COMA ~ Marvel [Terminé]

9

Un chuintement discret me réveilla au beau milieu de la nuit. Je restais immobile sous mes draps, l'oreille aux aguets, le cœur battant à tout rompre. Ce même bruit, à nouveau.

Un voleur ! Et s'il y avait un voleur chez moi ? Je me forçais à me calmer et lentement, je me tournais sur le dos afin d'avoir une vue plus large de ma pièce.

Nouveau raclement. Ok, j'étais pas folle, il y avait bien quelque chose ou quelqu'un dans mon appart, et plus particulièrement dans ma salle de bain.

Je me levais sans bruit et rejoignis sur la pointe des pieds la porte fermée de la salle de bain, à la seule lumière des rayons de lune qui filtraient par ma fenêtre. Bizarre, il me semblait l'avoir laissé ouverte avec les volets fermés...

J'approchais avec mille précautions mes doigts de la poignée quand soudain, j'entendis un bruit sourd derrière moi. Je me retournais immédiatement, juste à temps pour voir un homme me bondir dessus. Je l'esquivais en vitesse et lui décochais un violent coup de pied au thorax. J'entendis tout son air sortir de ses poumons et profita du fait qu'il était à terre pour le désarmer, saisissant son revolver à deux mains et le pointant dans sa direction.

Son visage était masqué par une cagoule, noire, tout comme le reste de ses vêtements.

- Tu bouges, je tire ! clamais-je.

L'homme en face de moi avait commencé à se redresser et s'immobilisa au moment de ma menace.

- T'es qui ? Tu fous quoi ? demandais-je.

La peur et l'adrénaline commençaient à partir au fur et à mesure que je prenais contrôle de la situation. Je pris l'arme toujours pointé sur l'intrus d'une main et de l'autre je saisissais mon portable.

Je n'eu même pas le temps de l'allumer que la porte de la salle de bain s'ouvrit. Une masse noire fondit sur moi et soudain je ne vis plus rien et je ne respirais plus. Je me débattais de toutes mes forces, envoyant voler mes poings et mes pieds partout autour de moi mais en vain. Je sentis mon esprit s'embrumer alors que je suffoquais en tentant désespérément de trouver la moindre molécule d'oxygène à respirer.

Putain... ils étaient deux...

Puis le noir.

*

Avant même d'ouvrir les yeux, je ne sentais qu'elle. Cette douleur, insoutenable, qui me vrillait l'épaule gauche.

J'ouvris les yeux, pensant enfin sortir du monde de ténèbres dans lequel j'étais plongé mais non : l'obscurité était toujours là. J'étais assise, le dos plaqué contre un mur et les mains attachées dans le dos. J'éprouvais la solidité des liens. C'était du solide ! Et bien, je ne pourrais pas me libérer de si tôt...

Je commençais à paniquer. Où est-ce que j'étais ? Pourquoi j'étais attachée comme une hors-la loi avec un sac en toile sur la tête ? Je me tortillais pour essayer de me défaire des cordages mais les lancements de mon épaule me dissuadèrent d'essayer bien longtemps. Je restais un instant immobile à écouter le silence autour de moi. Que faire ? Appeler à l'aide ? Si j'étais en ville, quelqu'un m'entendra sûrement.

- Hééé hooo !

Un brouhaha sourd suivi et j'entendis la porte de ma pièce s'ouvrir puis quelques secondes plus tard, la lumière m'éblouit. Je plissais les yeux, aveuglée, mais mon ravisseur ne me laissa pas le temps de m'habituer et d'une violente claque, il me coucha à terre.

Ma joue me brûlait et je lui lançais un regard noir. Je me redressais, le dos droit et la tête haute, le défiant de me toucher encore une fois. Ce n'était sûrement pas la bonne méthode à adopter quand on était impuissant, les mains attachées dans le dos dans un endroit inconnu, mais je m'en foutais !