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- Ba oui c'est évident !


Je secouais la tête en soupirant : il m'avait fallu du temps pour trouver cette explication ! Pourquoi n'avoir mit qu'un seul signal pour la carte holographique et l'émetteur/micro ? Parce que ça réduisait considérablement les chances de se faire pirater ! Plus on avait de signaux différents, plus les risques de se faire repérer, tracer ou infiltrer étaient grands.

- C'est sûr que ça va beaucoup m'aider en fait...

Je me tus car parler était de plus en plus difficile avec la gorge sèche. J'avais soif. Très soif. Et le ciel azur au-dessus de moi ne semblait pas vouloir faire tomber la pluie. J'avais faim aussi, mais c'était moins dérangeant. Je pensais avec envie à la boite de cookies que j'avais laissé dans le labo de Tony... Il me restait des barres dans mon sac mais je ne voulais pas les manger : elles ne feraient que me donner encore plus soif. J'attendais avec impatience la nuit et son humidité pour reconstituer ma réserve d'eau.

Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour une grande bouteille d'eau sortant du frigo ! Ou une limonade avec des glaçons ! Et je savourerais ma boisson dans une piscine ! Il devait bien y avoir une piscine à la Tour non ? J'étais sûre qu'il y en avait une ! Tony était tout à fait le type de personne à aimer les piscines. En plus, il devait pas être trop mal en maillot de bain non ? Mais à quoi je pense moi ? On bosse ensemble, on pourrait presque dire que Tony était mon collègue de travail ! Ouais mais un collègue sacrément pas mal fichu aussi... Sinon on en parle que j'avais Anthony Edward Stark comme collègue de travail ? Je me demandai bien ce qu'il faisait là, en ce moment... Il devait décoder la clef USB et y avait surement passé toute sa nuit. Moi, j'avais passé ma nuit à marcher tout droit comme un robot, et encore, c'était insulté l'intelligence de DUM-E.

Je me laissais glisser au sol, épuisée. J'ouvris mon sac et en sortis un emballage plastique. Je fixais la barre protéinée que je tenais entre les mains. Manger ? Pas manger ? Manger ? Pas manger ? Mon cerveau allait à deux à l'heure et choisir entre continuer à avoir faim ou avoir encore plus soif me prit surement plusieurs minutes. Mon ventre serré par la faim finit par choisir à ma place et en quelques secondes j'avais englouti ma dernière barre de céréales. J'avais la bouche encore plus sèche désormais et un mal de tête terrible du à la déshydratation me terrassait depuis plusieurs heures maintenant. La nuit allait bientôt tomber : j'allais pouvoir boire ! Enfin !

Malgré les faibles forces qu'il me restait, je continuais de marcher, ou du moins, je continuais d'avancer en trainant des pieds et en m'appuyant sur chaque tronc que je rencontrais. Je ne perdais pas espoir de tomber sur autre chose qu'un foutu arbre ou un traitre de buisson. Le soleil vint effleurer l'horizon et peu à peu, le ciel d'azur revêtit son costume étoilé. Bientôt, je ne vis plus rien et dus encore ralentir mon rythme déjà très lent.

L'humidité de l'air me redonna quelques forces : pense à l'eau Hannah, l'eau ! Tu pourras bientôt BOIRE ! Je pensais si fort au précieux liquide que j'entendis même les clapotis d'un ruisseau, je devais commencer à délirer. Mes pieds étaient lourds et, soudainement, j'avais très froid aux jambes. Je mis un moment à réaliser que j'avais les pieds en plein dans un torrent.

Je me jetais littéralement dedans, avalant à grande gorgée l'eau fraiche dont j'avais tant rêvé toute la journée. Je n'aurais jamais crut que de l'eau sale d'un ruisseau aurait eu un aussi bon goût !

Une fois bien hydratée, je m'assis sur la rive et sortis ma carte holographique. En plus d'eau, ce ruisseau était le premier élément facilement repérable sur un plan ! Je fixais avec attention la structure lumineuse, à la recherche d'un endroit qui pourrait correspondre à ma position. J'étais au bord d'un ruisseau qui, au vu de la direction où s'était couché le soleil, coulait vers le sud et je venais de l'Est. A environ un jour de marche derrière moi se trouvait le lac où mon émetteur avait disparu, ce qui devait représenter à peine plus d'une cinquantaine de kilomètres vu ma vitesse et le terrain accidenté. Je tentais de retrouver dans mes souvenirs l'endroit où j'avais aperçus mon curseur de localisation pour la dernière fois.

COMA ~ Marvel [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant