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- Toi ! Plus un geste !

Le type le plus prés de moi –comme par hasard le plus baraqué- s'avança d'une démarche chaloupée vers moi et je lui fis face, pivotant doucement, sans gestes brusques.

- Lache ton arme !

- C'est bizarre j'ai entendu ça y'a pas très longtemps déjà, répliquais-je d'un ton sarcastique.

- Ma jolie, on est pas là pour rigoler. Tu fous quoi ici ? C'est une zone restreinte !

- Le dernier qui m'a appelé comme ça a finit avec le nez cassé je crois.

- Ça suffit ! Lâche ton arme !

Je tournais la tête vers la femme qui venait de crier, s'interposant dans mes échanges avec l'autre abruti. Elle s'était approchée d'un coup et je sentais son souffle sur mon visage. J'obtempérais, un sourire narquois aux lèvres, et la mitrailleuse s'écrasa avec un bruit sourd au sol :

- Quand est-ce que vous comprendrez que désarmer quelqu'un ne le rend pas inoffensif ?

Les deux soldats en face de moi me jetèrent un regard méprisant et je poussais un soupir intérieur. Je les jaugeais du regard : ils étaient 6, mais pas du tout sur leur garde, malgré la phrase que je venais de leur sortir. Et ils n'avaient aucune arme. Je rajoutais :

- Normalement, ça devrait être le moment où vous réalisez que vous m'avez sous-estimée et que vous êtes dans la merde.

La femme leva les yeux au ciel tandis que son collègue partit d'un rire clairement forcé tout en se saisissant de son talkie-walkie duquel une voix pressante en sortait. A non ! Pas de talkie-walkie ! Je lui arrachais des mains et le broyais sous mon pied. Le type se jeta sur moi mais je l'esquivais et amplifiais même son mouvement d'un coup de pied aux fesses qui l'envoya droit dans le mur. La femme, juste à côté de moi, s'était saisie de son talkie-walkie et parlait à toute vitesse dedans : bon, ba j'avais intérêt à dégager vite fait avant que les renforts n'arrivent !

Je l'envoyais au sol puis passais aux autres types qui semblaient tirailler entre écouter les paroles de leur talkie-walkie, venir vers moi pour engager le combat, et s'enfuir de la pièce. Je choisis pour eux en enchainant habilement une ou deux prises, dont notamment celle sur laquelle je m'entrainais quand l'alarme du gaz avait sonnée, il y avait désormais une semaine. J'allais en assommer un contre le sol quand une voix froide retentie derrière fois :

- Tu bouges, je tire.

Et merde... Je pensais qu'elle allait trop être sonnée pour se relever si vite celle-là... Le silence se fit. J'étais dos à mon agresseuse, et les seuls bruits qui troublaient le silence était le bruit de ma respiration, les gémissements des types au sol devant moi qui se relevaient, les talkies-walkies qui ne cessaient de grésiller, les exclamations de voix qui hurlaient des ordres incompréhensibles et les coups de feu qu'on entendait non loin. Ouais, en fait, y'avait pas trop de silence...

Visiblement, le groupe ∆ avait un problème vu l'état de panique général et les détonations régulières. Et puis je me souvins d'un détail : ils n'avaient pas d'armes à feu ! Toutes les personnes dans cette pièce n'avaient aucune arme, donc la femme derrière moi n'en avait pas non plus. Sauf si elle avait récupéré ma mitrailleuse. C'était quitte ou double, je me retournais vivement et lui décochais un violent coup de pied retourné en pleine mâchoire. Les types derrière moi tentèrent de se relever mais je fis volte-face en les pointant avec mon revolver qui ne m'avait pas quitté :

- Hep hep hep, on bouge plus !

- Va te faire foutre gamine ! cracha l'un d'eux.

- Je serais toi, je serais plus aimable avec la personne qui a une arme ici. En l'occurrence : moi.

COMA ~ Marvel [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant