Chapitre 5

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Point de vue de Matt

Je pensais que j'étais devenu fou, mais non. Je n'arrivais pas à croire que Mia était là, dans mes bras. Je pouvais sentir sa présence, la douceur et la chaleur de sa peau. La revoir et la sentir tout contre moi me faisait un bien fou, comme si j'avais retrouvé une partie de moi. Je me séparais doucement d'elle a contre-cœur, et prenait son visage en coupe essuyant ces quelques larmes à l'aide de mes pouces.

- Tu m'as tellement manqué.. tellement si tu savais ! Soufflais-je pas sur d'avoir retrouvé complètement ma voix.

Elle me souriait faiblement, posant ses petites mains sur mes avant-bras.

- Il faut qu'on parle, Matt. Dit-elle doucement.

Oui, j'en avais bien conscience. Si elle était là, ce n'était pas pour rien. Et puis moi aussi j'avais tellement de choses à lui dire que je n'avais pas eu l'occasion avant son départ précipité. Je la fixais sans rien dire je n'arrivais à détacher mon regard d'elle. De ses yeux émeraude, semblable à des joyeux. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'elle était bien là.

- Matt ?

Je voyais maintenant son visage rouge de gêne. Je regardais alors autour de nous et certain nous fixaient comme des bêtes curieuses. Ok. Je me séparais maintenant complètement d'elle en passant une main dans mes cheveux, embarrasser au possible. Ce qui avait le don de faire sourire Mia, elle me connaissait bien quand je faisais ce geste.

- Euh.. je.. d'accord. Je.. prend une douche rapide et je te rejoins.

Elle se contentait d'acquiescer. Je la sentais nerveuse et distante ce qui m'inquiétait plus qu'autre chose. J'avisais Connor du regard, le cogérant de la salle, de me remplacer. Ce dernier m'adressait un signe de tête me faisant comprendre qu'il était d'accord. Je filais alors dans les vestiaires des garçons emportant mon sac de sport et allais sous la douche, la tête remplie de question. Mais la plus qui revenait c'est "pourquoi Mia était revenue ?" J'avais tellement fait le con, j'avais préférer croire Lana que croire en elle. Je lui ai fait du mal. Le jour où elle m'a quitté j'avais été dévaster et plus encore quand j'ai appris et ce dès le lendemain matin, par nul autre que mon boss qui m'informait sa démission volontaire de Carter Corp. J'avais alors couru dans l'open space, martelant le bouton d'appel de l'ascenseur pour descendre à l'accueil pour voir Lisa, savoir si c'était vraiment vrai. La pauvre, n'était même pas au courant de ce qui se passait et quand elle avait voulu l'appeler sur son portable, il avait sonné hors-service. Nous avions alors couru jusque chez elle, mais nous n'avions eu aucune réponse. Jusqu'à ce qu'une de ses voisines nous informe, alertée par nos bruits, qu'elle avait déménager. Je n'avais pas osé y croire. J'avais fait souffrir une femme à tel point qu'elle avait ressenti le besoin de tout quitter et de tout recommencer je ne sais où. Je m'étais sentis coupable et surtout tellement minable. Et encore plus quand j'ai appris bien plus tard qu'elle avait eu finalement raison sur Lana. Sa mort, le bébé perdu, son exil en Europe. Tout ça n'avait été que mensonge. Et j'avais plongé dedans, la tête la première comme un con. J'avais perdu des années à la pleurer et à son retour elle m'avait fait perdre la femme que j'aimais. C'était avec Mia que j'avais envie de faire ma vie, Mia que j'avais dans la peau, Mia que j'aimais plus que ma propre vie. Alors pourquoi après tout ce temps elle était de retour et avait accepté mon étreinte ?! Je ne le méritais clairement pas. Je sortais de la douche et m'habillais rapidement, séchant à la va-vite mes cheveux. Je n'avais surtout pas envie de la faire attendre. Je sortais alors rapidement des vestiaires et prenais le reste de mes affaires en la rejoignant dehors, devant la salle. Elle était toujours aussi magnifique, ces cheveux de feu se reflétant magnifiquement grâce aux rayons du soleil, se soulevant avec le vent, dévoilant un peu plus son visage que j'avais tellement eu l'occasion de contempler dans les moindres détails. Mon Dieu ce qu'elle m'avait manqué. Je lui souriais amicalement, ce qu'elle me rendait, quoique un peu crisper. Je fronçais les sourcils, encore inquiet.

Une vie à reconstruire - Tome 1 | Is It Love ? MattOù les histoires vivent. Découvrez maintenant