CHAPITRE 4 : Adrénaline

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<NDA>

Salut à tous !! On a passé 100 lectures !! Ce n'est peut-être pas grand chose mais sachez que pour moi, pour une première fiction ça représente déjà beaucoup ! Alors je tenais juste à dire merci avant ce chapitre 4.
Bonne lecture et bon week-end !!















C'était une voix masculine et familière qui m'avait répondue. Cependant, il m'était impossible d'identifier la personne à laquelle elle appartenait. Cette dernière était emprunte d'autorité, alors je me suis tût.

Je n'ose plus dire un seul mot. Je reste vraiment sans voix, un peu béate et n'ose même plus bouger, tant en réalité je suis surprise. Surprise. Pas effrayée. Non. Vraiment surprise. En fait, je ne m'attendais tellement pas à obtenir une réponse. Je pensais que personne ne me répondrait. Alors, cela m'aurait rassurée dans un sens car même si un doute aurait subsisté, j'aurais pensé être seule. Je m'étais plutôt préparée à cette option. Et d'un autre côté, je suis aussi rassurée de savoir qu'il y a bien quelqu'un d'autre de l'autre côté car j'ai désormais la certitude de ne pas devenir folle. Seulement, je ne m'étais pas faite à cette idée. Mon cerveau n'avait en quelque sorte, pas configuré de réaction éventuelle à cette possibilité. Sûrement est-ce de la naïveté, je n'ose toujours pas croire ce qui m'arrive et ce qui se passe.
Alors je reste là, immobile, attendant que mon cerveau fasse la mise à jour, et me rende mes capacités motrices.

Tout à coup, ce dernier se remet en marche lentement, malgré mon inertie subsistante. Il commence à redémarrer et je commence à me poser des tas de questions, maintenant que j'ai la confirmation que quelqu'un est bien derrière tout ça. Je les repasse toutes dans ma tête :

« - Qui ? Aucune idée.
- Quand ? Pendant les cours sûrement.
- Comment ? Une technique à la barrette ou à l'épingle, style NCIS, ou New York police judiciaire, ou Les experts... ?
- Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi... pourquoi tout cours ? » je bégaye dans ma tête.
« - Pour quoi ? Quel est le but de tout ça ? Alors là, j'ai tellement d'idée en tête, avec tout ce qu'on voit entre les séries mais même dans la réalité, tout ce qu'on entend dans les faits divers... mais je préfère vite les chasser de ma tête ou je me mettrais à pleurer et paniquer, et je ne veux surtout pas que la panique prenne le dessus de mes émotions et prenne l'emprise de moi toute entière. Je préfère  garder l'esprit clair et faire place à la réflexion.
- Et puis, quel est le lien avec mère, qui ne répond plus et n'est toujours pas là ? .... Alors là dans ma tête, pour le coup c'est le même silence radio qu'avec cette dernière. »

Toutes ces questions permettent de me réveiller et de me sortir de ma léthargie. Je ne peux rester ainsi indéfiniment, je me pose trop de questions et je dois trouver un moyen d'y répondre, c'est psychologique. Même avant d'essayer de sortir d'ici et de m'échapper, je dois d'abord essayer de comprendre la situation pour y parvenir. Et au pire, je vais faire quelque chose. Toujours faire quelque-chose. Toujours faire quelque-chose. Toujours avancer. Toujours avancer. Je ne cesse de me répéter dans ma tête.

Ok, avancer... Dans ma réflexion, mon corps se remet en marche, et je commence à agiter mes bras, mes mains vers mon visage, dans un mouvement répétitif. Je regarde alors ces derniers. Et une série de mouvements s'enchaînent alors sans même que j'ai besoin d'y penser.
Je suppose qu'il s'agit de l'adrénaline, c'est un peu comme si une autre intelligence réalisait mes mouvements, sans pour autant régir mes pensées. Non, non. C'est plutôt comme si mon intelligence, la mienne, avait été améliorée.
Je fais abstraction de tout se qui se trouve autour de moi, concentrée seulement sur mes gestes. Je suis dans une sorte d'état d'hébétude mais cette fois-ci actif. Ma concentration est à son maximum. J'essaie de ne plus penser à celui qui se trouve de l'autre côté de la porte. Les mouvements prennent le dessus. J'ai l'impression de ne plus pouvoir faire les deux en même temps en fait, penser et bouger. Ma concentration est multipliée car soit je me concentre sur mes pensées, mes réflexions, soit je me concentre sur mes gestes, mes mouvements. En tous les cas, tant que ça me permet d'avancer, et là c'est bouger, bouger pour avancer.

Je tends mon bras droit et de mon majeur j'appuie sur l'interrupteur. Deux fois pour être sûre de ne pas m'être trompée de sens, mais toujours pas de courant. On ne sait jamais.
Je récupère ma main et attrape mon téléphone dans ma poche arrière. L'écran affiche désormais 18h26. Et 52%. Pas de réseau, de toute façon, je ne crois pas qu'il y ait jamais eu de réseau dans la cave.

A cette heure-ci ma mère devrait être rentrée mais visiblement ce n'est pas elle qui est arrivée ce soir.
Je frotte mes mains sur mon visage tout en réfléchissant. Mais là, c'est vraiment le vide.
J'arrête de penser et je décide alors de descendre les escaliers, je passe chaque marche lentement, avec cette fois-ci une main sur la rambarde et une autre sur le mur, car en réalité je ne crois plus si bien connaître cet endroit. Jamais un tel scénario n'aurait pu avoir lieu dans mon imagination.
J'arrive en bas. Juste en face du compteur électrique. Je sais bien qu'il est inutile d'y recourir puisque que la coupure de courant ne concerne pas que notre maison, mais je ne peux m'empêcher de rester fixée sur ce dernier comme s'il allait m'apportait une information qui m'avait manquée jusqu'à présent. Je reste absolument fixée, attendant de comprendre. Compteur électrique... Compteur électrique...
Mais en parlant de coupure... Si je suis descendue à la cave... Au départ... c'était... c'était pour prendre une lampe torche ! Oui ! Faisons ça ! Cela m'évitera d'utiliser celle de mon téléphone et d'en consommer la batterie et puis cela m'occupera.

Je regarde à nouveau ce dernier 51%. J'hésite à l'éteindre. Je pourrais peut-être recevoir un message de mes parents, peut-être qu'à certains endroits cela capte... Oh et puis de toute façon je risque d'en avoir besoin pour ma recherche tant que je n'ai pas de lampe torche.

Je replace mon téléphone dans la poche et me retourne vers les étagères. Je prends une grande inspiration et souffle.
Aller Lucie ! Ne panique pas, tout va bien. Y a juste un mec bizarre, mutique, posté devant ta cave. Tout à fait normal !

***

Où est la mère de Lucie ?
Qui est de l'autre côté de la porte ?
Pourquoi est-il là ?
Lucie parviendra-t'elle à ne pas perdre la raison et à continuer d'avancer ?

La cave [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant