Part XXVII

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-Qui est cette Houda ?
Je tiquai légèrement et levai les yeux vers Daniella, qui elle, attendait toujours les bras croisés, le visage montrant sa détermination à tout savoir de moi.
-Houda ? Fis-je, en feignant de ne pas savoir de qui elle parle.
-Oui. Houda, affirma-t-elle. Tu as prononcé ce nom alors même que tu dormais.
-Ah bon ?, demandai-je bêtement tout en me grattant le sommet de la tête.
-Oui, repondit-elle d'un ton exaspéré. Apparemment elle sentait bon...
Je ne mis pas longtemps pour réaliser qu'en fait je parlais dans mon sommeil et que tout ce que je pensais dire dans mon rêve à Houda, je le répétais à voix haute. Daniella, elle, n'en avait sûrement donc pas perdu une miette.
Je réfléchis rapidement à ce qu'il fallait donner comme argument dans la situation où je me trouvais pour ne pas avoir à blesser Daniella. Je tiens énormément à elle et même si j'ai tendance à la tromper depuis que j'ai revue Houda, je veux préserver notre relation, du moins jusqu'à ce que je puisse mettre un nom sur ce que je ressens pour Houda. Attirance sexuelle ou Amour.
Et pour l'instant il faut que ma jolie partenaire qui me regardait de ce regard perçant, ait une réponse de moi pour qu'elle ne commence pas à être soupçonneuse.
-C'est une amie, décrétai-je alors de façon relax en prenant soin de paraître crédible.
-Une amie, demanda-t-elle méfiante.
-Et pourquoi est-ce que je n'en ai jamais entendu parlé ou vu ?, poursuivit-elle alors que j'acquiesçais à sa première question.
-Parce qu'on s'est connu que récemment, expliquai-je, chez un ami commun à nous.
-Et pourquoi sent-elle bon ?, continua-t-elle toujours dubitative face à mes explications.
-Ce n'est pas elle qui sent bon. Mais sa cuisine, mentis-je. Je rêvais à un repas qu'elle nous avait concocté à moi et Michel quand il m'a demandé de l'accompagner chez elle.
-C'était tellement bon et délicieux ce repas, racontai-je. Et tu sais qu'en tant que grand bouffeur de plat je n'aurai pas plus oublier ce moment si facilement.
Elle fit oui de la tête tout en montrant quand même qu'elle ne croyait pas vraiment un mot de ce que je disais. Je la tirai donc à moi et la fis asseoir sur mes jambes avant de tenter de lui ôter ses doutes.
-Ne t'inquiète pas. J'ai juste appelé ce nom en rêvant de sa cuisine. Rien de plus.
-Mais je t'ai entendu quand même prononcé les mots: «tu sens tellement bon», contra-t-elle.  Je ne suis pas folle.
-Oui tu n'es pas folle, approuvai-je. Mais tu as sûrement dû mal entendre car je disais que tout sentait tellement bon. Et c'était de cuisine qu'il s'agissait.
-Oui, peut-être, capitula enfin Daniella. Je dois y aller.
Je lui souris, rassuré par ce qu'elle venait de dire et l'embrassai langoureusement avant de la laisser aller en direction de la table d'études saisir son sac pour partir en direction de la sortie après un dernier au revoir plein de bisous.
Dès que je l'entendis s'éloigner je soufflai un bon coup tout en me nettoyant le front et me jurai de faire dorénavant attention à mes faits et gestes que ce soit lorsque je suis éveillé ou endormi. Aujourd'hui j'ai eu vraiment de la chance. Et il ne faut plus que ce genre de choses se reproduise. Une catastrophe serait vite arrivée...

Une seconde chance pour aimer  [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant