Tome 1 : 24 jours avant Noël

18 Décembre

Je roule et re-roule dans mon lit, ma couette enveloppant mon corps à peine vêtu. Il est quatorze heures et je suis toujours en train de lézarder dans ma chambre à coucher. Je devrais me lever, mais c'est les vacances et personne n'est à la maison. Et puis Alex continue d'insister même lui avoir expliqué qu'il ne s'agissait pas de moi.

Je passe ma journée sous la couette à regarder mes séries dans le but de me sortir l'autre idiot de mes pensées. Vers dix-neuf heures, je descends manger avec mes parents qui s'intéressent grandement au spectacle que donnera ma petite sœur le vingt-neuf décembre au soir.

— Vous viendrez tous, hein ? insiste-t-elle avec sa voix claire.

— Bien sur ma chérie, on ne raterais ça pour rien au monde. N'est-ce pas Aïdan ?

Je relève la tête doucement alors que j'étais en train de jouer avec mes petits pois. Pardon ? Comment ça, ma présence est indispensable ? Je n'ai aucune envie de devoir retomber sur Alex ! Je suis sûr qu'il analysera la salle de fond en comble jusqu'a me repérer. Il serait même capable d'interroger tous les blonds présents le jour J. Mes pensées sont trop complexe à son égard et je ne sais plus où j'en suis personnellement. De plus, s'il est parvenu à identifier ma sœur, j'en donnerais ma main à coupé qu'il fera attention à qui la récupère. Notamment, mes parents et moi-même. Et je sais que je ne pourrais pas y déroger.

— Euh... bah j'avais une soirée de prévue avec Nath...

— Et bien tu devras la reporter, ta soeur est plus importante ! me réprimande ma mère.

Je m'apprête à répliquer et à défendre ma fausse soirée, mais le regard sévère que me lance ma mère me coupe sur le champ. Pour ma santé physique et mentale, je devrais me taire tout de suite.

— Tu ne veux pas venir ? me demande Emie en faisant une moue boudeuse.

J'adore ma soeur, mais je la déteste également. Je ne peux jamais lui tenir tête quand elle fais cette mine. Un parfait petit diable !

— Si, si, ce n'est pas ça Emie...

C'est juste qu'un beau brun m'attendu de pied ferme et que je me fais littéralement pipi dessus à l'éventualité d'une rencontre in réal. Je suis pathétique. Mais c'est aussi une manière pour moi de me protéger. Et si Alex n'était pas « Alex » ? Je n'aimerais pas que notre relation change juste parce qu'on s'est vu en vrai. Ça gâcherais tout... tout quoi, déjà ?

— Aïdan ? demande mon beau-père en me fixant par dessus ses lunettes.

— Quoi ?

— On te demandais ce que tu avais prévu demain...

— Rien, pourquoi ?

— Si tu pouvais faire le sapin de noël ça nous arrangerait, répond ma mère avec un sourire charmant.

Ce sourire qui me fait clairement comprendre que ce n'est pas une question, mais un ordre. Je soupire et hoche la tête, de toute manière je n'ai pas mieux à faire... On continue de discuter en surface avant que je ne quitte la table après l'avoir débarrassé.

— Ne te couche pas trop tard ! crie ma mère alors que je monte dans ma chambre.

— Ouais...

Je m'enferme dans la pièce et m'affale sur mon lit. La lumière de mon téléphone illumine la salle plongée dans le noir et je roule finalement jusqu'à lui. J'aperçois les notifications de messages qui affichent le prénom d'Alex suivit du nombre vingt-cinq. Et bien ! Il est déterminé. D'autres messages proviennent de Nathan ou de Clément. J'évite soigneusement ceux d'Alex, n'ayant pas envie de me retourner le cerveau en lui parlant et observe ceux de mes amis.