbres tanguent au rythme du vent léger, et la cascade s'écoule dans un long filet d'eau, alors que les roses se sont endormies.
Au milieu de cette tranquilité se trouve un jeune homme qui en boulverse l'équilibre. Posté à son balcon, il observe le clair de lune avec un regard songeur. Les coudes appuyés sur la balustrade, il ne réalise pas qu'une présence est dissimulée non loin de lui. Sans en prendre conscience, il se met à penser à voix haute.
- Oh, Reiner, pourquoi es-tu Reiner ?
Ta simple déclaration me couvrirait de bonheur,
Et jamais plus je ne serais un Hoover !
Le concerné, Reiner Braun, dont la famille est ennemie jurée de celle Hoover, écoute attentivement le discours de celui qu'il courtise dans le plus grand des secrets depuis quelques semaines déjà.
- Devrais-je parler, ou encore l'écouter ?
Cette douce voix me ferait bien tomber,
Au creux des bras de cet ange,
Qui est pour moi si digne de louanges.
Le brun continue à s'adresser à la Lune, ignonrant la présence de son ami, rencontré précédemment dans un bal masqué où le blond était infiltré.
- Te savoir du nom de Braun m'arrache le coeur,
Et seules ces quelques syllabes me font face,
Pourquoi ne pas effacer ce nom dans l'heure ?
Et de nos passés ne restera plus aucune trace.
Car ce nom n'est qu'une fourbe suppercherie,
Qui n'ajoute rien à la perfection dont tu es saisi.
Ce nom grave n'est ni ton visage ni ta main,
Il n'est qu'un obstacle au même titre que le mien.
- Oh, Bertholdt, nomme-moi comme ton âme soeur,
Et jamais plus je ne serais Reiner !
Je renierais mon nom qui te fais douleur,
Et n'y reviendrai point, sans aucune rancur.
Hoover baisse la tête, surpris, cherchant du regard la silhouette qui s'adresse à lui.
- Qui es-tu, ô toi, qui trouble mes pensées,
Douce présence que j'aimerai encore écouter ?
- Pour rien au monde je n'exprimerais,
Cette abomination qui t'effraies,
Qu'est la simple évocation de mon nom,
Pour vous, je le ferais tailler par un bûcheron.
- Bien que très peu ouïe,
Je ne sais oublier cette mélodie,
N'êtes-vous donc pas Reiner,
Le cher élu de mon coeur ?
- Je ne répondrais d'aucun nom,
Qui déplairait à votre passion.
- Comment, bel amant, êtes-vous entré,
Sans ouvrir les grilles de ce verger ?
Tu mourrais en ce lieu,
Si un de mes proches sur toi posait ses yeux.
- N'ayez craintes, cher ami,
C'est sous les ailes de l'amour que j'ai franchi,
Ce grand mur qui me défait de vous,
Et qui, à l'autorité de vos aînés vous résout.
- Vous mourrez s'ils venaient à vous trouver,
Vous ne devriez point jouer de la sorte avec votre destinée.
- Souries-moi, Bertholdt,
Et j'affronterais toute révolte.
Si tu te refuses à m'aimer,
Alors je les appellerai !
J'aime mieux mourir égorgé,
Que vivre en ayant été rejeté.
- Je porte ce soir le masque de la nuit,
Et l'idée que tu m'aies entendu me rend rougi.
Si tu m'aimes, alors jure-le d'un coeur sincère,
Car je me suis épris de la plus rapide des manières.
Je te croierai alors sur parole,
Aussi sûrement que je l'ai fait sous les lucioles,
A cette folle soirée masquée,
Qui nos deux âmes semblait vouloir lier.
- Monsieur, je jure par la Lune,
Que mon amour sera votre fortune.
- Seigneur, ne jurez pas par la lune !
Cet astre est si changeant,
Vos sentiments pourraient en être autant !
- Alors, par quoi dois-je jurer ?
- Ne jure tout simplement pas,
Laisse ce serment m'apporter toute sa joie.
Il naît en moi une splendide nouvelle fleur,
Qui ne saurait qu'embellir mon coeur.
Bonne nuit, mon bel oiseau,
Que mon bonheur sache inonder votre corps si beau.
- Allez-vous me laissez si insatisfait ?
- Que voulez-vous, désormais ?
- Que nous échangions nos voeux.
- Ne vous les ais-je point déjà exprimé ?
Mais j'aimerai à nouveau vous les donner.
Cependant, j'entends du bruit,
Quelqu'un pourrait réaliser le vide dans mon lit.
Adieu, mon amour !
Puisse la fleur se transformer en merveilleux fruit,
Dans l'attente de notre prochaine nuit !
Bertholdt rentre sans un mot de plus, laissant le Braun seul, debout, seul au milieu de l'immense étendue de verdure.
[ Hello ! Je pense que la plupart d'entre vous on capté le remix de la scène du balcon de Roméo et Juliette de Shakespeare ! Si vous ne connaissez pas l'histoire et que vous n'êtes pas un lecteur accompli, je vous conseille le film "Romeo + Juliette" de Baz Luhrmann, sorti en 1996. Roméo est joué par Leonardo DiCaprio dans un de ses premiers rôles, et sa performance est superbe !
J'espère que cette revisite vous a plu ! N'hésitez pas à me donner vos avis ! A savoir, que les répliques ne sont pas les mêmes que la scène originale, je me suis uniquement basée sur le fil conducteur mis en place par Shakespeare ! C'est pour ça que les rimes sont un peu nulles, je ne suis pas très bonne en poésie !
Bon week-end à tous ! ]
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[REIBERT] Recueil d'OS divers. [SNK]
أدب الهواةRECUEIL D'OS REIBERT Suite à ma fanfiction Reibert terminée, je me suis dit que je n'en avais pas tout à fait fini avec Reiner et Bertholdt ! Voici donc une sorte de recueil où je posterai les aventures que je leur imagine ! Il n'y a pas de "thème"...