La tête reposant dans ma paume droite, je joue avec mon stylo bille avec la gauche, écoutant distraitement mon professeur d'histoire qui déclame son cours avec passion. Ma gorge m'irritant, je tousse à plusieurs reprises pour faire disparaître la gêne, mais j'ai bien l'impression d'avoir un début de maladie. J'ai hâte de rentrer pour guérir tout cela...
— Mec, ton tel fait que de sonner, éteins le vibreur au moins ! murmure furieusement Émilie en me jetant un regard sévère.
Je l'observe en affichant un air narquois, me moquant éperdument de son avis. Ce n'est pas de ma faute si cet imbécile compose mon numéro h24 !! Sérieux, il n'a rien d'autres à faire de sa vie ?! Il me tape sur le système.
Elle continue de froncer les sourcils en me lançant un regard noir, mais je me contente de hausser les épaules et de ricaner. Qu'est-ce que je peux bien m'en moquer de son avis, vraiment... !
Finalement, la sonnerie retentit au bout d'une vingtaine de minutes, nous libérant tels des animaux en cage. Je balance mon sac sur une épaule, ignore Émilie qui me lance un autre regard - comme si elle pouvait avoir la moindre importance sur moi - et sors de la salle en attrapant mon smartphone qui affiche interminablement le même numéro depuis ce matin.
Agacé, je décroche vivement et demande d'une voix claquante :
— Pourquoi tu m'appelles ?
— Aaaaah, j'ai cru ne jamais entendre ta voix, me réponds Alex sur un ton joueur, ignorant ma question. Je t'avais dis que je savais me faire entendre...
— Non, à ce rythme là tu vas finir par être un putain de harceleur !
Je l'entends ricaner suivit par un bruit sourd comme s'il s'avachissait sur quelque chose pendant que je me fraye un chemin dans la foule. Moi qui m'étais juré de ne pas décrocher...
— Au moins, je sais que tu réponds au bout de... trois heure quarante cinq ?
— Mec t'es insupportable !
Alex rigole, d'un rire si parfait que ça m'en retourne les tripes. Le savoir à l'autre bout du fil me fait quelque chose d'étrange. Je l'ai déjà rencontré et je lui ai parlé - si on peut dire que l'essaie d'élocution que j'ai produit ressemblait un tant soit peu à une discussion - mais cette conversation, à défaut d'augmenter ma nervosité, me paraît un peu plus naturel. Comme nos sms.
— Et ? Pourquoi tu m'appelais ?
— J'avais juste envie d'entendre ta voix, répond-il simplement.
Malgré moi, mon visage se colore de rouge pendant que je zieute la foule, m'assurant que personne ne remarque ce changement. Ce n'est pas comme si les élèves me remarquaient ou que des projecteurs étaient rivés sur ma personne, mais c'était instinctif. Comme un système d'auto-défense. J'aimerai bien le frapper à cet instant précis pour toutes ses sensations étranges qui fourmille dans mon corps.
— Allô ? Tu rougis... ? demande-t-il avec un sourire dans la voix.
Je me racle la gorge tout en essayant de réfréner mon embarras et réponds :
— Non ! Je me demandais juste... pourquoi ?
— Tu m'as vu, j'estime avoir le droit de t'entendre.
— C'est stupide comme raisonnement...
— Ta repartie est aussi méchante que dans tes sms.
— Je sais, dis-je avec un sourire narquois.
J'esquive le corps d'un individu qui manque de me rentrer dedans et m'avance vers les escaliers qui mène au self. J'essaye de repérer mes amis en écoutant le flot d'imbécilités qui sortent de la bouche de mon interlocuteur.
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Tome 1 : 24 jours avant Noël
Romance//CECI N'EST PAS UNE FAN FICTION\\ /!\Ce texte n'est pas représentatif de mon style d'écriture actuel, il y a beaucoup d'incohérences et de fautes, achetez-vous de quoi soigner vos yeux et votre mental... /!\ Aïdan reçoit un étrange message le 1er d...