FELESIA T.3 L'Ultime Condamnation

Prologue

En cette nuit sombre, brillait haut dans le ciel étoilé, l'astre de la nuit. À l'aide de ses rayons lumineux, elle éclairait sans peine l'imposant château qui se dressait devant elle. Celui-ci semblait surplomber par sa hauteur et son architecture, l'île sur laquelle il reposait.

La lune embellissait l'obscurité de la nuit et les vagues qui venaient s'échouer contre les pierres du château, laissaient échapper une douce mélodie capable d'apaiser n'importe quelle âme.

Le crépuscule aurait pu être magique si celui-ci n'était pas bercé par les cris de douleurs et les pleurs de chagrins, des habitants de cette petite île perdue.

Au milieu de nulle part se trouvait un château digne d'un grand roi d'époque, il semblait avoir traversé les âges, ressentant ainsi les déboires du temps. La façade construite à l'aide de pierres robustes souffrait de quelques fissures plus ou moins marquées qui n'entachaient en rien sa solidité.

Une fois traversé le grand pont de pierre, se trouvait une grande porte en bois, tellement grande que l'on pouvait facilement s'imaginer qu'elle avait été façonnée pour y faire pénétrer des géants. Des marques de griffures présentes sur la porte en bois, étaient la preuve accablante de lutte pour fuir ce funeste endroit.

Des encadrures de fenêtres, semblait danser une lueur jaune orangé qui était le seul signe extérieur que ce château était habité.

Une fois à l'intérieur, chaque individu était pris d'une sensation étrange, cette sensation se transformant rapidement en angoisse, et cette angoisse en peur. Ce bâtiment avait l'étonnante capacité de faire surgir vos peurs les plus profondes et la seule chose à laquelle il était possible de penser, était l'erreur qui vous avait mené jusqu'ici.

Sur les murs brillaient de leur lumière intense, plusieurs flambeaux qui éclairaient les méandres de cette habitation. D'interminables couloirs de pierre menaient à différentes pièces dont plus particulièrement les salles de torture mais une pièce retenait l'attention de tous : celle-ci était gardée par trois vampires et pas n'importe lesquels, des soldats.

En pénétrant à l'intérieur de ce lugubre endroit, une odeur de moisissure emplissait vos poumons de cette effluve écoeurante. L'humidité laissait ses traces sur les pierres les rendant noirâtres de crasse, le froid engourdissait les membres devenant difficiles à bouger et le sol en terre battue était dépourvu de toute chaleur.

La cellule était munie de barreaux en fer de grande épaisseur qui paraissaient indestructibles, mais les traces de griffures sur ceux-ci montraient la détermination des détenus à vouloir quitter cet endroit. Les murs de la cellule ruisselaient d'écorchures et de sang séché par le temps, la folie s'emparant des esprits conduisait bien souvent à la démence et parfois même au suicide.

Tapie dans l'ombre, se trouvait une silhouette qui avait les yeux rivés sur la lune, ses longs cheveux bruns tombaient le long de son dos et son teint hâlé était à présent pâle. Ses vêtements étaient déchirés à divers endroits mais celle-ci ne semblait pas craindre le froid. Ses mains étaient tachetées de sang et ses ongles acérés semblaient avoir été limés.

La jeune femme ne parlait pas mais son regard le faisait pour elle. Celle-ci semblait prier la lune ou peut-être, était-elle seulement vidée de tout sentiment.

La porte de sa cellule s'ouvrit subitement et l'un des gardes entra dans sa cellule, la jeune vampire se tourna pour lui faire face de son regard abyssal.

- Suivez-moi, demanda ce dernier en proie à la peur.

Elle se leva lançant un dernier regard à cette sphère qui l'avait tant aidée, espérant un jour, la revoir en tant que personne libre, ce qu'elle doutait plus que tout, car aujourd'hui était un grand jour.

Le jour de sa CONDAMNATION