CHAPITRE 7 : Recherche

146 10 23
                                    

< NDA >

Salut ! Chapitre tous les mercredis !






« Seule la lumière peut te guider
Vers le bon chemin.
Donc sois éclairé
Si tu veux en voir la fin. »

Ces vers sont alors pour moi une révélation ! Si en fait... « trouver la lumière » était en réalité tourné dans le sens... « avoir une bonne idée »....?

Mais oui ! Ça doit être ça ! Il faut juste que je réfléchisse et trouve l'idée, l'idée qui sera la bonne !
Alors... Je rumine... Je rumine... Je rumine...
Mais je sais pas, rien ne me vient, c'est si abstrait.
Je ne cesse de penser à lumière... Lumière... Lumière... mais toujours rien. Mes pensées sont dépourvues de toute réflexion ou même de la moindre démarche réflexive. C'est le vide dans ma tête.

Afin d'essayer tout de même d'avoir la moindre petite idée qui pourrait me guider ensuite, je continue de penser à la lumière, en essayant cette fois-ci de me poser des questions et non juste me répéter incessamment ce mot.
Lumière...
Où est-ce que je peux trouver de la lumière ? Je pense à une lampe, bah oui normal !
Je tape ma main sur mon front, désespérée par ma réflexion qui n'est point réfléchie justement.
Ma réponse à cette question est absurde et ne m'avance en rien.
Mais soudainement en me répétant « lampe », pour me dire à quel point j'étais franchement stupide, je me dis que ce n'était peut-être finalement pas si bête. C'est vrai, ça. Oui, je l'avoue ma réponse est ridicule, mais si pour une fois on arrêtait de toujours penser à ce qu'il y a de plus compliqué, alors que des réponses simples se trouvent juste sous notre nez.
Ma solution a beau être absurde, cela ne l'empêche en aucun cas d'être véridique.
Ainsi, je reste sur l'idée de lampe, mais cette « illumination », c'est le cas de le dire, dérive bien vite vers l'image d'une ampoule.
En effet. Je crois bien que l'on conserve quelques ampoules ici à la cave. Il me semble qu'il s'agit d'anciens modèles que l'on ne peut plus utiliser ou rarement dans certains modèles particuliers.
Je sais bien que si je les trouve je ne risque pas de trouver de la lumière, mais j'ai tout de même l'intuition que je suis sur la bonne voie, même si cela peut paraître très étrange. C'est vrai, pourquoi irais-je chercher de la lumière dans un carton d'ampoules. Je ne sais pas comment expliquer cette sensation, mais elle me pousse à continuer sur cette voie et à chercher ce carton sans que j'en sache ni la raison, ni le but.

Je redescend les escaliers. Si je me souviens bien, les ampoules aux quelles je fais référence devraient se situer dans un carton, qui malheureusement, devrait cette fois-ci, se trouver vers les étagères du haut, puisqu'on ne les utilise que rarement.

Je soupire. J'allume de nouveau la lampe de mon téléphone. Sur l'écran s'affiche 19:11 et 43%. J'allume difficilement la lampe et la porte vers le plafond.
Dans mon faisceau, je vois flotter la poussière, et cette dernière voler de cette façon caractéristique des endroits lugubres.
Je la dirige plus précisément vers les étagères. Celle du haut, tout en haut me parait si loin et si inaccessible ! Fort heureusement, elle est presque entièrement dépourvue de tout objet. J'espère juste que le petit carton que je cherche n'est pas un de ces rares là, en piteux état.
Je porte mon attention sur l'étagère au dessous. À mon plus grand désarroi, elle me parait tout aussi haute, bien qu'elle soit environ 40cm plus bas. Elle est aussi plus fournie en terme de cartons et d'objets divers que je peine à distinguer dans la pénombre.

Je me retourne et pars chercher une des deux chaises empilées dans le coin.
Vous savez ces chaises, que vous ne voulez plus, que vous avez renouvelées, vous les avez changées mais vous en gardez toujours une ou deux parce qu'aux repas de famille, il manque TOUJOURS des chaises, alors vous récupérez celles-ci après les avoir dépoussiérées.
La prochaine fois que ma mère passera un coup d'éponge sur cette dernière, elle trouvera une magnifique empreinte de chaussures taille 38 dessus, car je l'utilise pour me hisser jusqu'en haut.

Je pose mon pied gauche et me soulève en m'appuyant sur le dossier de la main droite, peu confiante sur cette estrade de fortune, puis mon autre jambe rejoint la première sur le siège. Je me tourne vers l'étagère et me rends compte que malheureusement, je suis toujours trop petite et ne peux attendre un seul des cartons se trouvant sur l'étagère.
Je revois alors ma stratégie, et descends de la chaise, recule et déplace le halo de ma lampe le long de l'étagère et repère les cartons qui pourraient être celui que je cherche, de sorte que je n'aie pas à répéter inutilement pour chaque carton, l'opération périlleuse que je m'apprête à effectuer.
Ainsi je déplace ma chaise au dessous du premier carton susceptible d'être le bon. Je monte une nouvelle fois et pose mon téléphone lampe vers le plafond sur l'étagère en dessous de celle du carton, m'apportant juste assez de lumière. Je me mets sur demi-pointes afin de hisser mon 1m69 le plus haut possible. Oui, je sais c'est assez frustrant 69cm. Enfin, bref, du bout des doigts, je rapproche le carton du bord, je le prends à pleines mains avant qu'il ne tombe et ne bascule déversant son contenu sur moi, tout en me remettant pieds plats. Je récupère le téléphone et descend mon carton à hauteur de poitrine afin de savoir ce qu'il contient. Des bouquins... Laissons le en bas, ça fera une occupation si jamais je trouve une lampe pour les lire. Enfin c'est surtout une excuse pour ne pas avoir à le reposer en haut, car n'est tout de même assez lourd.
Je soupire, pose le carton sur le sol, déplace la chaise en dessous du suivant que j'ai repéré.
Je recommence, je remonte sur la chaise, me remets sur demi-pointes, attrape le carton du bout des doigts, le rapproche du bord, l'attrape à pleines mains, et regarde ce qui a dedans.
Étonnée, je passe mon avant-bras gauche sous le carton tandis que je plonge le droit dedans et en sort : Le monde de Nemo.
Ce carton est pleins de DVDs de mon enfance. Je ne savais même pas que nous les avions encore.
On devrait vraiment faire un vide-grenier avec tous les objets qui sont entreposés ici depuis des années et qui pourraient être vendus. Ou plutôt un vide-cave devrais-je dire.
Je repose en souriant le carton.
Je redescend et vais jusqu'au troisième carton retenu. Je recommence mon rituel. Monte sur la chaise et emploies la même technique pour attraper le carton. Je descends celui-ci sous mes yeux et me retiens de crier.

« Yes ! »

J'ai beau avoir chuchoté dans ma retenue, je ne peux m'empêcher de me pétrifier sur place, une main sur la bouche et l'autre bras entourant le carton et le serrant contre moi pour ne pas le faire tomber, mais je ne crois pas que mon séquestreur m'ait entendu. J'attends tout de même un peu, à l'écoute du moindre bruit, mais rien... Ainsi, je me détends un peu, mes muscles se relâchent et ma main quitte ma bouche. A l'aide de cette dernière je pose le carton à terre tout en m'accroupissant. Je descends ensuite de la chaise après avoir récupérer le téléphone et en fais le tour pour rejoindre le carton. Je plonge ma main dedans mais la ressors précipitamment quand je me rends compte du bruit important que cela fait, bien plus que lorsque je me suis écriée tout à l'heure. J'aimerais éviter que l'homme au dessus sache la moindre de mes actions.

Oh et puis tant pis ! il m'a enfermé ici, moi j'ai rien demandé ! donc maintenant que je suis là, j'y fais ce que je veux.

Je replonge ma main dedans et fouille le carton sans savoir ce que je cherche, et sans plus aucune crainte quant à mon indiscrétion, la lumière du téléphone se reflétant sur le verre sans cesse.
Une ampoule attire alors mon regard par son originalité. Sa forme n'est pas vraiment arrondie, les bords sont au contraire assez droits, je n'en avais jamais vu de comme ça auparavant. Cependant, ce n'est pas le plus curieux pour autant. J'attrape l'ampoule, et contemple son filament doré à l'intérieur qui n'adopte pas la courante forme en spirale des autres ampoules. Non, celui-ci s'enroule sur lui-même de façon aléatoire, s'emmêlant sans jamais pour autant se toucher. Au travers du filament entre l'or et le cuivre, je remarque alors une pointe de blancheur.
Je crois déjà savoir ce dont il s'agit. Mais je préfère en être sûre même si je n'ai pas envie de m'abaisser à cet acte.
Je dévisse le verre de son socle, et une fois la boule transparente dans ma main je la secoue jusqu'à en faire tomber un autre petit papier blanc qui tombe sur mes jambes.

***

Ce papier a-t'il été placé par la même personne ?
S'agit-il du séquestreur ?
Pourquoi organiserait-il un jeu de piste ?
Quel est le but de tout ceci ?
Quel est ce nouveau message ?
Lucie va-t'elle le suivre ?
Va-t'elle même l'ouvrir ?

La cave [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant