1er Decembre

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✉️ De Inconnu :
Ramène les cookies et dépêche-toi !

✉️ De Inconnu :
Bouge ton gros cul, j'ai la dalle !

✉️ De inconnu :
Si tu reviens pas, je dirais à maman que t'as baisé John.

✉️ De Inconnu :
Dans son lit.

✉️ De Inconnu :
Hier soir.

Je contemple les messages, soudain saisit d'un fou rire. Ce type est sérieux ? Tout ça pour des cookies ?! Il me harcèle depuis dix minutes déjà alors que je suis concentré sur une partie de League of Legends. La sonnerie de mon smartphone m'a finalement tiré de mon jeu puisque je n'arrive plus à me concentrer. J'hésite à lui répondre et étant donné que je n'ai rien à faire avant le dîner, je finis par pianoter :

📩 De Aïdan :
Tu peux dire ce que tu veux à maman, je m'en fou. Et fous toi les cookies où je pense !

✉️ De Inconnu :
Parle moi mieux sale gosse ! Je te promet que tu vas morfler quand tu rentreras !

📩 De Aïdan :
J'aimerai bien voir ça !

✉️ De Inconnu :
C'est de traîner avec ton abrutit de p'tit ami qui te rends aussi conne ?! Je veux juste mes cookies !

📩 De Aïdan :
Et moi que tu me fiche la paix.

Je contemple les textos avec un petit sourire sadique en culpabilisant un peu pour sa petite sœur qui risque visiblement de vivre un enfer à son retour.

— Aïdan ! À table !

Je saute du lit, laisse mon téléphone dessus et descend en trombe les escaliers. Ma mère - une femme de quarante-sept ans aux cheveux aussi blond que les miens - pose une serviette propre sur les genoux de ma petite sœur - une rouquine aux yeux vert affamés - qui rouspette. Après tout, elle n'a plus deux ans ! D'après ces dires...

— Emie, tu la laisse ici sinon tu n'as pas de dessert !

Ma petite sœur croise les bras, boudeuse. Mon beau-père s'installe à table après avoir déposé son journal sur un comptoir et se frotte les mains, attendant que ma mère nous serve. Par moment, je déteste cet homme pour son je-m'en-foutisme sévère et à d'autre, je l'apprécie pour son attention particulière envers ma sœur et moi. Dans tous les cas, je lui lance un regard noir.

— Ton assiette Aïdan, me demande ma génitrice, une main tendue dans ma direction.

Je la lui dépose et l'observe la remplir de pâtes carbonara avec appétit.

Elle sert tout le monde et s'assoit à nos côtés, s'intéressant progressivement à mes études.

— Vous avez déjà fait vos vœux pour l'année prochaine ?

Je grommelle, plongeant mon nez dans mon repas. Je déteste quand on parle de mon avenir parce que je suis aussi paumé que mes parents à ce sujet.

— Maman, je t'ai déjà expliqué comment ça marchait ! Le logiciel sera ouvert vers janvier.

— Déjà qu'aux portes ouvertes tu déambulais dans les allées comme un zombie... tu sais que tu devras trouver quelque chose à faire, non ? Il est hors de question que tu arrête les études après le lycée !

Tome 1 : 24 jours avant NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant