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Je me penchais sur l'épaule de notre experte et constatais effectivement que le radar bipait. Il indiquait qu'un objet parmi le tas de bibelots face à nous était d'origine extraterrestre, et dans notre cas : Skrull. Shyoktana m'y rejoignit presque aussitôt et nous mîmes rapidement la main sur une espèce d'éclat métallique, en apparence anodin. Je le plaçais avec mille précautions dans une boîte prévue à cet effet puis, après une dernière vérification de la salle, nous remontâmes à l'échelle. On n'avait vraiment rien... Comment était-on censé trouver quoi que ce soit grâce à ce pauvre bout de métal ?

Alors que Tail posait un pied au sol, son engin se remit à bipper follement. Pourtant, il n'y avait rien que des touffes d'herbe et nous quatre sur plusieurs mètres à la ronde. Suprise, la blonde effectua un tour sur elle-même, l'appareil à bout de bras :

- Je ne vois rien, je pense qu'il doit y avoir un défaut... soupira-t-elle. C'est jamais très fiable ce genre de trucs.

Elle l'éteignit et nous remontâmes tous au Quinjet. Je confiais la pièce de métal à Lock qui la regarda longuement avant de déclarer avoir besoin de quelques heures et de tranquilité pour voir ce qu'il pouvait en tirer. Je me retrouvais ainsi en compagnie de Shyoktana et Tail, assise sur la rampe déployée du Quinjet. Penchée sur une tablette, mon OS triait sur le volet les informations récupérées par Natasha et Clint de leur passage dans l'ex-planque de Martin. Tail et moi épluchions toutes les informations relatives aux Skrulls qu'Hitos avait ajouté depuis notre dernière lecture du dossier. Seul le léger souffle du vent dans les ailerons du vaisseau et le cliquetis des touches du clavier troublaient le calme qui régnait sur la plaine somalienne. La tension qui régnait n'en était que plus palpable.

Mon regard se perdit entre les lettres affichées par l'écran. La fatigue ne m'avait pas quittée depuis que j'avais posé les pieds dans cette putain de forêt, il y avait plusieurs jour de celà. Il fallait que je me repose, et avant que Lock trouve un truc qui nous oblige à nous remettre en route de préférence. Alors que je commençais à dodeliner de la tête, Tail s'exclama :

- Leur température corporelle est si froide que leur signature thermique est nulle ! Au moins, on gagnera du temps désormais : plus besoin de se casser la tête à scanner aux rayons X.

- Larkus pourrait être accompagné d'humains, donc on le fera quand même, répliqua Skyoktana.

- Woaw ! Et la moyenne de leur durée de vie est de plus de 200 ans !

Hé bé putain... Ça faisait beaucoup ! 2 siècles ! Si Hitos avait vécu sur Terre, il aurait pu voir l'Indépendance américaine et presque la fin de la Guerre Froide. Mais ces infos, aussi dingues soient-elles, n'arrivaient pas à me sortir de cet engourdissement lié à mon manque de sommeil. Ma blessure à la jambe me lançait de plus en plus et je menais désormais une véritable lutte avec mes paupières pour garder les yeux ouverts. Je sentis le regard de Shyoktana sur moi, mais je n'eu pas le courage de corriger ma position avachie. D'un mouvement de tête, elle m'autorisa à prendre le repos dont j'avais désespérément besoin. J'allais enfin pouvoir dormir !

Je me trainais jusqu'à l'intérieur du Quinjet et me laissa tomber dans un siège. La dernière chose que je vis avant de m'endormir fut le visage de Lock, visiblement peu ravi d'avoir de la compagnie.

*

- Erick, réveillez-vous !

Non ! Je voulais encore dormir ! Je n'avais eu que quelques minutes de sommeil, il m'en fallait plus.

- Erick !

Cause toujours, moi je dors.

- AGENT HANNAH ERICK !

J'ouvris un œil pour voir une Shyoktana visiblement un peu agacée me faire face.

- Lock a réussi à retrouver une piste grâce à l'échantillon métallique. Nous y sommes. Vous sortez avec nous ou vous préférez rester là à roupiller ?

COMA ~ Marvel [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant