Mes aventures amoureuses ! Moi, Casanova !

Jour 6 (bis)

     Ah ! Ce petit intervalle de temps qui peut mettre tout mon avenir en jeu, où une quelconque réponse peut tout faire basculer, et changer tous mes plans futurs. Il fait monter le rythme cardiaque, comme si je dansais la capoiera au bord d'une falaise. Ah ! C'est dur comment l'amour peut nous rendre vulnérable, de voir notre bonheur qui se tient à un simple "oui". L'être aimé devient ainsi surhumain, un dieu, et se transforme aussi en juge pour nous donner notre sentence. Gare à ce sentiment qui ne connaît pas toujours la réciprocité !
Ben! Je cherchais bien cette réciprocité, j'attendais impatiemment la réponse après ce petit temps d'hésitation qui me semble être une éternité. Et elle ouvre enfin la bouche pour me dire: "En fait ! Je t'apprécie mais pour l'instant je ne veux pas un petit ami.". Cette réponse me fixait en aucun cas sur la situation, je ne savais pas s'il lui fallait un peu plus de temps pour y remédier. Dans ma pleine curiosité, je lui demande :" Penses-tu qu'à l'avenir, que ça pourrait marcher entre nous?". Et elle me répond gentillement :"Non !".
Sur le moment, j'ai comme l'impression qu'un couteau m'avait transpercé le coeur. C'est un nouveau sentiment que j'apprenais à canaliser instantanément, ça me pesait sur la poitrine, étouffait mon cœur jusqu'à ralentir ses battements qui se ressentaient à peine. Mon enveloppe tout tremblant n'avait pas d'anticorps adaptés à ces genres d'impuretés noirâtres qui teintaient mon pauvre organe rouge meurtri. Une forte chaleur oppressante faisant bouillonner mon système nerveux, j'étais perdu au milieu d'un vaste océan de tristesse élevé par des vagues d'interrogations. Je me demandais ce qui n'allait pas, ou ce qui ne va pas chez moi, je perdais peu à peu mon estime de soi. Suis-je attirant? Suis-je moche? Ou l'étais-je devenu? Puisqu'avant, on faisait éloge de ma beauté extérieure, mais qui maintenant n'est égale à ses yeux; ma beauté intérieure, non plus, ne faisait pas pencher la balance. Comment cesser cette douleur atroce à la fois charnelle et spirituelle ? La haine ne peut détruire tout cet édifice que cet amour a batti, ensemelé dans des rocs solides. Et si je me fais vilolence pour la haïr, la douleur sera plus atroce. Je dois donc me résigner à vivre ce futur merdique qui m'attend, et de supporter cette plaie qui ne se refermera point.

Mais après une blessure au couteau, on devient plus prudent  et plus expérimenté... Et quoiqu'il en soit, j'aurais ma vengeance...

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