♡ Chapitre 32 : Sergio

1.5K 154 32
                                    


07 août, 11h00
( heure Paris )

Après environ huit heures de vol, on atterrit enfin à Paris. C'est la première fois que je mets les pieds en France, mais pas le temps de faire du tourisme, on prend un taxi et Cole donne l'adresse de Bee au chauffeur. Les hommes de Dario ont aussi pris un taxi. Ils sont huit à avoir fait le déplacement, ils seront rejoints par huit autres demain. Nous arrivons devant la porte de la maison des parents de Bee et je sens la panique m'envahir. J'étais tellement obnubilé par l'idée de revoir Bee que j'en ai laissé de côté une information capitale, j'allais rencontrer ses parents. Cole paie le taxi et en sort. Je le suis, mais je commence à paniqué. Mon ami le remarque et me rassure un peu.

_ T'inquiètes pas, ils sont cools.

J'ai la nausée, pourquoi je stresse autant ? Je ne réponds pas et on s'avance jusqu'à la porte. Cole sonne et une femme d'environ quarante-cinq ans nous ouvre. Elle est magnifique, la beauté, c'est de famille apparemment.

_ Surprise Lydia

La femme à l'air profondément ému de le voir, je distingue une larme qui coule sur sa joue.

_ Cole, oh mon dieu je suis tellement contente de te voir, Nick viens vite voir qui est là.

Je n'ai pas compris un traître mot de ce qu'elle viens de dire, moi et le français ça fait deux. Un homme d'une cinquantaine d'années rejoint la mère de Bee, il prend Cole dans ses bras. J'ai l'impression qu'il est totalement différent ici. Lui qui est si froid et distant avec son entourage, habituellement, semble totalement ouvert et bienveillant avec eux.

_ Entrer, venez, vous installez, tu ne nous présentes pas ton ami ?

_ C'est Sergio, il vient de New-York. Il ne parle pas français.

J'ai écouté mon nom, l'homme s'avance vers moi et me tend la main. Je lui serre et il s'adresse à moi en anglais.

_ Ravis de faire ta connaissance.

_ Moi aussi monsieur

_ Je t'en prie appelle moi Nick, les amis de Cole sont aussi les miens.

Sa mère s'approche de moi et me fait la bise. Cole propose qu'on parle tous anglais afin d'éviter d'avoir à tout me traduire.

_ Bee est ici ?

_ Elle est dans sa chambre, depuis qu'elle est revenue, elle n'en a presque pas sorti. Tu sais pourquoi ?

Cole s'approche de la mère de Bee et pose sa main sur son épaule comme pour la rassurer.

_ Oui, mais tout est arranger ne t'en fait pas.

_ Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

_ Je préfère qu'elle t'explique elle-même si elle le veut, je sais que vous êtes proches des parents de Dylan du coup, c'est délicat.

Bee ne sort pas de sa chambre. Je suis triste pour elle, mais d'un côté j'ai de l'espoir. Peut-être est ce que je lui manque ?

_ Sergio, tu es un ami de Bee à New-York ?

_ Oui, votre fille est une très bonne amie.

_ Elle est dans sa chambre, premier étage, la porte rose. Va la chercher, je suppose qu'elle sera contente. J'ai des choses à dire à Cole pendant ce temps.

_ Comme vous voudrez.

Je part à la recherche de la chambre de Bee. J'avance dans le couloir du premier étage quand enfin, je vois la porte qui me sépare de Bee. Je frappe et j'entends sa voix qui m'autorise à entrer. J'ouvre la porte. Mon cœur bat si vite que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. J'ai eu tellement peur de l'avoir perdu quand elle m'a dit qu'elle allait se marier avec Dylan. Je la vois face à moi, encore plus belle que la dernière fois où je l'ai vu. Nos regards se croisent, je suis sûr qu'elle décèle facilement dans mes yeux le bonheur que j'ai de la revoir. Une fois l'effet de surprise dissipé elle se jette à mon cou à mon plus grand bonheur. Ma main plonge dans sa chevelure que j'aime tant, pendant qu'elle cale sa tête contre mon épaule. Mon corps tout entier s'électrise quand elle est près de moi. Ma main descend sur sa joue, l'effleurant doucement. Son regard passe de mes yeux à mes lèvres, je le prends comme une invitation et je prends possession de ses lèvres. Elle entrouvre la bouche, m'autorisant à mêlé ma langue avec la sienne. Ses mains passent sous mon maillot, caressant mes abdominaux. Je deviens fou quand elle me touche. Je la plaque contre le mur et accentue notre baiser. Mes mains se glissent sur son débardeur, elle gémit contre ma bouche. J'aimerais que ce moment dure toujours, mais elle s'éloigne de moi, trop brutalement, mon corps est déjà en manque d'elle.

_ Il faut que tu partes.

_ Cole m'a tout dit princesse, on a tout arranger, tu es libre de faire ce que tu veux.

_ Comment ?

_ Mon frère s'en est mêlé et il est formel, aucun gang n'est derrière tout ça.

_ Il n'y a pas besoin d'être un gang pour se venger sur quelqu'un...

_ Les gars de Dario sont ici, ils vont vous protéger, ta famille et toi, 24 heures sur 24. Mais si tu préfère rentrer avec...

Je suis interrompu par des cris provenant de l'étage du dessous. On se précipite ensemble pour voir ce qui se passe. On descend les escaliers en quatrième vitesse et la scène qui se déroule devant nous, nous laisse sans voix. Cole frappe violemment Dylan, le père de Bee essaye de l'empêcher de le blesser plus que de raison, mais le Cole que j'ai devant moi est méconnaissable, on dirait qu'il est dans une sorte de transe. Plus rien autour de lui ne compte, ses poings cogne encore et encore le visage le Dylan, il lui hurle dessus et l'insulte sans arrêt. Je cours vers Cole et le force à s'éloigner de lui avant que ce ne soit trop grave. J'ai vraiment du mal à le contenir. Alors que j'essaye de calmer mon ami, Dylan se met à parler.

_ Ça, tu vas me le payer mon vieux. Tu vas le regretter amèrement. Je ne suis pas seul dans cette histoire.

Mon sang ne fait qu'un tour, je lâche Cole et fonce sur lui. Je l'attrape par le col et le soulève du sol.

_ Tu ose nous menacer? N'oublie pas une chose, tout ce que tu feras, je te le rendrais. Tu as peut-être une poignet d'homme, nous, on a une véritable armée. Ne menace pas la famille des autres si tu veux que la tienne puisse vivre paisiblement. Il y a bien des manières de blesser un homme, et sache que mon frère est le meilleur pour détruire un homme sans avoir à le tuer.

Je me dirige vers la porte, et une fois à l'extérieur je le jette brusquement au sol. Il peine à se révéler, je lui lance.

_ Ne reviens jamais.

Je referme la porte. Mon sang boue dans mes veines, je trépigne de colère. J'ai dû prendre sur moi pour ne pas frapper se fumier, mais quelques coups de plus et je ne suis pas sûre qu'il se serait relevé, Colin l'a extrêmement amoché. Les parents de Bee paraissent choqués de la scène qui vient de se passer sous leurs yeux. C'est seulement à ce moment que je remarque les hommes de Dario, armés dans la maison, prêt à intervenir. On va devoir des explications à ses parents. Je vois Bee se précipiter dans les bras de Cole. Elle pleure et lui chuchote quelque chose d'inaudible pour moi à la distance où je suis. Je ressens une pointe de jalousie, que je réprime aussi tôt, au vu des circonstances. Le père de Bee rompt le silence qui règne dans la pièce.

_ Quelqu'un va-t-il se décider à m'expliquer ce qu'il se passe ici ?

_ Quelqu'un va-t-il se décider à m'expliquer ce qu'il se passe ici ?

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
➤ Son Unique Moitié ? [ Tome Un ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant