Part XXX

667 86 2
                                    

-«Je me dépêche et j'arrive», lui retournai-je alors que je sortais de mon lit, le coeur battant très fort...
Je me ruai toute en folie dans la salle de bain, l'esprit tourmenté par des milliers de questions dont la principale est: qu'est ce qu'il voulait bien me dire.
Sans pouvoir l'expliquer, mon coeur battait à un rythme tellement endiablé que j'ai peur qu'il ne finisse par me lâcher. Pourquoi mon coeur bat-il aussi vite et que je préssens quelque chose de pas bien ? Est-ce juste de la paranoïa ou est-ce juste mon instinct qui tente de me prévenir d'une éventuelle situation ?
C'est bizarre. D'habitude dès que je recevais un message venant de Nate, je suis toute émoustillée mais dans le bon sens. Là ce n'en est pas le cas.
Après quelques minutes passées sous le jet de la douche, je décidai de me ressaisir et d'arrêter de me torturer avec des questions sans réponses. Après tout, le seul moyen de trouver réponse à mes questions c'est de me rendre au rendez-vous proposé par Nate à la brioche dorée, face à l'université Cheikh Anta Diop.
Je m'habillai donc rapidement d'un t-shirt bleu à manches courtes sur un pantalon jean de couleur noire et coiffai mes boucles naturelles en forme de chignon. Ensuite je portai ma nouvelle paire de converses avant de ranger mon phone et mon porte monnaie dans mon sac en bandoulière. Pas besoin de maquillage ou de rouges à lèvres alors que je me sentais si angoissée.
Sans plus attendre, j'avertis Esméra et sortis en direction de mon point de rendez-vous. Cinq minutes plus tard, le car de transport en commun me déposait à deux minutes de marche de la brioche dorée.
-«Je suis là. Et toi ? », envoyai-je à Nate via whatsapp.
-«Derrière toi, fut sa réponse».
Je me retournai pour le découvrir, arrivant dans ma direction, de ses grands pas.
J'attendis qu'il vienne à moi tout en tout le déshabillant du regard. Comme à son habitude, il était beau. Moulé dans un pantalon jean noir et une chemise belge retroussée sur ses avants bras et dévoilant à moitié sa poitrine musclée, il portait des basket blanches de marque Nike. Je lui souris timidement alors qu'il arrivait à ma hauteur. Il me claqua chaleureusement deux bises sonores sur les joues avant de déclarer:
-Allons nous trouver une place. Il faut qu'on discute.
-Très bien, fis-je en le suivant.
L'une des serveuses du café vint à notre rencontre dès que nous étions à l'entrée de la brioche pour nous conduire vers une table donnant accès sur la rue. Nous nous installâmes et commandâmes une glace caramel-choco et un café laté accompagné de viennoiseries pour Nate.
Impatiente de savoir pourquoi Nate a souhaité me voir d'aussi bon matin, alors qu'il pouvait venir chez moi après une journée aussi chargée en désirs que celle de la veille, je lancai d'une voix que je souhaitais dégagée:
-Alors, de quoi voudrais-tu qu'on discute ?
Remuant calmement son café dans sa tasse, alors que moi je paniquais intérieurement, ma tête baissée obstentinément en direction de ma glace que je faisais semblant de savourer, Nate semblait réfléchir à ce qu'il devait me dire.
Après quelques secondes qui me parurent les plus longues de mon existence, il déclara d'une voix hésitante:
-Il faut qu'on arrête de se voir...

Une seconde chance pour aimer  [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant