CHAPITRE 2 : Pénombre

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<NDA>

Hey !! Bonjour aux quelques lecteurs qui lisent cette fiction, je tiens à vous remercier et j'espère que ça vous plaît ! Je vous laisse avec le chapitre 2 et vous souhaite une bonne lecture et surtout un bon week-end avant la rentrée !

Je regarde autour de moi...
La lumière apportée par les bougies est à peine comparable. En revanche, avec tous ces parfums mélangés, j'hésite entre Sephora quand tu rentres juste après celle qui ne savait pas quoi prendre comme nouveau parfum et a testé tous ceux du magasin, ou alors avec un salon d'esthétique où ils ont voulu rendre une atmosphère typique thaïlandaise, et ont embaumé toute la pièce d'encens.
Bon, je vais arrêté de me plaindre, ça sent toujours meilleur que quand j'ai fait cramer des cookies la semaine dernière !

Avant d'aller à la cave, je décide de remonter les escaliers pour aller dans ma chambre. Je me dirige à la seule lumière de l'écran de mon téléphone amplement suffisante pour ce trajet que je fais tant de fois en une journée, que c'est inquantifiable et que je connais par cœur.
Je regarde sur ma tête de lit si parmi les mouchoirs, ma gouttière, mon livre, mes magazines, mon réveil, ma lampe de chevet, mes boules-quies (pour quand mon voisin met en route la tondeuse à 8h du matin le samedi) ... il n'y aurait pas une lampe de poche qui traîne. Ce genre de petite lampe de poche toute merdique que vous avez gagné à la kermesse mais que en attendant, vous trimbalez partout. En voyage, parce que évidemment vous avez toujours envie de pisser dans la nuit, sauf que comme vous êtes pas chez vous, vous trouvez pas l'interrupteur, et votre téléphone que vous avez utilisé toute la journée pour prendre des tas de photos est à l'autre bout de la pièce en train de charger, à croire qu'il n'y a qu'une seule prise !
Ou alors quand vous vous rendez chez un ami et que vous savez pertinemment bien que vous ne vous coucherez pas dès que ses parents vous disent d'éteindre la lumière, d'autant plus qu'il est toujours mieux de parler avec une petite lueur que dans le noir complet, comme si vous parliez à un fantôme, vous sortez donc cette lampe. Et maintenant que j'y pense, cette lampe doit d'ailleurs toujours se trouver chez ma pote, attendant qu'on l'allume demain soir. J'ai bien dit que j'étais tête en l'air et que j'oubliais les choses.

Finalement, je redescends en bas et m'assois sur un siège du comptoir. En réalité, j'ai la flemme de partir chercher une lampe torche à la cave. Surtout que ça ne devrait pas tarder à revenir. Ça ne dure jamais très longtemps ces coupures là. Alors j'attends et je commence, sur mon tabouret, en poussant des pieds, à tourner, tourner, tourner, tourner, tourner, tourner, tourner, jusqu'à ce qu'un grincement m'alerte et me fasse m'arrêter ne préférant pas donner suite à ce bruit que vient de produire la chaise sous mon poids et mon agitation.
Je soupire et pose mon coude sur le comptoir, ma tête dans la main et regarde les placards flotter dans d'étranges courbes, la machine à café faire un 360, jusqu'à ce que tout se ralentisse et que je puisse enfin reprendre pleinement possession d'une vue correcte.
Je soupire une nouvelle fois.

- « J'en ai maaarre ! »

En fait, je suis une impatiente. Je n'aime pas attendre. Je suis incapable d'attendre.

Oh et puis ça y est, ça m'a gonflé j'en ai trop marre, je vais allé chercher cette lampe torche qu'on n'en parle plus !

Je me lève et avance d'un pas déterminé vers la porte de la cave.
Main sur la poignée, j'appuie sur cette dernière.
Ah bah oui, si c'est fermé à clé, évidemment ça ne risque pas de s'ouvrir, parfois je me sens quand même vraiment bête. Je fais demi-tour, traverse le séjour et récupère les clés sur la porte d'entrée. Je repars dans l'autre sens et les insère dans la serrure de la porte de la cave.
J'ouvre celle-ci et appuie sur l'interrupteur.
Ah ben oui, forcément y a pas de lumière, c'est justement pour ça que je vais à la cave, histoire de continuer dans ma stupidité... mais bon... cette fois-ci, on peut mettre ça sur le compte des réflexes.
Je remarque alors sur mon trousseau le petit porte-clé lampe torche, vous savez ceux avec un jeton de cadis aussi.
Je retire l'objet de l'anneau en le faisant tourner et m'arme donc de cet outil, ne voulant pas consommer la batterie de mon téléphone ne sachant pas combien de temps la coupure allait durer.

C'est donc éclairée d'une faible lueur (mais toujours mieux que rien) que je descends les marches une à une.
Pas besoin de mettre mes mains sur la paroie du mur ou sur la rambarde, je connais cet endroit presque aussi bien que moi-même.
Avec mon grand-frère, nous aimions y jouer et y passer des heures les jours de mauvais temps. C'était un peu comme notre pièce secrète, notre monde imaginaire à nous.
Les étagères à gauche étaient la réserve de notre bateau, le bidon d'essence devant les escalier un trône, les vieilles couvertures formaient notre tente, l'ancienne télé à écran plasma était notre super ordinateur cosmique, le grand buffet de mémé si grand qu'on pouvait y rentrer était notre machine à téléporter un jour, à voyager dans le temps un autre.
Et bien sûr, cet endroit était aussi un concentré de bêtises, comme quand on a utilisé le cubi de vin rouge comme une fontaine à eau dans le désert, ou quand on a cassé un ski en s'en servant d'épée contre le monstre qu'était le mur. Ah là là ! Tant de souvenirs qui me manquent tellement !

Je m'avance dans la pénombre. La faible lueur de ma lampe n'éclaire que très peu les étagères où je suis censée trouver quoi ? Un objet noir évidemment !
Je parviens sur les dernières marches. Tiens ! J'aperçois encore la tâche rouge de vin sur le sol !
Cela fait longtemps que je ne suis pas venue ici... Trop longtemps... pourtant je me rappelle de chaque objet et de chaque recoin. Je connais cet endroit par cœur.
Pourtant... C'est bizarre mais j'ai l'impression que quelque chose encore a changé.

Bzzz... Ma lampe torche s'éteint...
Vlam !!! Je me retourne et vois disparaître la lumière des bougies que laissait pénétrer la porte ouverte, pour ne laisser plus qu'une faible raie au niveau du sol.

Il fait noir.

***

Pourquoi la porte s'est-elle fermée ?
Comment ?
Y a t'il quelqu'un ?
Qui ?

La cave [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant