Chapitre 3, « Ô temps ! Suspends ton vol... »

184 10 3
                                    


Terry serrait Candy dans ses bras et savourait chaque seconde. Comme il aurait voulu que le temps s'arrête pour eux à ce moment là...



« Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices. Des plus beaux de nos jours ! », récita-t-il dans sa tête.



Il avait récité ces vers dans sa tête lors de leur douloureuse séparation...Cette horrible séparation qui lui faisait encore si mal. Toutes ses séparations avec Candy étaient douloureuses, celle du collège, de l'hôpital, et celle d'il y a 3 mois aussi, lorsqu'elle lui avait dit de retourner à son devoir, alors qu'il était prêt à l'épouser ! Maintenant elle avait perdu la mémoire, c'était une occasion de la laisser se redécouvrir et de tout faire pour qu'elle ait envie de rester avec lui.



- Je vais revenir te chercher demain, d'accord.



- D'accord, dit Candy, toujours contre sa poitrine, merci beaucoup Terry.



- De rien Taches de son, Tout ira bien. Je vais partir maintenant...il l'embrassa sur le front.



- Ok, dit-elle en le relâchant.



Elle retourna sur son lit.



- A demain Taches de son.



- A demain.



Elle le regarda partir. « Taches de son », elle aimait ce surnom intime qu'il lui donnait. « Intime » ? Pourquoi pensait-elle intime ? Parce qu'elle voulait qu'il soit le père de son bébé... Mais il lui avait dit que ce n'était pas lui...



« J'aurai voulu que ce soit lui, j'aurai tellement voulu... » Se dit-elle.



Cette impression de vide était horrible. Mais lorsqu'elle pensait à Terry, elle se sentait bien... Elle allait s'accrocher à ça...Terry était comme sa bouée de sauvetage...



Elle passa une nuit agitée avec un sommeil sans rêve. Elle se réveilla très tôt, elle s'apprêta pour attendre Terry... Mais elle n'avait rien à se mettre. Une infirmière arriva...



- Vous êtes prête ?



- Je n'ai rien à me mettre, les habits que je portais sont dans un piteux état



- Je peux vous cherchez quelque chose, il y a des habits abandonnés, ou ceux des patientes qui n'en ont plus besoin.



- Vous voulez dire celles qui sont mortes ?



- Oui...



- Non merci, il n'est pas question que je porte les vêtements d'une morte, surtout enceinte, ça n'augure rien de bon...

La mémoire du cœur: l'amant oublié, par CandylynaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant