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Je faisais face au tableau de bord, la main sur le levier, me demandant si tout ça était vraiment une bonne idée. Mais bien sûr que oui ! J'avais enfin l'occasion de faire mes preuves, d'aider, et surtout, de participer au sauvetage de mes parents. De façon indirecte certes, mais quand même !

Je pris une grande inspiration, appuyais sur le bouton du pilotage manuel et ramenais d'un coup le levier vers moi.

Le Quinjet piqua immédiatement du nez et je fus projetée en avant. Je m'écrasais sur le tableau de bord, tentant tant bien que mal de me relever malgré le sol à 45° sous mes pieds. Je réussis enfin à trouver un soupçon d'équilibre et m'aidais des sièges pour atteindre l'arrière du vaisseau. La rampe était déjà ouverte et un bruit affreux de vent en rafale m'assourdissait.

Ça y est. C'était maintenant ou jamais. Je regardais le vide sous mes pieds : je ne voyais même pas le sol ! Une bourrasque me fit vaciller et je fahis tomber. Non, non, non ! Je ne pouvais pas sauter dans le vide comme ça ! Je m'accrochais à une poignée, essayant de m'obliger à respirer à fond, à calmer les battements fous de mon cœur. Il fallait juste me dire que je pouvais le faire. Et je le ferais !

Je lâchais précautieusement la poignée et m'approchais à nouveau de l'ouverture. Le vent fouettait mon visage, m'arrachant quelques larmes aux passages. Aller Hannah ! Tu n'avais qu'à sauter ! Il suffisait de tirer la poignée et POUF : le parachute serait là !

- Hannah ! Tu fais quoi ? Va-y ! Si tu attends encore, tu n'auras plus assez d'altitude !

La voix pressante de Tony s'ajouta à ma détermination. Je n'allais pas mourir ! Je pouvais le faire ! Je devais le faire ! Je le ferais !

Je sautais.

- Wooooaaaaaaaah !

Je ne pus retenir un cri de pure adrénaline. C'était... Grisant et terrifiant !

Je tombais si vite que je peinais à respirer, l'air ne voulait pas entrer dans ma bouche ! Je tâchais du mieux que je pus de saisir quelques bouffées d'air puis me rappelais ce que je devais faire. Le parachute ! Il fallait que je l'ouvre !

Je tirais sur la poignée. Sans résultat. La panique me gagna. Quoi ? Non, c'était impossible... Je n'allais pas mourir maintenant quand même ? Comme ça ? Aussi simplement ? J'allais m'écraser par terre et ce serait tout ?

Je réessayais à nouveau de la tirer. Malgré le vent qui sifflait dans mes oreilles, j'entendis un léger déclic mais rien ne se passa. Je vis avec horreur le sol apparaitre sous moi. Et il se rapprochait vite, la vache !

Je tirais à nouveau sur cette fichue poignée de m**de et je me sentis aussitôt happée en arrière. Le harnais me coupa le souffle et je me mis à tousser, croyant cracher mes poumons à chaque fois. Mais je m'en fichais ! Je n'allais pas mourir ! Je n'allais pas devenir une crêpe ! Je venais de sauter en parachute ! J'étais archi fière de moi.

Je laissais un rire hystérique me gagner : je n'allais PAS mourir ! Je crois que je n'avais jamais été si heureuse de toute ma vie ! J'avais envi de le criez, que tout le monde le sache !

Je portais ma main à mon oreillette et braillais :

- Je ne suis pas morte !

- Félicitations jeune fille.

- Monsieur Stark ?

- Mmmh ?

- C'est la dernière fois que je crashe un Quinjet.

- J'espère aussi !

Je levais les yeux aux ciels : ce n'était pas lui qui venait de littéralement se jeter dans le vide !

Le parachute descendait doucement et je laissais mes doigts jouer avec le vent frais et mes jambes se balancer doucement dans le vide. A ce moment là, je ressentais comme une sorte de... paix ?

Une énorme explosion retentit et une volupte orangée s'éleva dans le ciel. Bye bye Quinjet ! Pourvu que cette « petite » distraction ai permise aux autres de prendre le dessus. Peut-être que je me faisais du souci pour rien : c'était les Avengers après tout ! Enfin, la moitié des Avengers... Mais ils géraient quand même non ?

Mes pieds effleurèrent la cime des arbres et la panique me saisit à nouveau : comment j'allais atterrir ? Je n'eu pas besoin de réfléchir davantage à la question, je perdis d'un coup de l'altitude et me retrouvais entre les branches des arbres. Je dégringolais encore un peu puis mon parachute se bloqua dans les feuillages et je me retrouvais suspendue à mon harnais, une bonne poignée de mètres au-dessus du sol.

Je retenais ma respiration, de peur que le moindre mouvement ne fasse craquer une branche qui retenait le parachute et que je m'écrase en bas. J'observais les alentours avec méfiance : peut-être que des types du groupe ∆ m'avaient vu arriver en parachute. Et dans ce cas, je ne devais pas rester là !

Je remarquais une branche robuste sur ma gauche, je tendais le bras mais ne réussis qu'à l'effleurer. Et mince ! J'allais être obligée de prendre un peu d'élan...

Je commençais à doucement me balancer, jetant des coups d'œil inquiets au parachute au-dessus de moi : pourvu qu'il tienne ! Pourvu qu'il tienne ! J'attrapais enfin la branche à pleine main et réussi à m'assoir dessus.

Enfin ! Sentir quelque chose de stable sous moi fut un véritable bonheur ! Je retirais précautionnement le harnais sans perdre mon équilibre. Une chute de cette hauteur me serait surement fatale.

Je vérifiai une énième fois que mon émetteur/oreillette/micro était bien en place, resserrai la sangle de mon arme en bandoulière et entrepris de descendre le long du tronc du gigantesque sapin. Branche après branche, prise après prise, mouvements après mouvement, je posais enfin un pied sur le sol boueux de la forêt.

Je m'adossais à l'arbre, le temps de reprendre mon souffle. J'avais les bras en feu et les mains couvertes d'égratignures et coupures : l'écorce ne m'avait pas ménagée ! Mais bon, j'avais finalement réussie à revenir au sol en un seul morceau, et ça, c'était plutôt pas mal !

Je n'entendais que les gazouillements des oiseaux et le sifflement du vent dans les cimes des arbres mais ça ne m'empêcha pas de tendre l'oreille et de me déplacer le plus discrètement possible, légèrement baissée et le fusil –ou quoi que ce soit d'autre- entre les mains. Je mourrai d'envi de contacter Tony pour savoir ce qu'il se passait mais je ne voulais pas risquer de le déconcentrer si jamais il était en train de se battre. J'ignorais comment joindre quelqu'un d'autre, connaitre ma position ou encore quelle direction prendre, donc je me contentais de m'éloigner le plus possible de l'endroit d'où j'avais atterri, en croisant les doigts pour que je ne me dirige pas directement dans les bras du groupe ∆.

***
Nouvelle petite partie ! J'espère qu'elle vous plaira !

COMA ~ Marvel [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant